1 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
1 « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe  » (14 décembre 1972)g Denis de Rougemont, dans une page inspirée d
2 ar la passion est née contre le mariage. C’est un paradoxe . Il en est d’autres. Votre pensée si grave… C’est vous qui le dites !
3 e paraît connaître plus que le goût, le besoin du paradoxe . Est-ce pour le contraste, par souci esthétique, pour respirer un peu
4 ettre à votre lecteur de respirer ? Nullement. Le paradoxe est essentiel. C’est le fondement même de ma démarche. L’homme est à
5 che. L’homme est à la fois libre et responsable : paradoxe  ! Il ne devient lui-même que par la vocation, ce sentier qui se crée
6 qui rend unique, relie du même coup au prochain… paradoxe . Le fédéralisme : c’est l’union et l’autonomie… l’Un et le Divers… pa
7 c’est l’union et l’autonomie… l’Un et le Divers… paradoxe . Voyez-vous, le respect du réel, c’est le respect du paradoxe. C’est
8 yez-vous, le respect du réel, c’est le respect du paradoxe . C’est vrai qu’il m’amuse, vrai qu’il correspond à un goût profond. M
9 siècle devait finir par lui ressembler ? Nouveau paradoxe . Surtout pour un penseur comme vous qui scrutez les signes avant-cour
10 , la liberté. » Vous me direz que c’est encore un paradoxe . Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de notre réalité. g
11 ougemont : le respect du réel, c’est le revers du paradoxe  », Le Monde, Paris, 14 décembre 1972, p. 20-21. Propos recueillis par