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il risque de les priver par là de cette autorité
mystique
, absolue et naïve où gît leur profonde raison d’être. C’est pourquoi
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e pouvoir de le susciter dans son œuvre, comme le
mystique
dans sa prière. Et c’est pourquoi le poète, Ramuz, l’homme qui vit co
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itable. Et si, comme chez Goethe, c’est une forme
mystique
, celle du terrible « Meurs et deviens ! », et s’il l’assume en connai
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pirituelle par où l’homme pénètre dans la réalité
mystique
. Et cet acte ne peut se produire que dans le plus profond silence de
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de la spéculation et de l’existence, de l’au-delà
mystique
et de l’immédiat éthique. Et quels sont les plus grands Occidentaux ?
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si que le voyant audacieux qui écrivit les chœurs
mystiques
du Second Faust peut aussi faire figure de sage officiel parmi les ph
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: lutte contre le capitalisme, le fascisme, leurs
mystiques
et leurs créations politiques (nationalisme, SDN, etc.), condamnation
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it. On me dira sans doute que je me perds dans ma
mystique
? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà
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e par le capitalisme d’État soviétique, contre la
mystique
productiviste déjà « niée » par la crise américaine en particulier.
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s les faits, même en Russie, ne sont rien sans la
mystique
. La force et le charme de ce roman sont ceux mêmes d’une jeunesse fru
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» nation et peuple se confondaient alors dans la
mystique
de la révolution. Aujourd’hui l’on se voit sommé de choisir entre un
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pposition n’est pas dans les faits, mais dans les
mystiques
. Que valent ces mystiques détachées du réel ? Je vois à gauche la peu
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es faits, mais dans les mystiques. Que valent ces
mystiques
détachées du réel ? Je vois à gauche la peur de Chiappe, et à droite,
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tort disent les gauches ; et c’est à cause de la
mystique
. Et Staline, disent les droites, a tort : car nous voulons une armée
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rer les grands mots d’ordre populaires, au nom de
mystiques
sans puissance contre les menaces réelles, — qui sont la guerre et l’
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s de E. Weil sur l’histoire, de M. Souriau sur la
mystique
de la joie, les esquisses phénoménologiques du Dr Minkowski, les appr
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a-t-on souvent tendance à le rejeter du côté des
mystiques
, où cependant il n’a que faire, avec son goût de l’expérience et de l
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la curiosité moderne les témoignages écrits de la
mystique
médiévale ou renaissante. Notre optique actuelle doit fatalement les
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t nous incite à séparer ce qui était lié chez les
mystiques
: la vision de foi et les symboles concrets qui essaient de l’envelop
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pper pour la transmettre. Nous estimons alors les
mystiques
selon les critères du lyrisme moderne, qui ne préjugent pas nécessair
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plupart d’entre nous à récuser la Vérité que les
mystiques
ont prétendu traduire, ce qui reviendrait à les taxer de mythomanie.
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. La question est alors de savoir s’il existe une
mystique
vraiment chrétienne, une mystique qui ne soit pas cette « transgressi
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s’il existe une mystique vraiment chrétienne, une
mystique
qui ne soit pas cette « transgression » et cet oubli de nos limites,
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, la traduction ferme et coulante. La plupart des
mystiques
que M. Chuzeville nous présente sont inconnus du public français, Nov
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sans doute de le voir figurer dans un choix de «
mystiques
», alors qu’il est le premier défenseur de l’expériencev. Mais la bea
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ns autant que Novalis de figurer parmi les grands
mystiques
modernes. Mais sans doute M. Chuzeville s’est-il laissé guider dans s
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que dégageât sans équivoque la confrontation des
mystiques
et de la mentalité moderne. 35. Ce que je pardonne moins à M. Chuze
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Denifle… Que de garanties accumulées ! u. « Les
Mystiques
allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (Grasset) »,
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nalisme existe parce qu’on l’enseigne ; c’est une
mystique
, un idéal abstrait, un orgueil. Il existe dans la mesure où on l’exal
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e critique qui « contingentât » l’importation des
mystiques
étrangères. Oui, mais on ne se défend qu’en attaquant. Sachons gré à
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be de l’expérience : il s’agissait d’affirmer une
mystique
, mais de ne faire que les réformes qu’imposait la pression des « mass
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s d’autres voies, et les trouve. Encore un peu de
mystique
Front populaire, encore quelques réformes à contretemps, à contre-fin
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onsard, Psellos, M. Laumonier, et les philosophes
mystiques
de la Renaissance qui « considéraient l’huître comme un condensateur
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nent dire au dessert leur couplet. Ce complexe de
mystique
paysanne, de goût de « l’authentique », de musique russe, d’avant-gar
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tant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans
mystique
, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout à fait plat, réduit à qu
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mesure parfois la distance entre l’éthique et la
mystique
, mais qui souvent n’est qu’un concept bâtard, engendré par le romanti
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it être plus occidental. On ne pouvait être moins
mystique
au sens des religions traditionnelles, au sens du mythe, des astres e
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Moyen Âge à substituer la tradition, l’allégorie
mystique
et la légende aux faits dont seules les Écritures, fort peu lues en c
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ite de Nietzsche, et publie les grands textes des
mystiques
soufis, mais l’Iran et l’Arabie sont en pleine crise d’adaptation à l
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l’Iran des spirituels, l’Iran du mazdéisme et des
mystiques
soufis, proche de l’Inde mais enté sur le tronc abrahamique, d’où son
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les commentaires qu’Henry Corbin nous donne de la
mystique
soufi, « la totalité de notre être, ce n’est pas seulement cette part
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atteint, et qu’on peut appeler l’enstase. Et les
mystiques
chrétiens cherchent l’extase. Quant aux bouddhistes zen, on dirait qu
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mantique trouve ici sa genèse. Exaltée jusqu’à la
mystique
de l’ascèse autopunitive, elle finit par confondre avec les exigences
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Zarathoustra ; et nulle ne s’inspira jamais de la
mystique
des soufis, et pour cause. Si je les fais intervenir ici, c’est à tit
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« Ibn Arabi observe que les plus parfaits amants
mystiques
sont ceux qui aiment Dieu simultanément pour lui-même et pour eux-mêm
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igné historiquement comme amour courtois et amour
mystique
. Car l’amour tend à la transfiguration de la figure aimée terrestre,
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est liée à ses expressions. La passion et l’amour
mystique
, l’érotisme et l’amour du prochain, sont des problèmes occidentaux, p