1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 aractère pacifique, étant les plus nombreuses, la paix a fini par y prévaloir universellement, d’autant qu’on peut dire que
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
2 oblèmes concrets : celui de l’établissement de la paix entre les peuples chrétiens et celui d’une reprise de la guerre contr
3 . Trois grands motifs commandent ces projets : la paix , la croisade, la lutte pour ou contre l’hégémonie d’une puissance à l
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
4 universelle des États55, est donc nécessaire à la paix du genre humain. Et le monarque, l’empereur doit dominer les hommes a
5 a tâche propre, lorsqu’il jouit du repos et de la paix  ; et sa tâche est presque divine, selon la parole sainte : tu l’as pl
6 acé peu au-dessous des anges. D’où il suit que la paix universelle est le meilleur de tous les moyens qui peuvent nous procu
7 ar un seul monarque, et doit être orienté vers la paix par une seule loi. Cette règle ou loi, les princes particuliers doive
8 trouverons nulle part le monde universellement en paix , sauf sous le divin Auguste monarque, alors qu’existait une Monarchie
9 alors heureux, au milieu de la tranquillité de la paix universelle, tous les historiens, tous les poètes illustres, et même
10 ndu en un. »61 Après cette utopie sublime de la Paix par l’Empire — bafouée par des siècles de progrès constant du nationa
11 e ce projet, enterré pendant cinq siècles dans la paix des archives de Christine de Suède, puis du Vatican. Depuis Renan, to
12 Dubois comme pour Dante et Marsile de Padoue, la paix est le summum bonum. Mais elle signifie avant tout la paix entre nati
13 le summum bonum. Mais elle signifie avant tout la paix entre nations chrétiennes, condition absolue du succès de la croisade
14 guerre. Cependant, il ne suffit pas de prêcher la paix  : Ne voit-on pas que l’Écriture sainte, qui déteste les guerres, et
15 e quoad temporalia. Cependant, il ne croit pas la paix possible sans une réforme de l’Église. Fort de l’autorité gagnée par
16 de la convocation d’un concile qui établirait la paix entre les chrétiens, en organisant la société internationale en vue d
17 eu qu’en restant en Europe, ils y détruiraient la paix de la république chrétienne ! Mais cette disposition ne suffit pas. D
18 roblème qui se pose, c’est la coexistence dans la paix d’États souverains ; il voit également que le moyen judiciaire de vid
19 t le sépulcre même du Seigneur, double port de la paix pour les chrétiens, sont piétinés par les chiens et ceux qui s’y rend
20 droit divin et humain, à cet acte d’alliance, de paix , de fraternité et de concorde destiné à durer inébranlablement, à cau
21 attaqué, pour apaiser les litiges et rétablir la paix , à un endroit convenable aux parties ; et là, en présence des parties
22 à rappeler les adversaires à la concorde et à la paix , à l’amiable s’il est possible, ou les amener à choisir des arbitres
23 . Et si, du fait et par défaut de l’agresseur, la paix et l’union ne peuvent se faire par l’un des moyens susdits, tous les
24 t de la faire entrer en action : Mais, comme la paix ne peut être cultivée sans la justice ni la justice sans la paix… nou
25 re cultivée sans la justice ni la justice sans la paix … nous avons prévu d’abord d’organiser une sorte de Consistoire généra
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
26 II et Frédéric II, et qui, pour Dante, fondait la Paix chrétienne, entre dans une éclipse qui durera plusieurs siècles. En r
27 cette époque, la spéculation sur la guerre et la paix reste abstraite chez les uns, ou cynique chez les autres, loin de con
28 et où, en raison de la grandeur du continent, la paix régnait trop souvent, ne pouvait enfanter que peu d’hommes illustres.
29 ui, sentant leur autorité faiblir par suite d’une paix trop longue et de l’union de leurs sujets, s’entendent en secret, de
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
30 Ce qu’on attend d’abord de toi, c’est de faire la paix entre les princes… Dis que la guerre entre chrétiens est criminelle ;
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
31 eprésentant les occasions et moyens d’établir une paix générale et la liberté du commerce par tout le monde. Aux monarques e
32 ous en respecterons l’orthographe savoureuse. La paix est un subject trivial, je le confesse, mais on ne la pourchasse qu’à
33 accorder, ce serait un grand acheminement pour la paix universelle. Inutile d’insister sur le parallèle avec nos « deux blo
34 Sénat permanent des États : Posez le cas que la paix aujourd’huy soit signee, qu’elle soit publiée en plein theatre du mon
35 des personnes : Voilà les moyens d’entretenir la paix particulièrement en chaque monarchie. Il y en a d’autres plus univers
36 cception de personne. Car puisqu’il s’agist d’une paix universelle il faut rendre la justice aux estrangers, et ne permettre
37 s et le commerce estant ouvert par le moyen de la paix , on puisse trafiquer par tout sans dommage. Il n’y a personne qui soi
38 pourra plus aysement les faire condescendre à la paix … Quant à moy je ne puis en cecy apporter que des vœux et humbles remo
39 ssein de Sully et les autres projets européens de paix perpétuelle : Cet effort toujours repris à nouveau peut se ramener à
40 osé à Jacques Ier d’Angleterre, afin de donner la paix à ce continent qui a vu tant de victoires sanglantes, tant de défaite
41 ant de défaites et tant de lamentables traités de paix qu’il ne pourra plus en supporter beaucoup d’autres sans périr… Les l
42 de saintes réflexions. § 15. Enfin, la Cour de la paix veillera à ce que nulle part une nation ne s’élève contre une autre n
43 res sections sont consacrées à montrer combien la paix est désirable ; quel est le vrai moyen de la réaliser, à savoir la ju
44 les hommes à la vie sociale, savoir l’amour de la paix et de l’ordre, pour se rencontrer, par leurs délégués, dans une Diète
45 ertainement, l’Europe obtiendrait par ce moyen la paix tant désirée pour ses habitants torturés, harassés. VII. — De la comp
46 ssus, si l’on a le moindre désir de parvenir à la paix européenne… Je suppose donc que l’Empire germanique enverrait douze d
47 i résulteraient de cette proposition en vue de la paix Je suis maintenant parvenu à mon dernier chapitre dans lequel je vais
48 t de cette proposition pour la présente et future paix de l’Europe… En dehors de la perte de tant de vies si importantes pou
49 es et des misères. Le cinquième bienfait de cette paix est l’aisance et la sécurité du voyage et du trafic, bonheur qui n’a
50 lui méritèrent le titre d’Henri le Grand. La Paix perpétuelle de l’abbé de Saint-Pierre. Aux quatre grands projets
51 de Polignac, envoyé de la France au congrès de la paix d’Utrecht (1712) il put voir de tout près la pratique des traités et
52 e son dernier mot fut « Espérance ». Le Projet de paix perpétuelle parut d’abord à Cologne, sans nom d’auteur, en 1712. L’an
53 rens futurs, & pour rendre ainsi entre eux la Paix perpétuelle. … Il me parut alors nécessaire de commencer par faire qu
54 ns d’Europe, comme les autres hommes, de vivre en Paix , unis par quelque société permanente, pour vivre plus heureux, sur la
55 tes ou dans des Traitez de Commerce, de Trêve, de Paix , où l’on règle les limites du Territoire, & les autres prétention
56 nde une sûreté suffisante, de la perpétuité de la paix , je ne négligerai rien pour les inventer, & je crois les avoir tr
57 hrétiens sûreté suffisante de la perpétuité de la Paix au-dedans & dehors de leurs États, il n’y a aucun d’eux pour qui
58 hrétiens sûreté suffisante de la perpétuité de la paix au-dedans & au-dehors de leurs États. Donc il n’y aura aucun d’eu
59 ouverains chrétiens, dans le dessein de rendre la Paix inaltérable en Europe, & dans cette vue l’Union fera, s’il est po
60 fensive & défensive, pour maintenir chacun en Paix dans les bornes de son Territoire, en prenant d’eux, & leur donna
61 son Député son Mémoire au Sénat dans la Ville de paix , & le Sénat prendra soin de concilier les différens par ses Commi
62 n l’équité fît régner sur la terre L’impraticable paix de l’abbé de Saint-Pierre. Frédéric II, dans une lettre à Voltaire9
63 envoyé un bel ouvrage sur la façon de rétablir la paix en Europe. La chose est très praticable : il ne manque pour la faire
64 . Nos citations sont extraites de l’Essai pour la paix présente et future de l’Europe par William Penn, traduit par R. Umbde
65 jon, 1931. 98. Extraits du Projet pour rendre la Paix perpétuelle en Europe, Tome 1, Utrecht, 1713 (sans nom d’auteur). 99
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
66 e s’unir pour se partager l’Empire ottoman102. La paix perpétuelle devait être assurée « par une armée de 40.000 Suisses équ
67 paraître à Rotterdam en 1757 un écrit intitulé La paix de l’Europe ne petit s’établir qu’à la suite d’une longue trêve : par
68 ême type d’union : c’est toujours pour assurer la paix , et donc pour juguler les souverainetés que l’on se propose d’unir le
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
69 Sultan s’étant aplanies entre-temps… En 1676, la paix de Nimègue ayant affirmé la prédominance menaçante de Louis XIV en Eu
70 , en sorte qu’ils pussent ensemble sauvegarder la paix et qu’en même temps ils se fissent craindre davantage des ennemis de
71 que, dans notre Empire, en vue du maintien de la paix universelle, des contributions communes sont exigées pour la guerre c
72 s voyageaient, et non pas afin d’aller méditer en paix dans un poêle, mais pour voir les curiosités du monde ; tels Locke et
73 uvent ainsi liées les unes aux autres en temps de paix et de guerre ; l’Empire germanique lui-même n’est qu’un ensemble de c
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
74 ond, il publie en 1769 un opuscule intitulé De la Paix perpétuelle, par le Dr Goodheart, où l’on peut lire : La seule paix
75 ar le Dr Goodheart, où l’on peut lire : La seule paix perpétuelle qui puisse être établie chez les hommes est la tolérance 
76 tre établie chez les hommes est la tolérance : la paix imaginée par un Français nommé l’abbé de Saint-Pierre, est une chimèr
77 qu’une seule femme par économie, et pour avoir la paix dans la maison ; quand nous tolérons (parce que nous sommes riches) q
78 er la vertu s’il sait prêcher, pour entretenir la paix dans le clergé, etc., etc., nous faisons plus que de perfectionner la
79 à Amsterdam, sous le titre : Extrait du Projet de paix perpétuelle de M. l’abbé de Saint-Pierre, par J. J. Rousseau, citoyen
80 utile, n’occupa l’esprit humain, que celui d’une paix perpétuelle et universelle entre tous les peuples d’Europe, jamais au
81 lusion justement célèbre : L’établissement de la paix perpétuelle dépend uniquement du consentement des souverains, et n’of
82 sage au milieu des fous. Dans un Jugement sur la Paix perpétuelle, écrit en même temps que l’Extrait, mais publié seulement
83 des choses, les princes rejetteraient donc cette paix , quand ils pèseraient leurs intérêts eux-mêmes : que sera-ce quand il
84 le ciel leur a donnés, ainsi que de maintenir une paix inviolable et perpétuelle, et de réprimer, non pas avec des armées ou
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
85 constitutions les plus défectueuses. En temps de paix , l’émulation active de tant de rivaux accélère les progrès des scienc
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
86 avec leurs familles et leurs fortunes, dès que la paix et l’indépendance y seront assurées, de sorte que l’on peut généralem
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
87 ce humaine du crime de la guerre et proclamera la paix universelle ; alors le bonheur des peuples sera le seul but des légis
88 uerre, qu’elle mène au nom de la liberté et de la paix universelle. Robespierre l’a dit en une phrase dans son discours du 1
89 rotéger par les armes cette France qui annonce la paix universelle et qui représente la Liberté. Deux ans plus tard, le 9 no
90 chacun de vos combats sera un pas de fait vers la paix , l’humanité et le bonheur des peuples. Déjà, le Patriote français av
91 la guerre à lui-même, et le genre humain vivra en paix , lorsqu’il ne formera qu’un seul corps, la nation unique… La commune
92 ’écrivains politiques ont présenté des projets de paix perpétuelle, de confédérations d’États, de nations ; mais aucun homme
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
93 ets du droit international, de la Guerre et de la Paix . C’est dans le quatrième essai, « A Plan for an Universal and Perpetu
94 résent essai est de soumettre au monde un plan de paix universel et perpétuel. Le Globe est l’aire de l’influence à laquelle
95 re seule le but recherché Quant à l’utilité d’une paix universelle et durable, moyennant un plan praticable à cet effet, et
96 objection possible consisterait à dire que cette paix n’est pas réalisable, qu’elle n’est pas seulement sans espoir, mais q
97 té du gouvernement, la frugalité nationale, et la paix . La réflexion m’a convaincu de la vérité des propositions suivantes :
98 ire aux intérêts de la liberté comme à ceux de la paix . Après avoir discuté tambour battant les douze premiers articles de
99 de l’égalité, dirigées selon les principes de la paix , de la vertu et de la justice… Que toutes les nations de l’Europe pui
100 auiste dans toute sa pureté. Le fameux ouvrage La Paix éternelle reprend ces idées sous une forme systématique, mais avec un
101 effet (jusque dans l’ordonnance de son plan) à la Paix de Bâle, que la Prusse et l’Espagne viennent de signer avec la Républ
102 ment à tous les États, et les conduire ainsi à la paix perpétuelle, peut se concevoir. Car s’il arrivait, par bonheur, qu’un
103 e république (qui, par nature, doit incliner à la paix perpétuelle), il y aurait ainsi un centre d’alliance fédérative à laq
104 s se détruisent les uns les autres et trouvent la paix éternelle dans le vaste tombeau qui recouvre avec eux toutes les horr
105 t illustrée par la publication, cinq ans après La Paix éternelle, d’un important essai de Gentz qui porte à peu près le même
106 ns, selon Gentz, ont été proposés pour établir la paix perpétuelle : l’État mondial, les nations fermées, enfin la fédératio
107 : Le troisième moyen d’assurer ou de préparer la paix éternelle serait d’instaurer une libre fédération ou d’élaborer dans
108 ssent préféré avec empressement la sécurité d’une paix durable au succès incertain des guerres ; un tel moment peut et doit
109 de le rompre ; ou, en d’autres termes, que si la paix , que ce contrat devrait assurer, peut aussi durer sans lui. C’est do
110 r : 1. Elle devrait, pour réaliser l’idéal de la paix éternelle, pouvoir régir la terre entière. Un système fédératif conçu
111 onde, n’offrirait en aucune façon une garantie de paix suffisante. L’état de nature, qui règne entre les différents pays, ne
112 x intérêts privés ses décisions et ses arrêts, la paix éternelle ne régnerait pas pour autant entre les peuples — et cette r
113 is, une ère nouvelle de sagesse, d’humanité et de paix . Cette terrible Révolution a fini par contaminer la vie politique de
114 certitude a été acquise : loin d’avoir affermi la paix sur la terre, elle s’est mise au service de la guerre, lui fournissan
115 ses, une seule vérité subsiste : non seulement la paix , mais la simple possibilité de la paix est très éloignée de nous ; la
116 ulement la paix, mais la simple possibilité de la paix est très éloignée de nous ; la guerre est notre destin sur terre, et
117 Grâce à cette similitude profonde des nations, la paix était davantage la paix, la guerre était un peu moins la guerre. J’ir
118 profonde des nations, la paix était davantage la paix , la guerre était un peu moins la guerre. J’irai plus loin. Il y eut d
119 y eut des temps où des communautés apparemment en paix les unes avec les autres, furent plus parfaitement séparées les unes
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
120 pays même. Ce système une fois généralisé, et la paix perpétuelle établie parmi les peuples, aucun État sur terre n’aura le
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
121 e pour avoir besoin de s’étendre, tiendra tout en paix autour d’elle… Désormais la France sera le point d’appui sur lequel r
122 et en Allemagne, reprenant les anciens projets de paix en Europe par l’union des États, mais cette fois sous l’égide du Prem
123 he Republik par Niklas Vogt (1802 et 1808), De la Paix de l’Europe et de ses bases par Delisle de Sales, Du droit public et
124 public et du droit des gens, suivi d’un projet de paix générale et perpétuelle par Gondon (1807), Das Urbild der Menschheit
125 x de la campagne de Russie, Napoléon répond : La paix dans Moscou accomplissait et terminait mes expéditions de guerre. C’é
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
126 s divers pour que les négociateurs des Traités de paix se sentissent obligés de l’honorer au moins des lèvres : Extrait du p
127 pouvoirs, mais se trouvant chargés de traiter la paix avec la France au nom de l’Europe, ne formant qu’un seul tout. Extra
128 ment de toute la force de la ligue européenne… La paix sera celle de l’Europe, toute autre est inadmissible. Extrait de l’A
129 décide par la force. Vouloir que l’Europe soit en paix par des traités et des congrès, c’est vouloir qu’un corps social subs
130 lité au-dedans. Le plus sûr moyen de maintenir la paix dans la confédération sera de la porter sans cesse hors d’elle-même,
131 ur provoquer et jeter l’anathème ; elle exalte la paix , pendant que lui profère que la guerre est divine ; elle voit dans le
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
132 élébrer le « Liebesmahl », l’agape, la Fête de la paix . Les fragments que nous citons restituent la succession des arguments
133 ilanthropes et encyclopédistes dans cette loge de paix , et recevez le baiser fraternel, dépouillez ce voile gris et regardez
134 upra-terrestre, peut résoudre le problème. Aucune paix ne peut être conclue entre les puissances belligérantes, toute paix n
135 conclue entre les puissances belligérantes, toute paix n’est qu’une illusion, un armistice ; du point de vue des politiciens
136 ed des anciens autels, entreprenant des œuvres de paix et célébrant sur des champs de bataille fumants, sous un déluge de ch
137 larmes, de grandes agapes en guise de fête de la paix . Seule la religion peut réveiller l’Europe et rassurer les peuples et
138 ent, il viendra nécessairement, l’âge sacré de la paix éternelle où la Jérusalem nouvelle sera la capitale de l’univers. Jus
139 ation, sa façon de penser, tout la pousse vers la paix et non vers la conquête ; c’est elle la grande Autorité qui tranche,
140 monie se conserva, les temps furent prospères, la paix et la justice croissaient de jour en jour et les peuples jouissaient
141 , continuellement agité dans la guerre et dans la paix , dans les métiers et dans les arts. Dans ses Vorlesungen über die ne
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
142 des grandes nations, qui était censé produire la paix , et qui a produit la Première Guerre mondiale ? Le romantisme, en app
143 Dialectique idéaliste prévoyait l’avènement de la paix . Inaugurée par le traumatisme de la Révolution, imposée à toute l’Eur
144 te qui marche à grands pas vers la conquête de la paix et la concorde dans le monde. Sa supériorité [de l’Europe] provient d
145 ueur de ses idées, par le spectacle d’ordre et de paix qu’elle espère donner au monde, le seul et honnête prosélytisme, le p
146 er 1850, il n’annonce pas, comme le fera Hugo, la paix qu’il faut vouloir et que tous les hommes croient aimer, mais les réa
147 et 295. 206. Article intitulé : « Déclaration de Paix  », 1867, op. cit., tome IV, p. 349-350, 351. 365. 207. Lettres de M.
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
148 z Proudhon, il ne prend pas la suite des plans de paix européenne que nous avons cités plus haut, de Pierre Dubois à Saint-S
149 août 1849, Hugo, nommé président du Congrès de la paix , réuni à Paris, avait proclamé sa foi dans la venue « inévitable » de
150 ici commence ton devoir. Bas les armes ! vivez en paix … ! Si quelqu’un eût dit cela à cette époque, messieurs, tous les homm
151 u ! En 1872, Hugo ne paraît pas au Congrès de la paix qui se tient cette année-là à Lugano, mais lui envoie un message qui
152 change ; fraternité. Est-ce donc si difficile, la paix  ? La République d’Europe, la fédération continentale, il n’y a pas d’
153 un immense arbitrage fraternel, la démocratie en paix avec elle-même, toutes les nations sœurs ayant pour cité et pour chef
154 berté politique générale dans ce pays où règne la paix , ont la possibilité et le devoir d’aborder, par eux-mêmes, suivant le
155 ement et qui seront un jour destinés à assurer la paix en Europe… Si cet idéal de l’avenir se réalise un jour, la nationalit
156 nat représentant les peuples : Le maintien de la paix des peuples, les délibérations et résolutions dans le domaine de la g
157 on serait fondé un système pour le maintien de la paix tel que l’Europe n’en a encore jamais vu. Et quel honneur pour l’Alle
158 lle pouvait être la base d’une fédération pour la paix , au lieu d’avoir, par le système de 1866, créé le militarisme europée
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
159 dente des déchirements absurdes de l’Europe : La paix ne peut, à ce qu’il semble, être conclue directement entre la France
160 t « aucune façon ». Entre-temps on nous laisse en paix et nous pouvons alors nous livrer à nos pensées. … Un destin des plus
161 n’a le courage de dire ou d’écrire que l’état de paix en Europe est un état anormal. Pourquoi l’Europe est-elle par excelle
162 a faillite des puissances chargées de défendre la paix  : socialisme et christianisme.265 La renaissance des projets d’unio
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
163 t autre crâne est celui de Leibniz qui rêva de la paix universelle. Et celui-ci fut Kant, Kant qui genuit Hegel, qui genuit
164 lairvoyant contemple le passage de la guerre à la paix . Ce passage est plus obscur, plus dangereux que le passage de la paix
165 plus obscur, plus dangereux que le passage de la paix à la guerre ; tous les peuples en sont troublés. « Et moi, se dit-il,
166 ropéen, que vais-je devenir ? Et qu’est-ce que la paix  ? La paix est, peut-être, l’état de choses dans lequel l’hostilité na
167 e vais-je devenir ? Et qu’est-ce que la paix ? La paix est, peut-être, l’état de choses dans lequel l’hostilité naturelle de
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
168 e sacrifiée en faveur d’une recherche infinie, la paix de la certitude systématique en faveur d’une mise en question qui ne
169 ès peu de l’or des anciens temps, des temps de la paix impériale, reste attaché à l’armure de l’empereur ; mais, selon la tr
170 es expéditions, et sur les champs de bataille, la paix régnera : ainsi l’Europe a trouvé sa figure dans l’empereur protégean
171 , l’ordre qui assure à tous la tranquillité de la paix . Avec cette dernière citation, c’est l’héritage chrétien qui est inv
172 be de Césarée. De 800 à 1815, tous les traités de paix en Europe sont conclus in nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Jusq
173 une trêve et d’une réduction des armements, d’une paix et d’une alliance entre les États de l’Europe, d’une concorde d’inten
174 re les États à cause de l’inique et sot traité de paix qui l’a close, a du moins établi une conscience commune des peuples q
175 les ruptures les plus radicales. Elle connaît la paix du recueillement religieux, et le saut dans la négation nihiliste. El
176 aindre de porter ainsi préjudice à la cause de la paix internationale ou d’accroître l’hostilité entre l’Europe et les socié
177 t Ernst Jünger, dans un petit ouvrage intitulé La Paix , qui circula clandestinement dès 1943 et ne fut publié qu’en 1946. Ap
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
178 s ses affaires. … Sans une garantie durable de la paix en Europe, toute union douanière européenne reste impossible. Aussi l
179 à l’oppression, à la misère, une Europe unie à la paix , à la prospérité ! Sauvez l’Europe et vos enfants ! Le programme et
180 entreprises d’une organisation universelle de la paix . Cette dispersion de forces ne limite pas moins gravement, en Europe,
181 ètres de barrières douanières) que les Traités de paix ont dû créer pour faire droit, en Europe, aux aspirations nationales…
182 tégrant dans une unique organisation fédérale. La paix européenne est la clé de voûte de la paix du monde. En effet, dans l’
183 ale. La paix européenne est la clé de voûte de la paix du monde. En effet, dans l’espace d’une seule génération, l’Europe a
184 es peuples européens et pour l’instauration de la paix et de la justice dans le monde. Les mouvements fédéralistes qui se c
185 dans le temps de nos vies, sont venues briser la paix et obscurcir l’avenir de toute l’humanité. Quel est donc le sort misé
186 ructure à l’abri de laquelle elle puisse vivre en paix et en sécurité. Nous devons construire une sorte d’États-Unis d’Europ
187 tte union l’Europe joue son destin et celui de la paix du monde. Soit donc notoire à tous que nous, Européens, rassemblés po
188 cette œuvre de salut public, suprême chance de la paix et gage d’un grand avenir, pour cette génération et celles qui la sui
189 six parties contractantes : Considérant que la paix mondiale ne peut être sauvegardée que par des efforts créateurs à la
190 t du niveau de la vie et au progrès des œuvres de paix  ; Résolus à substituer aux rivalités séculaires une fusion de leurs