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a destruction totale des maisons qui éditaient la
musique
classique en Allemagne, mais encore en France même on ne trouve pas d
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ques brefs poèmes, quelques prières. C’est par la
musique
seule de Bach ou de Mozart que nous en possédons la substance idéale,
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la grâce des chefs-d’œuvre futurs, au ciel de la
musique
, dans une Europe heureuse. Conclusion du discours de présentation du
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il crée l’Association européenne des festivals de
musique
, qui groupe aujourd’hui trente-trois des plus grands festivals du con
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e ; et enfin l’art moderne tout entier, peinture,
musique
, poésie, essai, théâtre et sculpture : presque tous leurs grands noms
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, des arts plastiques, de la littérature et de la
musique
, voilà qui pose des questions. Beaucoup doutent qu’il y ait un rappor
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t de l’histoire des arts, de la peinture et de la
musique
. Je voudrais proposer ici un seul exemple : celui de l’évolution de l
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ici un seul exemple : celui de l’évolution de la
musique
en Europe. Elle naît avec le chant grégorien au vie siècle en Italie
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ldi). Au xixe siècle, le centre de gravité de la
musique
européenne se déplace vers les régions germaniques, Hanovre, la Saxe,
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t les Ballets russes influenceront à leur tour la
musique
occidentale. L’évolution de la peinture suit à peu de chose près les
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e dans laquelle il s’est formé. Qu’il s’agisse de
musique
, de peinture, d’architecture, de philosophie ou de science, pour ne r
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pas besoin de se consacrer à la peinture ou à la
musique
ou à la littérature et d’en faire sa carrière, mais tout le monde a b
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le consiste à écrire des livres, à composer de la
musique
, des équations ou des cités, à méditer, à inventer — à créer ou à se
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re utilisation qualitative des loisirs : toute la
musique
occidentale à la portée instantanée de tous les amateurs de musique,
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e à la portée instantanée de tous les amateurs de
musique
, et leur nombre multiplié. Il en va de même pour les pièces de théâtr
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Il n’y a pas de «
musique
moderne » Introduction aux travaux de la Conférence européenne de
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travinsky. Quand on me demande : « Aimez-vous la
musique
moderne ? » c’est qu’on attend que je dise non. Je réponds oui pour i
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car la chose dont on me parle n’existe pas. La «
musique
moderne », en effet, n’est guère plus qu’une manière de parler. C’est
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ce qui fut composé dans notre siècle. Bref, la «
musique
moderne » est celle que l’on n’aime pas. (Parce qu’elle ne ressemble
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ressemble pas à celle que l’on aimait.) Parler de
musique
« moderne » en général, comme on le fait, c’est supposer quelque mani
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te inconnu — s’il en est un. Ne parlons plus de «
musique
moderne ». Parlons seulement d’œuvres contemporaines. Il faut pousser
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zart. Pourquoi cela ? Parce qu’ils écrivent de la
musique
en connaissance de toute l’histoire de la musique — d’après elle, pou
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musique en connaissance de toute l’histoire de la
musique
— d’après elle, pour faire autre chose. Ils ont perdu la bonne consci
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son époque »28. Les « nécessités nouvelles de la
musique
», que l’on invoque, ne sont telles que pour l’oreille et l’intellige
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sauf la nôtre ! Notre grand public se nourrit de
musiques
des époques révolues. Quand il ne se contente pas de Beethoven et de
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D’où l’aspect forcément étrange que prennent les
musiques
d’aujourd’hui. De là peut-être aussi chez nos compositeurs, séparés d
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t du choix des enregistrements. Plus on jouera de
musique
nouvelle, plus le public en deviendra contemporain, et plus ceux qui
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t trente jours, sans que s’y glisse une mesure de
musique
composée avant l’an 1900 : tous les soirs, les salles étaient pleines
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e répondrai maintenant sans hésiter : « J’aime la
musique
moderne de tous les temps, et même du nôtre — la plus rare. » 28. P
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devient un parc immense aux bosquets enchantés de
musique
. Du gracile Alhambra de Grenade aux sévères palais communaux de Pérou
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lus délibérément novateur (on n’y donne que de la
musique
d’aujourd’hui). Certes, on connaît bien d’autres festivals, des douza
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locales animées par des amateurs de théâtre et de
musique
, d’autre part, le goût des voyages. La rencontre de ces initiatives e
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s plans vite tracés. Tous nos grands festivals de
musique
furent invités à déléguer leurs directeurs pour une première prise de
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s tard, l’Association européenne des festivals de
musique
était fondée et se mettait à l’œuvre. ⁂ La musique est d’Europe, en
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sique était fondée et se mettait à l’œuvre. ⁂ La
musique
est d’Europe, en ce sens qu’elle est liée à l’Europe non seulement hi
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cette affinité d’essence et d’existence entre la
musique
et l’Europe, il résulte, d’une part, que s’occuper de l’Europe et spé
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nt de sa culture, suppose que l’on s’occupe de la
musique
; et, d’autre part, que la musique est l’expression la plus profonde
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s’occupe de la musique ; et, d’autre part, que la
musique
est l’expression la plus profonde et spécifique du génie propre de l’
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nde et spécifique du génie propre de l’Europe. La
musique
n’aidera pas à résoudre les problèmes de l’union politique de nos peu
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s’esquissent : ce sont tous les grands noms de la
musique
, compositeurs, exécutants et chefs célèbres, de Monteverdi et Purcell
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ence. 3. C’est en effet de la rencontre d’un art (
musique
, théâtre, danse) et d’un lieu de prestige touristique que naît le plu
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4. Au xixe siècle et aux débuts de ce siècle, la
musique
était confinée dans les salles de concert, séparée de sa vie, j’enten
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rtes, dans l’Alhambra de Grenade. Ce retour de la
musique
à son milieu d’origine et d’usage, à la communauté dont elle fut l’ex
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Au-delà des clichés — d’ailleurs vrais — sur « la
musique
, langage qui ne connaît pas de frontières », il y a cette réalité de
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st qu’à lui de mettre en œuvre et d’accueillir la
musique
d’hier et d’aujourd’hui, bien commun et œuvre commune de la culture e
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al d’une communauté. Il est beau que ce soit à la
musique
, plutôt qu’à quelque mascarade dite folklorique que déjà tant de nos
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tré sur l’Association européenne des festivals de
musique
, à paraître pour son XXe anniversaire.
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t des esclaves noirs importés aux États-Unis ; la
musique
européenne ; et le piétisme des mineurs du pays de Galles, dont les c
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les conséquences du jazz et de l’art nègre sur la
musique
et la peinture européennes, d’Apollinaire à Picasso, en passant par l
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urope, qu’il s’agisse de savants, de festivals de
musique
, d’Églises, de firmes, de syndicats, de sports, coopère, se fédère ou
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abstrait ; de la polyphonie à l’atonalité et à la
musique
concrète ; du rationalisme aux romantismes de toutes les époques, de
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hénanie, le Blaue Reiter, l’École de Paris ; — de
musique
: le Languedoc des troubadours, les Flandres, le groupe des Six, l’Éc
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leur connais, par malheur, point d’égaux pour la
musique
, la peinture, l’architecture… et il est clair que leurs méthodes devr