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he, c’est une forme mystique, celle du terrible «
Meurs
et deviens ! » et s’il l’assume en connaissance de cause, — c’est un
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e « au moins très sévère ». Gagner 40 000 francs.
Mourir
obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un seul tenant ; un
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poussent d’un jet, donnent une fleur unique, puis
meurent
: aussitôt. Mais il préfère élaguer quelques branches, ramener à sa l
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drame humain, aveuglé par son effort rédempteur,
meurt
dans le renoncement total, qu’il lui est enfin donné de voir, de cont
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ren Kierkegaard naquit à Copenhague en 1813, et y
mourut
en 1855. Presque toute son œuvre, une vingtaine de volumes, à quoi no
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vait maudit le Dieu tout-puissant qui le laissait
mourir
de faim. Ce blasphème assombrit toute sa vie, et la révélation qu’en
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voulant pas avoir affaire aux banques. Lorsqu’il
mourut
à 42 ans, il n’en subsistait presque rien. Cet argent provenait d’une
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ade en ville. On le transporta à l’hôpital, où il
mourut
paisiblement « en saluant tous les hommes ». Le seul événement extéri
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emblable au prince Hamlet — autre Danois — il put
mourir
certain d’avoir accompli sa mission, ce fut son attaque contre le chr
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ond document dans le journal de l’hôpital où vint
mourir
Kierkegaard. Un interne a transcrit les déclarations du malade : « Il
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irituelles et toute son œuvre d’écrivain… S’il ne
meurt
pas, dit-il, il poursuivra sa lutte religieuse, mais il craint qu’ell
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ela ? Parce qu’ils savaient que leur idée pouvait
mourir
, — sans eux. L’amour, la volonté de puissance, la passion du malheur,
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homme a d’abord accepté d’être zéro ! L’homme qui
meurt
devant Dieu, en tant qu’individu, renaît au même instant en tant que
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nous privaient de tout pouvoir, s’évanouissent et
meurent
aux pages des livres. Au premier pas que nous faisons dans notre nuit
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emin, leur vérité et leur vie dans ce monde ; ils
meurent
de l’avoir dite, et n’ont pas d’autre tâche31. Le chemin est imprévis
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absorbée par l’instant, par le passage de ce qui
meurt
à ce qui naît, — par le réel. Celui qui doit agir, s’il veut juger d
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ous savons tout cela comme nous savons qu’il faut
mourir
: sans y croire. À vrai dire, nous avons toutes raisons d’en douter,
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mme sans vocation. Il ne croit pas à l’acte et il
meurt
au hasard, sans avoir rencontré personne ni soi-même44. Il vit dans l
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arne. Sur le chemin qui commence à ses pas, il ne
meurt
jamais par surprise ; et ce n’est point qu’il ait connu le jour et l’
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la Parole. À cause de l’instant éternel, le héros
meurt
toujours avant qu’il ne meure 45. C’est le secret dernier de l’acte,
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t éternel, le héros meurt toujours avant qu’il ne
meure
45. C’est le secret dernier de l’acte, et le sceau de l’amour chrétie
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accablé par la réprobation générale, il s’en ira
mourir
à l’hôpital, en disant à son seul ami : « Salue tous les hommes ! Je
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st point à la mort ». Or Jésus sait que Lazare va
mourir
. Ce qu’il veut faire comprendre aux assistants, c’est que la seule ma
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mplement qu’on les y noie. Les hommes préfèrent «
mourir
imperceptiblement » comme disait Nietzsche, et c’est là ce qu’ils app
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jà condamné par une tuberculose du larynx dont il
mourut
à Vienne en 1924. Kafka n’a publié de son vivant qu’un petit nombre d
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Il se peut que la tuberculose, dont Kafka devait
mourir
, ait aussi joué un certain rôle. Pourtant, à supposer que l’on retrou
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hilosophes et la raison ne peuvent l’imaginer que
morte
. Mais la Bible nous dit qu’elle est la Vie, et notre vie présente n’e
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ns les choses du salut. Mais que le Christ ait dû
mourir
pour nous sauver — et la mort est un acte extrême, non pas une médiat
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ferme, dans les cafés. À tous il tend la Parole «
morte
aux pages » ; mais voici que de toutes parts les signes paraissent su
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us les vrais mystiques. Mais pourquoi voudrait-on
mourir
? La biographie de la plupart des romantiques fournit ici la même rép
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mé. Passer dans l’autre monde, c’est retrouver la
morte
! « L’expérience typique qui est celle de Jean-Paul à la mort de ses
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t devenue sa petite sœur : le vœu de retrouver la
morte
, de communier avec un autre univers, lui fait mépriser cette vie, sen