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nts égards révélateur ? « L’Esprit n’a pas son
palais
. L’Exposition de 1937 doit lui en donner un » Par Hippolyte Ducos
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ignement de l’Exposition demandent que, parmi les
palais
prévus pour 1937, il y en ait un destiné à la Pensée. Qu’on nous ente
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stituts, organise la découverte, on verra dans ce
palais
comment, dans la physique, la chimie, la biologie, les mathématiques,
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des intelligences, à attacher les foules ? […] Ce
Palais
doit être construit en dur. Il doit survivre à l’Exposition. Pourvu,
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pratique, de l’emplacement et de la dotation d’un
palais
consacré à l’esprit, c’est poser en réalité, sous une forme à peine a
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stions dépendront l’existence et l’emplacement du
Palais
de l’Esprit. Il est clair que de telles questions sont le fait d’une
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distinguer nettement ? À coup sûr, il lui faut un
palais
, signe évident d’une « distinction » tout à la fois flatteuse et rass
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la fois flatteuse et rassurante. Et qui sait, ce
Palais
de l’Esprit ne va-t-il pas « réaliser » un vieux rêve positiviste et
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ujet. En bref, M. Duhamel proposait au moins deux
palais
. « Comment célébrer l’esprit ? Comment le manifester, comment le hiss
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parole. » Il y aurait donc une bibliothèque et un
palais
de la parole. M. Duhamel affirmait au surplus que son « sanctuaire du
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in de chercher pour définir notre impression : ce
palais
, ce « sanctuaire », cette « ruche active » où bourdonneraient les idé
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Ducos, reliés « en dur » probablement25. Quant au
Palais
de la Parole, retentissant vaisseau d’idéalisme, comment douter qu’il
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tat, la pensée s’évanouit, le temple est vide. Un
Palais
de l’Esprit ne peut être qu’un palais vide, ou un musée. Et les objet
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st vide. Un Palais de l’Esprit ne peut être qu’un
palais
vide, ou un musée. Et les objets qu’on y conservera, et les discours
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à l’étranger, vient confirmer de son côté que ce
Palais
de l’esprit pur ne peut être en réalité qu’un palais vide. Et ce vide
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ais de l’esprit pur ne peut être en réalité qu’un
palais
vide. Et ce vide que d’ailleurs il qualifie de bibliothèque, ne lui p
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ue. Si j’ai quelque peu insisté sur l’anecdote du
Palais
de l’Esprit, ce n’est point pour me ménager une partie par trop facil
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ment voudrait, comme je le lui ai proposé, que ce
palais
reçût le nom de « Cité René-Descartes ». L’Exposition va se dérouler
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clercs. Descartes revenant à Paris et visitant le
Palais
de l’Esprit ne manquerait pas de redire le mot fameux : Je n’ai pas v
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tte séparation de la pensée et de l’action que le
Palais
doit célébrer, et que l’on estime conforme à la religion de l’esprit.
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n. Et par exemple, la bonne foi des inventeurs du
Palais
de l’Esprit me paraît platement certaine. Pourtant, comment ne pas ad
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emblable à celui des clercs. On lui eût donné son
Palais
. Mais que vient-il faire parmi nous ? Qu’est-ce que la vérité ? deman
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ve, par un curieux hasard, que l’Esprit pur et le
Palais
de l’Esprit pur ne sont jamais si lyriquement loués que dans la press
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III. Où peut agir l’esprit ? Commettra-t-on ce
Palais
de l’Esprit ? S’ils y parviennent, je demande la parole. Je ne me pro
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— et décide en conséquence : la construction d’un
Palais
de l’Esprit destiné à servir de club à tous ceux qui voudront discute
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es ont à donner, qui est à tous. 24. « Pour un
Palais
de l’Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril 1935. 25. De deux ch
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leurs à peu près nul. p. « L’Esprit n’a pas son
palais
», Esprit, Paris, n° 37, octobre 1935, p. 25-46.