1 1942, La Part du diable (1944). L’Incognito et la Révélation
1 t vous n’y toucherez point, de peur que vous n’en mouriez . Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point. Mais Dieu s
2 ouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point. Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez vos yeux s’ouvr
3 e vérité qu’il rejette aussitôt qu’avilie, et qui mourra du monstre mis au monde. Monstrueuse création du mensonge, car le men
2 1942, La Part du diable (1944). Hitler ou l’alibi
4 ur répète les vieux slogans du diable : « Vous ne mourrez pas ! Vous serez comme des dieux ! » En combattant le traité de Versa
5 ras au ciel. Mais c’est très simple. Un homme qui meurt de faim mange n’importe quoi pour tromper sa faim, faute de mieux. La
3 1942, La Part du diable (1944). Le diable démocrate
6 tions automatiques. La liberté pour laquelle nous mourons n’est pas celle que l’État nous garantit. Celle que nous revendiquons
7 peu idiots mais perpétuellement hilares. Vous ne mourrez plus. Ou si peu. Sans rien perdre… 32. Le démon de l’Insignifianc
8 très équilibré. Entre nous, une de ses tantes est morte à l’asile. Cela se sent parfois chez lui. Hier encore, pour vous cit
4 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
9 me fondamental de cosmos et de l’esprit : il faut mourir pour naître de nouveau. Étrange institution dont le seul but est de p
10 s : prendre sur soi le mal qui est dans le monde, mourir avec ce mal, ressusciter en pureté. Ce drame est figuré dans le sacre
11 qu’ils voulaient. Si vous mangez la pomme vous ne mourrez pas, disait le serpent. Ils la mangent, et ils entrent dans le Temps
12 la mangent, et ils entrent dans le Temps où l’on meurt . Si nous nous faisons une ville nous resterons unis, se disent les ho
13 e. Tout est faux mais tout est réel. Puisqu’on en meurt de plus en plus. C’est un cauchemar mais sans réveil possible. C’est
14 nous sommes tous complices ! Mais alors pourquoi mourrons -nous ? Pour ce passé que nous n’avons pas aimé assez pour l’empêcher
15 e qui ne croyait qu’au bonheur ? Mais voudrait-on mourir pour garder du bonheur ? Pour quelle foi plus valable que la vie ? E
16 Mais pour quoi vivions-nous naguère, et pour quoi mourrons -nous demain ? Nous ne pouvons plus reculer, c’est clair, on nous atta
17 ens des temps heureux — notre illusion. « Vous ne mourrez plus ! », nous disait l’Autre. Et cela du moins nous paraissait imagi
18 ur, le progrès, la durée vers le mieux… Mais nous mourons , c’est toujours surprenant. Cela paraît absurde et révoltant. Il est
5 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
19 beauté. Ils te précipiteront dans la fosse Et tu mourras comme ceux qui tombent percés de coups Au milieu des mers. En face de
20 ntraire révélé par le Christ lorsqu’il accepte de mourir en assumant tout le péché du monde. Le monde est plein de démons, ils
21 ces choses d’exister, de graviter, de naître, de mourir , et de porter leurs justes conséquences jusqu’au terme des cycles pos
22 attardions. Il ne s’agit plus de leur morale qui mourut sur la défensive, et qu’ils ont si mal défendue. Il s’agit simplement