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ar essence internationale, universelle et non pas
nationale
ni régionale. Elle suppose des échanges multiples entre les classes s
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Vous remarquerez que je saute à dessein le stade
national
, intermédiaire ; la culture ne s’est jamais faite par les nations, c’
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école depuis cent ans. Il n’existe pas de culture
nationale
, aucun historien sérieux ne peut défendre cette idée. La culture a to
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ure populaire, comme je ne crois pas aux cultures
nationales
. Il y a la culture, qu’il s’agit d’implanter dans des sols différents
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fausse notre optique moderne, c’est le phénomène
national
. L’esprit jacobin, devenu plus tard l’esprit nationaliste, pour about
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des réalités contradictoires ; que nos divisions
nationales
étaient sacrées ; et qu’en conséquence l’union fédérale de nos pays,
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ent le peu d’importance réelle de nos différences
nationales
. Pour peu que l’on compare l’ensemble des pays de l’Europe à d’autres
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se ressemble plus que nos folklores, prétendus «
nationaux
» par la science démodée de Herder et des romantiques mais dont la sc
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créations typiques de l’Europe, n’ont jamais été
nationales
: elles furent des œuvres collectives, passant de foyers en écoles, d
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e littérature aussi pour laquelle tout ce qui est
national
est sacré, entretiennent un esprit nationaliste qui n’est plus gagé s
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re que son élan irrépressible vers l’indépendance
nationale
ne sera plus arrêté par l’Europe, mais peut bien être détourné de ses
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ire d’une armée européenne, remplaçant les armées
nationales
. Après des mois de discussions d’experts, un projet de traité fut sig
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vent ignoré par l’esprit polémique ? Divisions
nationales
, armées européennes Les 132 articles du traité prévoient des insti
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un État membre ne recrutera plus de forces armées
nationales
pour son propre compte, en dehors de celles que nécessitent la police
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plement d’un plan de mise sur pied de contingents
nationaux
, commandés par leurs propres officiers jusqu’à l’échelon divisionnair
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divisionnaire. Ensuite, ces divisions strictement
nationales
seront groupées en corps d’armée et placées à la disposition d’un éta
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rmée ? Le traité prévoit un Conseil des ministres
nationaux
(représentant le point de vue de chacun des six États considérés comm
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Schuman. Voilà donc amplement assurés le contrôle
national
et le contrôle démocratique de l’Armée commune. La procédure prévue p
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» Ce serait en effet scandaleux pour le sentiment
national
des résistants de la dernière guerre. Mais c’est absolument exclu par
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nt au xxe siècle, que le rêve d’une souveraineté
nationale
sans limites n’est plus qu’un rêve, que l’Europe n’est pas menacée pa
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ontinuel de son pouvoir. Mais voici que la guerre
nationale
menée par les soldats « libérateurs » de la Révolution et de l’Empire
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lui donnent son caractère, mais c’est son esprit
national
. » (On voit donc que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit
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rent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit
national
est « un dans la marche de l’Histoire ». Il se fait par sa propre act
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nible de restaurer artificiellement leur « langue
nationale
», parfaitement oubliée depuis longtemps, afin de mieux prouver leur
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gel. Les guerres seront menées au nom de l’esprit
national
. L’Allemand tuera le Français au nom de la « Kultur », le Français, l
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diger les hymnes et le catéchisme. Cette religion
nationale
, que l’on a comparée très justement au shintoïsme, n’attaquera même p
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tte subordination méprisante de sa foi à l’esprit
national
. On n’y voit qu’une manière de parler… Et cependant cet esprit nation
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qu’une manière de parler… Et cependant cet esprit
national
est un dieu bien réel, et que l’on croit vraiment, puisqu’il peut exi
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de le dire de son nous. Pourtant, cette religion
nationale
demeure bien incapable d’animer l’existence tout entière de l’homme.
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l’existence tout entière de l’homme. « L’orgueil
national
est loin de la vie quotidienne » remarque Simone Weil. Cette petite p
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re l’État-nation et la liberté, entre la religion
nationale
et la foi chrétienne, entre la nation et la paix — ont éclaté en 1914
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les bancs de l’école primaire. ⁂ La souveraineté
nationale
, tout d’abord. On a remarqué, lors des débats sur la CED, que les adv
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et politiques. Il en résulte que la souveraineté
nationale
, vis-à-vis de l’extérieur, n’a plus d’autre existence que celle d’une
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caractérisent les polémiques sur la souveraineté
nationale
. Le fédéraliste ne peut donc adopter, devant la croyance à la souvera
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onc adopter, devant la croyance à la souveraineté
nationale
absolue, qu’une attitude de scepticisme intégral, tempérée par un sou
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à sa liberté abstraite, qu’il nomme indépendance
nationale
. Le nationalisme a réussi à faire croire aux masses et aux élites mod
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masses et aux élites modernes que l’indépendance
nationale
est la suprême valeur humaine, puisqu’en fait on lui sacrifie la sant
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eligion, l’a remplacé par le concept de « culture
nationale
». On prétend que les idées ne connaissent pas de frontières, mais l’
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olongent. Si nous croyons qu’il est une « culture
nationale
», française ou danoise, par exemple, comme la culture comprend en fa
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uscitait un esprit de révolte et d’« indépendance
nationale
» qui allait se dresser contre lui au nom de ses propres principes, t
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mes nouvelles, échappent à tous égards aux cadres
nationaux
, et cela par leur nature, ou par leur portée, ou par leur coût de pro
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a d’abord la fameuse querelle de la souveraineté
nationale
. Faut-il la sacrifier ? Suffit-il de la limiter ? Ou bien peut-on la
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e, à condition qu’elle respecte les souverainetés
nationales
. Ce qui revient à dire : « Je veux bien me marier, mais à condition d
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x raisons. La première, c’est que la souveraineté
nationale
est encore un mythe puissamment agissant sur les primaires de la pres
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e. La seconde raison, c’est que les souverainetés
nationales
n’existent plus, comme je l’ai rappelé tout à l’heure. J’estime donc
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ne proposent que des marchandages entre autarcies
nationales
un peu améliorées et assouplies. Nous demandons au contraire des serv
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édéralisme va du local à l’européen, non point du
national
à l’international. Je ne puis ici qu’indiquer sommairement cette dire
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tionalistes. S’il existait vraiment des cultures
nationales
, il y aurait intérêt à favoriser leurs échanges. Mais notre culture o
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e de morceler notre héritage commun en « cultures
nationales
», tentative barbare et d’ailleurs avortée, qui n’a guère qu’un siècl
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ctuel. Les artistes les plus typiques de l’esprit
national
d’un peuple sont en général les plus mauvais. Ce n’est pas Mallarmé,
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d’être enfermée dans des cadres administratifs ou
nationaux
; et ce n’est pas une libération surveillée des échanges de prison à
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suppression totale des mesures de discrimination
nationales
et des barrières douanières imposées à la vie culturelle de l’Europe
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ne un affreux mélange de nos vertus et caractères
nationaux
, nous leur dirons : qu’est-ce que votre « génie national » s’il a bes
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x, nous leur dirons : qu’est-ce que votre « génie
national
» s’il a besoin d’être entouré par des douaniers pour ne pas se perdr
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ttendait à être interrogé, dans les trois langues
nationales
. À mi-chemin entre l’instituteur et le gendarme, un personnage vêtu d
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méricaines et plus que jamais frappé par ce trait
national
— le seul sans doute, chez nous, qui mérite l’adjectif — je me disais
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rimé le problème de la souveraineté cantonale (ou
nationale
), et cela d’une manière qui me paraît pleine d’enseignements pour l’E
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européennes ? Voyons le concret. La souveraineté
nationale
n’est exercée en fait que par l’État. M. van Kieffens l’a définie com
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et politiques. Il en résulte que la souveraineté
nationale
n’a plus guère d’autre existence que psychologique. Refoulée du domai
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caractérisent les polémiques sur la souveraineté
nationale
. Lors des débats de la table ronde de l’Europe tenue à Rome en 1953,
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a crainte que suscite la perte de la souveraineté
nationale
. » Il n’est donc pas exact que nos nations, en vue de s’unir, doivent
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ls ont fixé la rhétorique de l’une de nos langues
nationales
. (Il faudrait ajouter les traductions de la Bible en Angleterre et en