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Tristan naît dans le malheur. Son père vient de
mourir
, et sa mère Blanchefleur ne survit pas à sa naissance. D’où le nom du
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an et lui annonce que la voile est noire. Tristan
meurt
. Iseut la blonde débarque à cet instant, monte au château, embrasse l
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te au château, embrasse le corps de son amant, et
meurt
. 5.Énigmes Résumé de la sorte, et tout « charme » détruit, à co
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le sort de la mère… Quand mon père m’engendra et
mourut
, quand ma mère me donna le jour en expirant, la vieille mélodie arriv
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vieille mélodie me répète : —Pour désirer et pour
mourir
! Pour mourir de désirer ! Il peut maudire ses astres, sa naissance,
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e me répète : —Pour désirer et pour mourir ! Pour
mourir
de désirer ! Il peut maudire ses astres, sa naissance, mais la musiq
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ieille mélodie me répète : — Pour désirer et pour
mourir
. ⁂ Partant d’un examen « physionomique » des formes et des structure
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, mariage de Tristan. — Iseut approche et Tristan
meurt
. Puis mort d’Iseut. Résumons encore : une seule longue période de réu
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ître ce que tu demandes. » Et plus tard, quand il
meurt
: « Je ne suis pas resté au lieu de mon réveil. Mais où ai-je fait sé
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ait de brûler toujours plus, de brûler jusqu’à en
mourir
! L’être particulier n’était guère qu’un défaut et un obscurcissement
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préfère aux dons du monde : Plus m’agrée donc de
mourir
Que de joie vilaine jouir Car joie qui repaît vilement N’a pouvoir ni
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ait de délire — Sur tout autre… S’il ne veut pas
mourir
encore, c’est qu’il n’est pas assez détaché du désir, c’est qu’il cra
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n ou près, car je vous le tiendrai bien caché. Je
mourrais
plutôt que de faillir en un seul mot… Quelle est la « dame » qui mér
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t enfin cette image après la traversée d’une mer,
meurt
dans les bras de la comtesse de Tripoli dès qu’il en a reçu un seul b
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a Bien-aimée de me l’avoir offerte. Celui qui ne
meurt
pas de son amour ne peut en vivre. C’est ici le cri même de la mysti
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’est l’oraison jaculatoire de sainte Thérèse : Je
meurs
de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant vous me ferez vivr
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aculatoire de sainte Thérèse : Je meurs de ne pas
mourir
! Al-Hallaj disait : En me tuant vous me ferez vivre, car pour moi c
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me tuant vous me ferez vivre, car pour moi c’est
mourir
que de vivre, et vivre que de mourir. La vie, c’est en effet le jour
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ur moi c’est mourir que de vivre, et vivre que de
mourir
. La vie, c’est en effet le jour terrestre des êtres contingents et l
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ans le monde arabe, celle des Banou Odrah où l’on
mourait
d’amour à force d’exalter le désir chaste, selon le verset du Coran :
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est interdit, qui garde son amour secret, et qui
meurt
de son secret, celui-là meurt martyr. » « L’amour odrih » devint, jus
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mour secret, et qui meurt de son secret, celui-là
meurt
martyr. » « L’amour odrih » devint, jusqu’en Andalousie, le nom même
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’amour-passion de notre histoire. Jaufré Rudel va
mourir
dans les bras de la comtesse de Tripoli, « princesse lointaine » qu’i
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omte de Poitiers et neuvième duc d’Aquitaine, qui
mourut
en 1127. Dès le début du xiie siècle, ces « lois d’Amour » sont donc
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de ce séjour, veut revenir. C’est finalement pour
mourir
»86. Nous avons là l’origine évidente de la première navigation à l’a
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39. Le premier troubadour, Guillaume de Poitiers,
meurt
en 1127. Les premières mentions d’une Église cathare organisée et pub
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me) qu’à leurs yeux propres (puisqu’elle les fait
mourir
). C’est là l’aspect psychologique de l’aventure. Mais voici l’aspect
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naître ce retour de l’âme à une vie rénovée. « Je
meurs
de ne pas mourir », dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas mourir a
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de l’âme à une vie rénovée. « Je meurs de ne pas
mourir
», dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre t
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ourir », dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas
mourir
assez pour vivre toute la vie nouvelle, et pour obéir sans tourments.
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ds religieux des Celtes, donc d’une religion déjà
morte
, de même notre littérature et nos passions utilisent par abus, et san
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je brûle et je languis, en criant ; en vivant, je
meurs
, et en mourant, je vis. Pourtant, je n’aime pas, mais j’ai soif d’aim
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aux troubadours et aux mystiques orthodoxes : «
Mourir
de ne pas mourir. »114 La « brûlure suave ». Le « dard d’amour » qui
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et aux mystiques orthodoxes : « Mourir de ne pas
mourir
. »114 La « brûlure suave ». Le « dard d’amour » qui blesse sans tuer
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celui de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je
meurs
du désir de mourir. » 115. J. Baruzi, Introduction à des recherches
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scaine Angèle de Foligno : « Je meurs du désir de
mourir
. » 115. J. Baruzi, Introduction à des recherches sur le langage mys
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plainte de Jacques de Lentino : Mon cœur souvent
meurt
, et plus douloureusement que de mort naturelle, pour vous Dame qu’il
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au port jamais n’arrive Mille fois chaque jour je
meurs
, mille je nais…132 (Sonnet 164.) Ailleurs, il parle de Laure comme
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rle : Combien souvent les hommes sur le point de
mourir
Se sont sentis joyeux ! Ceux qui veillent sur eux Disent : l’éclair a
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apothicaire Ta drogue est rapide. En un baiser je
meurs
. Le consolament de la Mort vient de sceller le seul mariage qu’ait j
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e : Ce n’est qu’en m’aimant trop qu’elle me fait
mourir
; Un moment de froideur, et je pourrais guérir ; Une mauvaise œillade
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iment : chercher cette satisfaction serait folie.
Mourir
ensemble ! (Mais silence ! ceci paraît exalté, et pourtant c’est si v
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re qu’elle offre à Tristan est destiné à le faire
mourir
: mais d’une mort que l’Amour condamne, d’une mort selon les lois du
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e trop violent, cet éclairage annonce que le jour
meurt
, et que déjà l’aube n’est plus qu’un crépuscule vainement exalté. ⁂ U
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’elle-même et de tout le créé. Elle n’aspire qu’à
mourir
dans cette solitude. Qu’on lui parle et qu’elle-même se fasse toute l
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u’il donne de sa fiancée perdue, Sophie von Kühn,
morte
à 16 ans. Il note « ses plats préférés » et qu’« elle boit volontiers
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ais de plus de quatre arpents ; sinon ils devront
mourir
ou se rendre. Et cette règle étrange, si l’on en croit Froissart, coû
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cte du crime sadique, la possession d’une victime
morte
, donc en fait la non-possession. Elle n’exprime plus l’instinct sexue
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isir. Il ne peut vivre que dans l’acceptation, et
meurt
dans la revendication. C’est qu’il dépend de l’être et non de l’avoir
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il croit reconnaître le château du Graal, et qui
mourra
mystérieusement dans un désert alpestre, tout près du nid d’aigle d’H
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t », on peut aussi soutenir que les troubadours «
mouraient
d’amour comme nous mourons de soif » (p. 73). Il n’en reste pas moins
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ue les troubadours « mouraient d’amour comme nous
mourons
de soif » (p. 73). Il n’en reste pas moins que l’« amour-trépas des A
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ssort de Fin’Amors » (p. 242). Mais il y a plus :
mourir
d’amour, mourir au service de la Dame et, par ce service à l’extrême,
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rs » (p. 242). Mais il y a plus : mourir d’amour,
mourir
au service de la Dame et, par ce service à l’extrême, tendre au salut
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adours ne sont très loin de l’endura d’amour dont
meurt
Tristan et où Isolde le rejoint en « joie suprême ». H. Davenson lui-
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s répètent qu’ils sont nés « pour désirer et pour
mourir
, pour mourir de désirer », en passant par les grands troubadours du x
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’ils sont nés « pour désirer et pour mourir, pour
mourir
de désirer », en passant par les grands troubadours du xii e siècle e
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nu sa vie jusqu’à ce qu’il l’eût vue. Et ainsi il
mourut
entre ses bras : et elle le fit ensevelir à grand honneur dans la mai
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t qui s’épanouit dans la mort, car « celui qui ne
meurt
pas de son amour ne peut en vivre ». Mais pour al-Hallaj, l’Amour s’a
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rtes, Tristan n’a pas pu désirer sa mère, qui est
morte
en couches. Mais sa tristesse vient de cette mort, comme son nom même
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e que son oncle l’envoie en Irlande plutôt pour y
mourir
que pour avoir Iseut. » Mais il n’en jure pas moins devant Dieu « qu’
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edoublée par le souvenir de sa mère, qu’il a fait
mourir
en venant au monde.) Conquis par les prouesses de Tristan, le roi d’I
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mort des Banou Odrah, la tribu légendaire où l’on
meurt
quand on aime. Freud l’a bien vu : nulle civilisation ne pourrait sur