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oût, et que c’est à partir de la Bombe, non de la
paix
, que l’ère nouvelle sera comptée. D’ailleurs, il s’agit moins de la n
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D’ailleurs, il s’agit moins de la naissance d’une
paix
que de la mort subite de la guerre. Car c’est la guerre en général qu
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er leurs ardeurs ; que les microbes vont faire la
paix
avec les globules blancs, et les tigres devenir végétariens. Mais je
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tomique » dont tout le monde parle. Est-ce que la
paix
serait morte en même temps que la guerre ? Vous me demandez comment a
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x nouveau, l’utilité urgente. Ces fées donnent la
paix
du cœur dans la souffrance, inventent mille tours sentimentaux insoup
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qui sous prétexte d’éviter la guerre, tuerait la
paix
. Une partie de la population serait employée à surveiller le ciel, l’
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je suis en train de m’installer, tout respire une
paix
claustrale. Les bâtiments de l’Université, en style néo-gothique d’Ox
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ue l’autre ne s’en doute pas. Ils parlent tous de
paix
, et se disputent des bases qui ne peuvent servir à rien, si ce n’est
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araissent impuissants à décréter les moyens d’une
paix
pourtant facile à concevoir. Ne partagez-vous pas cette impression, a
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ie de me mettre à leur place. Staline voudrait la
paix
, car sa Russie blessée doit d’abord être reconstruite, mais il ne ren
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aux plans de Pierre le Grand. Attlee voudrait la
paix
, car l’Empire blessé est en pleine expérience socialiste, mais il ne
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contre un impérialisme démodé. Truman voudrait la
paix
, car le commerce et l’industrie américains y trouveraient leur espace
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nt-ils tous les trois convaincus qu’ils aiment la
paix
en général, et pour elle-même, et qu’ils détestent la guerre : pourta
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c’est la vision de la guerre, non pas celle de la
paix
. Ils agissent donc comme des irresponsables, provoquant ce qu’ils veu
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Princeton (N. J.), le 15 novembre 1945. Comme la
paix
, chère amie, serait monotone, s’il n’y avait pas les menaces de guerr
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antent notre âge, comme la Bombe, la Guerre et la
Paix
, la Démocratie et le gouvernement du Monde, vous ne m’en voudrez pas
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unies, comme elles restent l’idéal officiel de la
paix
. Mais j’ai remarqué qu’assez peu de personnes sont capables de les én
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attaient. Et nous ? Nous ne serons libres dans la
paix
que si nous combattons encore.
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uerre possible — cela revient à dire que c’est la
paix
elle-même que vous ne voyez pas. Je dis vous, et je m’en excuse. Vous
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l dont nous souffrons. Autrement, le bien — ou la
paix
— n’est à nos yeux qu’une fumée, une abstraction, c’est-à-dire, soyon
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mploie de préférence pour dénigrer des projets de
paix
? Pour qui sont-ils donc si dangereux ? Avez-vous également remarqué
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om d’« éléments de désordre » les partisans de la
paix
en général ? Ces gens-là leur paraissent, évidemment, d’une moralité
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ge à penser que mes arguments sur les nations, la
paix
, la Bombe, et le colonel, procèdent d’un esprit subversif, imbu de pa
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us, sans exception, jurent qu’ils n’aiment que la
paix
. Si c’était vrai, il n’y aurait pas de guerres. J’écrivais là-dessus,
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opier plutôt que de la paraphraser : « Viendra la
paix
… Et peut-être vient-elle pour des siècles. (Il y aura trop d’avions d
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? Jamais l’humanité ne fut moins préparée pour la
paix
, car jamais elle ne fut plus dépourvue de respect pour les vertus que
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os de la Fin du Monde. Car c’est pour protéger la
paix
et pour faire régner l’ordre universel que nous allons courir le risq
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XVIIILa
paix
ou la mort Princeton (N. J.), fin d’année 1945. Notre monde est san
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choisir et de m’orienter personnellement vers la
paix
ou la mort. Disposition favorable, je crois, à des réflexions réalist
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entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa
paix
à toutes les autres. (Inutile même de la nommer.) Il est évident que
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and vous me dites qu’elle n’est pas prête pour la
paix
, cela veut dire que vous d’abord, vous refusez de faire le choix de l
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ous d’abord, vous refusez de faire le choix de la
paix
, parce que ses moyens vous déplaisent. Mais en refusant de choisir la
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s vous déplaisent. Mais en refusant de choisir la
paix
, vous votez tacitement pour la mort, et vous en rendez responsable. T