1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
1 pondérance active sur le passé. Toute renaissance paraît prendre son élan dans la constatation d’un mal actuel, mais ce mal n’
2 Parti pris de ce livre Cette mise au point me paraît nécessaire pour situer la critique qui va suivre. Il est nécessaire d
3 une décadence par un abaissement, voilà qui peut paraître une opération délicate. Je voudrais prudemment insister. La décadence
2 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
4 moral. C’est ici qu’une question plus profonde me paraît devoir être posée : l’éthique des maîtres oisifs est-elle vraiment la
5 utscher Geist in Gefahr. Le premier chapitre en a paru dans la Nouvelle Revue française de décembre 1931. 5. Droit romain,
3 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
6 al humaniste qui animait le scepticisme rationnel paraît avoir atteint ses objectifs au gré des ambitions du siècle ; quand le
4 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
7 principe est passé au rang de lieu commun. Alors paraissent les grands docteurs, Hegel et Comte. Ils sont réactionnaires, c’était
8 sme. Pour les formules de Hegel, leur application paraît moins directe : il a fallu l’œuvre de Marx pour les faire passer dans
9 es résignés. Ils ont tous en commun ceci : qu’ils paraissent accepter en fait de n’avoir plus aucune action réelle sur le cours de
10 tion réelle sur le cours des choses humaines. Ils paraissent avoir pris à cœur de justifier le jugement de Marx sur la culture de
5 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
11 sont plus commensurables. L’intérêt de ce fait me paraît double. Il nous fait voir, premièrement, de quel complexe économique
12 érerons alors quatre autres moments culturels qui paraissent propres à illustrer successivement certains aspects fondamentaux de l
6 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
13 sur la conscience européenne, cette décadence me paraît se traduire, ou se trahir, par la décadence parallèle et plus aisémen
14 boutissent qu’à orner un discours dont l’ornement paraît enfin tout le sujet. Mais de la réponse de Calvin, de cette Épître à
7 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
15 tage de lecteurs durant la période de leur vie où paraissaient leurs œuvres capitales. Et je doute qu’un Meyerson soit sérieusement
16 atique des grandes masses à la vie de l’esprit me paraît tout à fait improbable dans l’état actuel du régime. Elle est à tout
17 pas dans ce magma inconsistant. Et leurs conseils paraissent obscurs dans la mesure où ils se veulent scrupuleux. C’est pourquoi l
8 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Tentatives de restauration d’une commune mesure
18 s et artistes.) À partir du xixe siècle, on voit paraître des génies d’une espèce toute différente : des génies qui n’incarnent
19 sociologie, — tout allait dans le même sens, tout paraissait devoir unifier la pensée et l’action, et les aspirations des masses.
20 rent rejetés dans une opposition irréductible, ne parurent plus que sous la forme d’une accusation radicale. Au lieu de génies r
9 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
21 ls et même moraux, et par l’euphorie juvénile qui paraît bien s’être emparée d’une partie au moins du peuple russe ; assez ign
22 certaines erreurs d’ordre métaphysique, qui leur paraissent sans gravité pratique. (J’ai dit sur quelle notion de l’esprit se fon
23 tant spirituelles que matérielles ? La réponse me paraît évidente. Tous les témoignages que nous possédons sur l’état d’esprit
10 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
24 tendus entre la France et ses voisins réels. Il a paru en France nombre d’ouvrages excellents sur l’œuvre culturelle des Rus
25 te affirmation, dont je pèse chaque terme, et qui paraîtra si parfaitement absurde aux yeux du plus grand nombre des Français, n
26 t partout et la mesure commune nulle part. Hitler parut et dit : Je suis le Parti, je suis le Pays, je suis le Peuple, je sui
27 au nom de doctrines et de buts dont certains nous paraissent à jamais incompatibles. Dans les deux cas, la prise de pouvoir politi
11 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
28 s chefs qui les ont formées avouent qu’elles leur paraissent « incompréhensibles » ; les transformations économiques et morales in
29 t de facteurs d’indétermination. Le seul fait qui paraisse d’ores et déjà acquis, le seul qui tombe sous le coup d’une critique
12 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — commune mesure et acte de foi
30 s partielle. J’ai critiqué ailleurs la maxime qui paraît justifier cette mesure et qui explique son insuffisance : « Commençon
31 par exemple, au nom de quoi refusons-nous ce qui paraît vrai au voisin ? Nous nous payons sans cesse de prétextes « pratiques
13 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
32 créer des symboles grandioses. Ces symboles nous paraissent « barbares », et cela est juste. Nous pouvons éprouver la puissance d
33 ose. De toute façon, leur étant étranger, je leur paraîtrais blasphémateur sitôt que je parlerais de leur religion. Autant tirer u
14 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Préambule
34 j’en ai rappelé déjà quelques exemples55. Il m’a paru que de cette œuvre non point collective mais commune, on pouvait déga
35 ° En décrivant les attitudes ou « vertus » qui me paraissent nécessaires pour affirmer le sens encore obscur que nous avons d’une
15 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
36 retard. Toute l’astuce d’une certaine critique me paraît en effet s’exercer au détriment de la gravité de penser. D’où les ref
37 e veux penser en actes, c’est que la pensée ne me paraît juste et parfaite qu’au moment où l’acte l’atteste et la convainc de
38 écrit Descartes64 ne consiste qu’en ce qu’elle ne paraît pas telle ». Rien ne paraît plus « naturel » à l’intellectuel bourgeo
39 e qu’en ce qu’elle ne paraît pas telle ». Rien ne paraît plus « naturel » à l’intellectuel bourgeois que son souci d’impartial
40 ai donc, pour le moment, à suggérer un mot qui me paraît susceptible de fixer les idées du lecteur, même le moins religieux. S
41 e — second paradoxe — les clercs qui la défendent paraissent irrémédiablement séparés de leur peuple et de ses plus profonds insti
42 peu. Cette particularité de la nature humaine me paraît avoir été négligée par les penseurs du xixe siècle au cours de leur
43 blie entre l’ancien libéralisme et l’étatisme qui paraissait le nier. Les idéalistes vivaient à l’abri du réel ; le réel se révolt
16 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
44 , sinon les clercs réfugiés dans le gratuit ? Ici paraît le grand malentendu : il porte sur la notion d’autorité. L’élite et l
45 ce qu’on dit est un des moindres de l’époque. Il paraît même décroître dans la mesure où croît la quantité des discours, des
46 ir, et le signe naîtra ensuite. Or ce principe me paraît défini tout à la fois par la tradition même de l’Occident, par le spe
47 ut autant qu’à l’individu atomique. Le vœu humain paraît comblé… Et l’on croirait qu’il l’est à les entendre, si certains spec