1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 étendu à des rapports plus nobles que ceux de la nature corporelle. Le jeu mutuel de plusieurs caractères nationaux différent
2 plus doux que les Européens, c’est encore dans la nature des saisons qu’il faut chercher la principale cause. En Asie, loin d’
3 é des Asiatiques, il faut encore l’attribuer à la nature des lois auxquelles ils sont soumis. La plus grande partie de l’Asie
4 rait parmi eux des hommes braves et courageux, la nature de leurs lois doit s’ajouter à la répugnance de donner essor à leur c
5 nditions éminemment favorables dans lesquelles la nature l’a placé pour le développement moral et social de ses habitants… Car
6 ur intelligence et leur ingéniosité ont vaincu la nature et permis à leur civilisation de se développer. Suit une théorie des
7 sol de l’Europe est uni et son climat tempéré, la nature semble avoir tout fait pour hâter les progrès de la civilisation. Com
8 n ! à cet égard, là encore, l’Europe a reçu de la nature de grands avantages. Comme elle est, en effet, toute parsemée de mont
9 es féroces, et nous aurons achevé de donner de la nature de ce continent une idée générale. Dira-t-on que tous ces auteurs gr
10 rue à Paris en 1816 : En sortant des mains de la nature , notre partie du monde n’avait reçu aucun titre à cette glorieuse pré
11 pouvoir de l’esprit humain. Cette région, que la nature n’avait ornée que de forêts immenses, s’est peuplée de nations puissa
12 ble déjà l’œuvre de l’intelligence plus que de la nature . L’Europe, c’est le continent qui doit se projeter hors de soi-même,
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
13 nsions qui animaient le corps chrétien étaient de nature « universelle » ou pouvaient apparaître telles. Elles concernaient to
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
14 ’intelligence supérieure qui lui est impartie par nature . (Ne serait-ce pas un équivalent, a-t-on remarqué56, du pouvoir moder
15 gement et la justice aux plaignants, selon que la nature des causes le réclamera, simplement et clairement, sans figure et tum
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
16 ur une apparition monstrueuse et qui répugne à la nature  : « Regarde-toi, si tu le peux, guerrier furieux… Je t’ai imaginé com
17 te maladie funeste, est à ce point inhérente à la nature humaine que nul ne puisse subsister sans elle, pourquoi les chrétiens
18 ent entre eux. Si l’amour réciproque n’est pas de nature à les unir, que du moins ils soient unis contre l’ennemi commun…85 Ma
19 le avec plus de force sur eux que les liens de la nature et du Christ ? La distance d’un pays à l’autre sépare les corps et no
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
20 mmes qui se sont dédiés à l’étude fatigante de la Nature et des causes des choses, nous ont tous confirmé que la race la plus
21 is l’art arrive à corriger quelques défauts de la Nature , mais il n’en supprime pas la racine ; et quand l’art recule, la Natu
22 upprime pas la racine ; et quand l’art recule, la Nature retourne toujours, peu à peu, à elle-même, et quand l’art est supprim
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
23 ’extrême de l’effémination. La connaissance de la nature et la culture des arts aussi utiles qu’agréables, donnent aux hommes
24 réflexions si ce mal étoit tellement attaché à la nature des Souverainetez & des Souverains, qu’il fût absolument sans rem
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
25 des fruits différents et des trésors de diverses natures , que les Européens sont appelés à s’unir et à se bien entendre, pour
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
26 des peuples soumis semblent peu favorisés par la nature . Pour commencer par les pays froids du Nord, nous rencontrons le tsar
27 i l’on passe à la zone tempérée, on trouve que la nature y a davantage favorisé les hommes ; pour commencer par l’Extrême-Orie
28 sonances le latin ; ce qui y retient une certaine nature héroïque, c’est la religion effrayante et cruelle, des dieux terrible
29 les premières cités ; telle est bien en effet la nature des véritables principes d’être à l’origine, et de marquer la fin des
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
30 et les esclaves, et apprendre aux hommes que, la nature les ayant faits égaux, la raison n’a pu les rendre dépendants que pou
31 s extrême, il se ferait d’abord un partage que la nature du pays ne peut pas souffrir. En Europe, le partage naturel forme plu
32 oins ils vivraient sous la loi naturelle. La pure nature n’a jamais connu ni débats de parlement, ni prérogatives de la couron
33 par fenêtre. Vous pourriez bien avoir corrompu la nature  ; elle n’est point altérée dans les îles Orcades et chez les Topinamb
34 disais que ce sont les sauvages qui corrompent la nature , et que c’est nous qui la suivons ? C. — Vous m’étonnez ; quoi ! c’es
35 ns ? C. — Vous m’étonnez ; quoi ! c’est suivre la nature que de sacrer un archevêque de Cantorbéry ? d’appeler un Allemand tra
36 ns compter bien d’autres transgressions contre la nature dont je ne parle pas. A. — Je vais pourtant vous le prouver, ou je me
37 nstinct et le jugement, ces deux fils aînés de la nature , nous enseignent à chercher en tout notre bien-être, et à procurer ce
38 urs à la société seront donc ceux qui suivront la nature de plus près. Ceux qui inventeront les arts (qui est un grand don de
39 es hommes insociables corrompent l’instinct de la nature humaine. C. — Ainsi l’homme, déguisé sous la laine des moutons ou so
40 qui remettent les choses à leur premier point, la nature vienne renouveler ses traités avec un autre genre humain. Comme en é
41 le possible pour le genre humain, la seule que la nature et la religion lui dictent, et la seule qui soit digne de la haute de
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
42 et le feu, les deux plus redoutables agens de la nature . Les mathématiques, la chimie, la mécanique, et l’architecture, ont a
43 ouir ? Y a-t-il sur le globe des contrées dont la nature ait condamné les habitants à ne jamais jouir de la liberté, à ne jama
44 erons… les motifs les plus forts de croire que la nature n’a mis aucun terme à nos espérances. Si nous jetons un coup d’œil su
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
45 dre ce qui peut les faire mûrir. Un plan de cette nature est de ceux qui ne viennent jamais trop tôt, ni trop tard. … Les feui
46 uêtes. […] Quand on considère la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples ent
47 ince gaulois : « (le droit) est l’avantage que la nature donne au plus fort de se faire obéir par le plus faible. » […] La po
48 éclairé se constituât en une république (qui, par nature , doit incliner à la paix perpétuelle), il y aurait ainsi un centre d’
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
49 re, Schiller évoque d’une manière plus précise la nature des liens tissés par la Réforme entre les peuples les plus distants l
50 port avec l’ancien. Si tant est que le climat, la nature du sol, les voisins immédiats, la situation géographique furent la ca
51 loi au monde, si un système suivi, approprié à la nature d’une grande puissance, faisoit valoir ses prodigieuses ressources.16
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
52 e. Les individus, perdus dans un isolement contre nature , étrangers au heu de leur naissance, sans contact avec le passé, ne v
53 le-même, appuyée sur des principes puisés dans la nature des choses et indépendans des croyances qui passent et des opinions q
54 é aussi heureuse qu’elle puisse l’être, et par la nature humaine, et par l’état de ses lumières. Le grand parlement permettra
55 reur Alexandre Ier. Pour une négociation de cette nature , de Maistre a peu d’atouts : il condamne d’avance toute idée de rappr
56 ’un peuple à un autre : le climat, l’aspect de la nature , la langue, le gouvernement, enfin surtout les événements de l’histoi
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
57 tait le nôtre. Ce degré de culture répondait à ma nature et je m’y étais solidement fixé longtemps avant d’être parvenu à la s
58 notre genre de vie sont trop éloignés de la saine nature et nos relations sociales manquent de charité et de bienveillance. Ch
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
59 sans cesse occupés à nettoyer de toute poésie la nature , le sol, les âmes humaines et les sciences à détruire toutes les trac
60 un amour juvénile la miraculeuse splendeur de la nature , de l’histoire et de l’humanité. Je vous conduirai vers un frère à la
61 rant que de voir l’homme si richement doté par la nature , plein d’une force extraordinaire, revêtir un aspect si différent de
62 uronnement nécessaire de l’ère historique de la «  Nature  » succédant à celle du « Destin » et annonçant celle de la « Providen
63 comme force complètement aveugle, se révèle comme nature . Elle paraît commencer avec l’expansion de la république romaine qui,
64 des précédentes l’on attribuait au destin ou à la nature , se développeront et se manifesteront comme l’œuvre de la providence 
65 même ce qui paraissait l’œuvre du destin ou de la nature n’était que le commencement d’une providence qui ne se révélait qu’im
66 ctivement les conditions logiques imposées par la nature du sujet, lorsqu’il a spontanément circonscrit son appréciation histo
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
67 e toutes les différences entre les hommes sont de nature purement fortuite étant nées de l’habitude et des circonstances, en s
68 re la diversité est l’un des biens suprêmes de la nature humaine… En dépit de cela, le siècle dernier a considéré que l’excell
69 savoir de l’opposition des contraires et de leur nature conciliante. L’Europe, du point de vue du droit constitutionnel, en e
70 sympathie. Ce n’est point là la guerre, c’est la nature . Ce n’est point là l’agitation de l’Europe, c’est la vie. Ce n’est po
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
71 eux, au moins pour certains cas, un arbitre. Leur nature est de commander, non de transiger ni d’obéir. Les princes qui, en 18
72 nt ne peut s’opposer au développement naturel… La nature même des choses laisse prévoir le fait que l’Allemagne ne convient pa
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
73 ir atteint à peu près les limites qu’a tracées la nature , et n’avoir plus qu’à conserver ; mais eux sont en croissance222 : to
74 cain lutte contre les obstacles que lui oppose la nature  ; le Russe est aux prises avec les hommes. L’un combat le désert et l
75 al entre l’Orient et l’Occident sur le rôle et la nature de la « civilisation » elle-même ? C’est bien ce que nous suggère un
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
76 tte bipolarité … a de profondes racines dans la nature même des choses et c’est même grâce à ces conflits que l’esprit de l’
77 continents de colonies, sonde les mystères de la nature par la recherche scientifique, pénètre dans tous les domaines du savo
78 is l’Amérique, l’enlevant aux forces brutes de la nature et aux peuplades indomptables qui l’habitaient, puis il l’a transform
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
79 ses alémaniques qu’ils sont Allemands de par leur nature , mais non politiquement. Mais ils se sont déjà détournés de l’Allemag
80 te notre philosophie de la vie, et qui a formé la nature du monde blanc. Ce monde — la chrétienté — surmonta les périls de la
81 notre savoir extérieur et de notre pouvoir sur la nature ne fit rien pour apaiser les tensions internes déchirant toujours plu
82 ême coup le principe — enfin dégagé dans sa vraie nature  — d’une espérance renouvelée et d’une foi invincible. Si les démocrat
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
83 mos et qu’un ordre strict détermine tout. Cette «  Nature  », les Grecs ne se sont pas contentés d’y croire : ils ont cherché à
84 é primitive en présence des forces aveugles de la nature qui la dominent et qui l’effrayent. C’est l’esprit de curiosité et d’
85 ouvrir des isthmes, à pacifier et à civiliser la nature . C’est la soif de connaître qui précipite Pline l’Ancien sur le Vésuv
86 ur réside dans le triomphe de la technique sur la nature . Véritable Européen, enfin, par la rencontre en lui, le Grec, des tra
87 ce. L’autre, pessimiste par position plus que par nature , tient les grands siècles (xie au xiiie ) du Moyen Âge catholique po
88 iel, sans tenir compte des besoins profonds de la nature spirituelle de l’homme. Et en même temps nous n’avons plus la même fo
89 ément que l’Européen trahit l’Europe et sa propre nature profonde. Nous entendons par esprit socratique, un esprit ouvert aux
90 radition chrétienne accepta pour les choses de la nature les méthodes et les principes de la tradition socratique. La traditio
91 e savoir est un moyen de prendre possession de la nature  ; attitude qui s’insère entre celle de l’Américain pour qui le savoir
92 u le désir de servir l’homme en le libérant de la Nature , qui semble, aux yeux de l’Asie traditionnelle, avoir produit notre t
93 si nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature  ». C’est l’idée du Chancelier Bacon : on commande à la nature en obéi
94 est l’idée du Chancelier Bacon : on commande à la nature en obéissant à ses lois. Il ne suffit plus de connaître le monde ; il
95 refus d’être rien d’autre qu’une particule de la nature , une créature acceptant le Paradis de la Fatalité ? Et cet Ulysse du
96 er et redoubler ses forces recherche la Terre, la Nature — mais l’Homme d’Europe ne s’abandonne pas à la Nature : il ne l’acce
97 e — mais l’Homme d’Europe ne s’abandonne pas à la Nature  : il ne l’accepte dans tout son pouvoir qu’après l’avoir « reconnue »
98 mpositio » et « recompositio » de Descartes et la nature « reproduite » au sens littéral du mot par Claude Lorrain ou par les
99 homme de justifier ses actes par ce qui n’est que nature , histoire, société. Il doit se justifier devant le tribunal de sa con
100 agine aussi vue de Russie, paraît plus petite que nature  : physiquement resserrée entre deux grands empires dont les ombres im
101 l’heure actuelle, par leur point de départ et la nature de leur recherche. Colomb savait mieux d’où il partait qu’où il irait
102 oderne, depuis le xve siècle de notre ère. Et la nature humaine n’ayant guère changé depuis cette époque, il n’y a rien d’éto
103 un mal soudain et grave contre lequel sa robuste nature lutte énergiquement. En vain, hélas ! Le médecin sait que les jours d
104 t d’esprit. L’esprit souffle où il veut, c’est sa nature , mais il lui faut un branchement particulier pour se transposer en ré
105 s contradictions inéluctables qui étaient dans sa nature et qu’elle retrouve dans le Monde, projetées par sa propre action, Si
106 ni dans tous ses membres, tout en respectant leur nature particulière. Par cette liaison des deux principes se verront en même
107 dans l’unité d’organisation mais dans l’unité de nature . T. S. Eliot met en garde contre toute planification européenne qui
108 anification européenne qui ne respecterait pas la nature particulière de notre unité culturelle317 : Le monde occidental tien
109 u sérieux, et le rythme de cette évolution est de nature à nous inquiéter sérieusement. Il ne m’a fallu que trois heures pour
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
110 à 1960) Parmi les centaines de textes de toute nature , manifestes de mouvements, déclarations de congrès, résolutions de pa