1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 mpions des plans d’union fédérative qui, sous nos yeux , commencent à prendre corps. De cette évolution, qui va du Mythe au F
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 eptune, est son père. Elle est si belle quant aux yeux — comme son nom grec l’indique — et d’une si éclatante blancheur, que
3 leurs membres et les enchaîne en mettant à leurs yeux un tendre lien, l’heure aussi où s’ébat la troupe des songes véridiqu
4 encieuse, ayant encore les deux femmes devant ses yeux ouverts ; puis enfin elle éleva une voix craintive : « Qui, des habit
5 ne parfumée. Elles, aussitôt, se montrèrent à ses yeux . Chacune avait dans les mains une corbeille pour recevoir des fleurs 
6 près de lui gisait tout de son long Argos, orné d’ yeux rebelles au sommeil ; du sang rouge d’Argos, surgissait un oiseau, fi
7 anc pur qui brillait au milieu de son front ; ses yeux , dessous, étincelaient et lançaient des éclairs chargés d’amour ; ses
8 eux femmes, bien mises, ont semblé s’offrir à mes yeux , l’une parée de la robe perse, l’autre vêtue en Dorienne, toutes deux
9 effroi, je m’arrête, amis. Mais bientôt, sous mes yeux , un milan fond du ciel, à grands coups d’ailes rapides et, de ses ser
10 e contemplative. Le rapt d’Europe symbolise à ses yeux le passage de l’âme du temporel à l’éternel : Cette pucelle Europe s
11 porte. Europe, sans espoir, Crie, et baissant les yeux , s’épouvante de voir L’Océan monstrueux qui baise ses pieds roses. S
12 e du salut, serait donc un concept acceptable aux yeux des Pères. Et le mythe de Japhet, ainsi interprété, exprimerait assez
13 moins curieux est le rapprochement qui saute aux yeux , mais déconcerte, entre le Japhet de la Genèse, fils de Noé, et le Ja
14 spacieux ; le substantif ops, terme poétique pour œil , regard et, par extension, face, visage. Zeus euruopè, c’est Zeus qui
15 voit au loin. Eurôpè, c’est une femme aux larges yeux , au beau regard, au beau visage. La parenté d’Europe avec l’épithète
16 re au xxe siècle — elle n’en forme pas moins aux yeux des géographes « un seul corps ». C’est tout cela que résume l’histor
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
17 Échec immense aux yeux de l’Histoire plus qu’aux yeux des contemporains, qui ne semblent pas avoir mesuré son ampleur. L’id
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
18 tous les hommes du monde entier de tourner leurs yeux vers cette lumière dans laquelle tous verront, par eux-mêmes, la véri
19 u Commerce intérieur du royaume, instruit par mes yeux de l’extrême misère où les Peuples sont réduits par les grandes Impos
20 cadre vacillant et ainsi l’a rendue ridicule aux yeux des hommes d’État. Enfin, l’on a fait un sort au mot du Cardinal Dub
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
21 rts ; enfin je sors des nuages qui couvraient mes yeux dans le pays de ma naissance. Citons, sans plus de système qu’on en
22 s une épaisse nuit. Que si nous voulons jeter les yeux sur l’Europe, nous verrons que les États où les lettres sont les plus
23 passion, par nécessité. Un enfant, en ouvrant les yeux , doit voir la patrie, et jusqu’à la mort ne doit plus voir qu’elle. T
24 faire, et que leurs ordres s’exécutent sous leurs yeux . Tous les grands peuples, écrasés par leurs propres masses, gémissent
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
25 tourbillon de tant de jouissances, le cœur et les yeux ne peuvent suffire à la multitude des sensations ; qui sait si un voy
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
26 a théorie de l’autarcie absolue qui naît sous nos yeux . C’est d’un processus exactement inverse de celui du Marché commun qu
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
27 nquante ans sur cette terre.179 L’Amérique, aux yeux du vieux Goethe, devient le symbole du monde technique, libre de tout
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
28 ’Europe : l’une étant condition de l’autre. À ses yeux , l’Italie (« cet Orient de l’Occident ») devait jouer pour l’Europe l
29 a des phrases qui découragent la critique : Ces yeux saturés de nuit viennent regarder la vérité… Ils savent qu’il existe
30 décadences. Jetez, messieurs, jetez avec moi les yeux sur l’Europe, de la Pologne au Portugal, et dites-moi, la main sur la
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
31 on d’État ; le genre humain regarde avec un autre œil , la conscience. Nous allons étonner les gouvernements européens en le
32 ’heure qu’il est, tout près de nous, là, sous nos yeux , on massacre, on incendie, on pille, on extermine, on égorge les père
33 urope à partir de l’exemple suisse. Il saute aux yeux que dans un pays ainsi constitué (l’Allemagne) aucun centre prédomina
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
34 prince de Ligne — n’était pas une menace à leurs yeux mais une amie, presque une complice. Un peu plus tard cependant, en 1
35 d’un pas aisé et rapide dans une carrière dont l’ œil ne saurait encore apercevoir la borne. L’Américain lutte contre les o
36 Mais leur manière de s’occidentaliser reste à ses yeux liée à la tendance à s’approprier la culture de l’Occident dans ses
37 je vous révèle ici peut paraître chimérique à des yeux distraits ; il sera reconnu pour vrai par tout homme initié à la marc
38 a jusqu’à la fin du siècle. Il faut avouer qu’aux yeux d’un Européen d’aujourd’hui, les thèses communes aux deux écoles (déc
39 voir encore, lorsque je m’éveillai et ouvris les yeux , littéralement baigné de larmes. J’étais heureux, je m’en souviens. U
40 gaard (1813-1856) appartient à son siècle comme l’ œil à la tombe de Caïn. C’est notre temps qui l’a compris. Où le classer 
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
41 lle et la déchéance des nationalismes sautent aux yeux , où toute la valeur, tout le sens de la civilisation présente consist
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
42 ux nations déclarées victorieuses en Europe ! Les yeux tournés vers un xixe siècle dont ils poussaient jusqu’à l’absurde le
43 « l’antiquité », s’étale à grands traits sous nos yeux , tandis qu’en nous et autour de nous, nous suivons clairement à la tr
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
44 urd’hui un commencement de désagrégation sous nos yeux . Les cercles qui, jusqu’à nos jours, se sont appelés nations, parvinr
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
45 tes, un homme, un Grec, le premier, osa lever ses yeux mortels et se dresser contre elle, en libérant les humains des vaines
46 oppositions, ce fait ne doit pas obscurcir à nos yeux la conscience des liens intimes — soit positifs, soit négatifs — qui
47 er la lutte entre le monde et l’Occident avec les yeux des non-Occidentaux, lesquels constituent la grande majorité de l’hum
48 ode qui s’achève en 1945. Jusqu’à cette date, aux yeux du monde, c’est l’Occident qui a toujours été l’agresseur ; et si, au
49 angibilité de notre puissance. Il suffisait à nos yeux que l’Europe existât, irrésistible, éclatante comme le soleil, mais n
50 ge dans l’histoire ? De ce fait commence sous nos yeux une période nouvelle de l’évolution humaine, faisant suite à la pério
51 ompte, regardera celle-ci, sans aucun doute, d’un œil beaucoup plus sympathique lorsqu’il apercevra le tout spirituel qu’el
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
52 rongés de soucis et se sentant perdus ouvrent des yeux agrandis sur les ruines de leurs villes et de leurs foyers, et scrute
53 algré toute ses infidélités, l’Europe demeure aux yeux du monde le grand témoin. La conquête suprême de l’Europe s’appelle l