1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 sé dans les esprits (des jeunes surtout), cela me paraît indéniable, encore qu’il soit très malaisé de le mesurer et très aisé
2 américains. Toute résistance locale ou nationale paraît vaine contre cette double tentation. Et cependant… Stabilisés et gara
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
3 tif européen est d’un usage bien plus ancien : il paraît déjà au lendemain de la bataille de Poitiers (732) dans l’œuvre d’un
4 au nôtre, tout concourt à nourrir ce paradoxe qui paraît bien être la loi constitutive de notre histoire et le ressort de notr
5 êner son rendement. Cette passion, donc, qui nous paraît si « naturelle », est en réalité exceptionnelle dans le monde. On peu
6 e nécessaire, d’une voie médiane, ou, comme il me paraît préférable de dire : d’une mise en tension permanente, d’une composit
7 on. Que ce mouvement ait été baptisé impérialisme paraît accidentel et relatif : toute énergie, toute force physique ou spirit
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
8 eut fonder sur elle qu’une union fédérale. Ce qui paraît beaucoup plus difficile à expliquer, c’est que rien n’ait encore été
9 27. Fédéralisme et sens de l’histoire En 1863 paraissait le dernier grand ouvrage de Proudhon, Du principe fédératif, où l’on
10 s lors, les centaines d’études et de gros volumes parus sur le sujet auraient dû suffire, semble-t-il, à clarifier un terme q
11 ulte d’un couple d’exigences contradictoires, qui paraissent exclusives l’une de l’autre, quoique indispensables l’une à l’autre :
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
12 e atteinte possible à la souveraineté absolue lui paraissait suffisante pour trancher le débat. Vouloir simplement limiter la souv
13 pratique Renoncer à la souveraineté nationale paraît tellement inconcevable à la plupart de mes contemporains, qu’ils juge
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
14 présente de l’État-nation, le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont trop petits, les États-nations
15 ’une mode ou un slogan. Le processus sera long et paraîtra très lent, au jour le jour. Nous n’en sommes encore, aujourd’hui, qu’
16 nne composée d’unités régionales. Cette étape me paraît décisive parce qu’elle marque le dépassement de l’ère des États-natio
17 oi, dictateur ou État républicain. Or, ce pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits États que par les ex-puiss
18 il, L’Enracinement, p. 126). 43. Cet argument me paraît juste. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant
19 agit de « Orientation vers une Europe fédérale », paru dans Futuribles de mai 1963.