1
ais elle ne tarda guère à déboucher sur une route
nationale
encombrée, où l’on se promène le dimanche en famille pour voir passer
2
divers : politique, lutte des classes, sentiment
national
, tout devient prétexte à « passion » et déjà s’exalte en « mystiques
3
, l’armée française se présentait comme une armée
nationale
: « Les gens d’armes étaient presque tous sujets du Roi et gentilshom
4
prétextes juridiques et personnels, où l’honneur
national
n’a rien à voir. Querelles de gendre et de beau-père au sujet de la d
5
éplacement d’accent. Ensuite, que veut la passion
nationale
? L’exaltation de la force collective ne peut mener qu’à ce dilemme :
6
liées comme l’Amour et la Mort. Désormais le fait
national
sera le facteur dominant de la guerre. « Celui qui écrit sur la strat
7
re à n’enseigner qu’une stratégie et une tactique
nationales
, seules susceptibles d’être profitables à la nation pour laquelle il
8
e ère nouvelle s’était ouverte, celle des guerres
nationales
aux allures déchaînées parce qu’elles allaient consacrer à la lutte t
9
élémentaires de l’art de guerre. » 9.La guerre
nationale
À partir de la Révolution, l’on va se battre « avec le cœur des so
10
e qui va de 1848 à 1870. Après quoi, les passions
nationales
, provisoirement apaisées, le céderont pendant quarante ans aux entrep
11
dans ses Principes de la guerre : La guerre fut
nationale
au début pour conquérir et garantir l’indépendance des peuples : Fran
12
ragosse, Tarancon, Moscou, Leipzig, etc. Elle fut
nationale
par la suite pour conquérir l’unité des races, la nationalité. C’est
13
che. Mais nous la voyons maintenant (1903) encore
nationale
, et cela pour conquérir des avantages commerciaux des traités de comm
14
-ce que la « revanche », sinon un sentimentalisme
national
? — et de plans commerciaux ou financiers. L’élément proprement guerr
15
trictions que l’État impose au nom de la grandeur
nationale
. L’honneur du chevalier, c’est l’inquiète susceptibilité des Nations
16
s cadres, l’économie périclitait, et la « défense
nationale
» ne pouvait pas s’organiser sans un constant recours à la passion de
17
. À partir de la Révolution, la guerre devenant «
nationale
» exige la collaboration de toutes les forces créatrices, et en parti