1 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
1 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort  »b Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin de la gue
2 e nouvelle : « Dieu est mort »b Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin de la guerre la hantise d’une parti
3 u, des saints sans Dieu. Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, — pensée difficile à compren
4 rendre. De jeunes romanciers s’autorisent de la «  mort de Dieu » pour s’abandonner au plaisir masochiste de décrire un monde
5 -on jamais demandé à ceux qui disent que Dieu est mort , ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit-il, en s
6 annoncer une nouvelle, la mauvaise nouvelle de la mort récente de Dieu, c’est-à-dire un anti-évangile (evangelos : la bonne
7 te que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est mort . D’où peut lui venir cette passion de la responsabilité ? D’une volon
8 on peu compliquées. Sartre annonçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sartre l’ima
9 e, littéralement et logique, la phrase « Dieu est mort  » est un non-sens. Car où bien « Dieu » ne signifie rien — et dans ce
10 l’Inconnaissable, et, dans ce cas, dire qu’il est mort , revient à faire du bruit avec la bouche. Car si Dieu l’Éternel avait
11 ar si Dieu l’Éternel avait été vivant, puis était mort , il n’eût jamais été Dieu l’Éternel, en sorte qu’il faudrait dire que
12 ternel, en sorte qu’il faudrait dire que s’il est mort , c’est qu’il n’a pas vécu : ce qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissa
13 e qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissable était mort , cela reviendrait à dire que l’on sait tout ; ce qui est absurde. Si
14 out ; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était mort , après avoir vécu en tant que personne, il se serait donc produit, à
15 ru en français (« Une fausse nouvelle : “Dieu est mort ” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p. 141-142)
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
16 ments de polémiques, au moins conscients. Cette «  mort de Dieu », en tant que phénomène psychologique et non ontologique, po
17 e proclame à la suite de Nietzsche que « Dieu est mort  ». Il semble bien que ce soit là le thème central (plus central même
18 e point même éprouver le besoin de formuler cette mort de Dieu, — comme si pour eux, vraiment, la question ne s’était jamais
19 France, discutent dans les cafés à partir de la «  mort de Dieu », considérée comme un dogme indiscutable, qu’il s’agisse des
20 congrès politiques, banquets, cérémonies pour les morts de la guerre, inauguration, etc., s’appliquent en général à parler co
21 s décrété l’autonomie totale de cette Terre et la mort de Dieu, voici qu’ils trouvent le moyen de provoquer la destruction t
22 provoquer la destruction totale de la Terre et la mort de l’homme. À peine avaient-ils dit : nous ne croyons qu’à ce monde-c
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 3. L’opportunité chrétienne
23 est la différence entre honneur et honte, vie et mort .) Et que trouvent aujourd’hui les peuples devant eux ? Battus et vain
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
24 r l’abandon final d’Israël à son destin, après la mort de Jésus-Christ. Je suis heureux de pouvoir donner ci-après un dévelo
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 8. La mission de l’artiste
25 i croient que le sens de la vie, la crainte de la mort , l’angoisse devant le pouvoir sacré, sont des choses sérieuses, tandi
26 harmonies, mais passe par la porte étroite de la mort . Faut-il penser, comme on l’a écrit, qu’il s’agit là dans la Bible, d
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
27 cadavre de Tristan : l’obstacle suprême qu’est la mort a porté la passion à son climax. Cet amour lointain s’oppose diamétra
28 Tristan fondait une sorte de fidélité jusqu’à la mort , fidélité à un rêve il est vrai, fidélité à ses propres désirs plutôt
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
29 irréductible à toute transformation sociale ? La mort physique et le péché. Mais aussi : la qualité, la fonction créatrice
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
30 , et basées non plus sur le sacré, le sang et les morts , mais sur l’intérêt commun et les contrats. Tous les membres de la tr
31 sidence de conduite entraînait l’exécration ou la mort . Dans la cité, au contraire, chacun cherche à se distinguer, à se sin
32 iomphe définitivement des démocraties, ce sera la mort d’une culture et d’une économie, sans doute, mais ce sera surtout la
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 13. La fin du pessimisme
33 ansformés en « compléments vivants d’un mécanisme mort  », selon l’expression terrible et juste de Marx. Or il se trouve préc
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
34 . Mais si nous admettons que le phénomène de la «  mort de Dieu » reste localisé dans certains milieux très restreints quoiqu