1 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
1 i d’un type de la passion telle que la vivent les Occidentaux , d’une forme extrême, exceptionnelle en apparences : le mythe de Tris
2 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
2 s, d’y voir comme une définition de la conscience occidentale … Amour et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la poésie, c’est
3 ondamné par la vie même. Ce qui exalte le lyrisme occidental , ce n’est pas le plaisir des sens, ni la paix féconde du couple. C’es
4 s les plus remarquables auxquelles se livrent les Occidentaux . On aurait vite dressé la liste des romans qui n’y font aucune allusi
5 ès le principe, insupportable ? Je constate que l’ Occidental aime au moins autant ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur de
6 notre sort n’en demeure pas moins, à nous autres Occidentaux , de devenir de plus en plus conscients des illusions dont nous vivons
7 c’est le démon même du roman tel que l’aiment les Occidentaux . Quel est alors le vrai sujet de la légende ? La séparation des amant
8 connaître qui définirait à lui seul notre psyché occidentale . Pourquoi l’homme d’Occident veut-il subir cette passion qui le bless
9 Histoire.) Je définirais volontiers le romantique occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la douleur amoure
10 ur heureux n’a pas d’histoire dans la littérature occidentale . Et l’amour qui n’est pas réciproque ne passe point pour un amour vra
11 oin de la passion, sont des aspects de notre mode occidental de connaissance, il faut en venir — au moins sous forme de question —
3 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
12 sme, avec l’Être-Un universel. Et j’appellerai «  occidentale  » une conception religieuse qui à vrai dire nous est venue du Proche-
13 er qu’il existe en Orient de nombreuses tendances occidentales  ; et l’inverse. (Mais je ne fais pas ici une histoire des religions.)
14 ? 5.Contrecoup du christianisme dans les mœurs occidentales Pour introduire plus de clarté dans ce dédale dialectique, je prop
15 qu’un seul exemple de ce processus si typiquement occidental , et qui consiste à garder le signe matériel d’une religion dont on tr
16 il en abuse dans le sens où l’incline sa nature d’ Occidental . C’est ainsi que le platonisme nous a conduits à une terrible confusi
17 s le cœur de tout homme — et spécialement de tout Occidental  — de très obscures complicités. Souvenons-nous du culte druidique pou
18 uivants, les plus belles œuvres de la littérature occidentale . D’autre part, le peu que l’on connaît des croyances et des rites cat
19 aient renaître un peu plus tard dans le Moyen Âge occidental . Elles se compliquent d’ailleurs du fait que l’islam contestait que l
20 ard, nous le verrons, au cas des grands mystiques occidentaux , de Maître Eckhart à Jean de la Croix. ⁂ Une brève revue des thèmes «
21 n vivre.70 C’est ici le cri même de la mystique occidentale mais aussi du lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de saint
22 relations de la mystique soufiste et de la poésie occidentale , à une époque plus tardive il est vrai. Je ne puis ici que renvoyer à
23 le contrecoup de cette hérésie dans la conscience occidentale et dans les coutumes féodales, tout cela vient sourdement retentir da
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
24 ui de nouveau prend son départ dans la conscience occidentale , c’est l’éternelle hérésie passionnelle, la transgression rêvée de to
25 au Jour incréé. La définition même de la musique occidentale , c’est l’accord émouvant des contraires ; en termes de l’art : le con
5 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
26 t par la passion, telle est la voie du romantisme occidental  ; et nous y sommes tous engagés pour autant que nous sommes tributair
27 time obscurément, au plus secret de la conscience occidentale , le goût de la guerre. Cette liaison singulière d’une certaine idée d
28 re et de l’amour courtois ont marqué les coutumes occidentales d’une empreinte qui ne s’effacera guère qu’au xxe siècle. L’idée de
29 s « chez lesquels peut-être un apport de sang non occidental , ou peut-être l’habitude des spectacles de l’Inquisition avaient déch
30 ant ce livre. Que l’on suive l’évolution du mythe occidental de la passion dans l’histoire de la littérature ou dans l’histoire de
6 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
31 omanesque. Tous les adolescents de la bourgeoisie occidentale sont élevés dans l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent ba
32 , il faut y voir la grande conquête de la culture occidentale , et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l
7 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
33 on, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occidental le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche injustement
34 espondent aux trois traits dominants de la psyché occidentale . De là vient l’impression d’évidence qu’entraînent de pareils jugemen
35 est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme occidental  » procède de deux sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier
36 autodestructeur. Mais l’autre aspect du dynamisme occidental , j’entends notre génie technique, ne saurait être un seul instant ram
37 t en fin de compte dans l’attitude religieuse des Occidentaux , et dans l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, q
38 t d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’ Occidental christianisé se distingue profondément de l’Oriental par son pouvoir
39 ge est le signe le moins trompeur d’une décadence occidentale . Il en est d’autres, certes, dans les domaines les plus divers : le c
8 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
40 ent (Livre II, chap. 2 et 9) aux cycles religieux occidentaux . Il en va tout autrement des Indes, de la Chine, du Tibet, du Japon.