1
contraire veut la mort comme son accomplissement
parfait
, comme son triomphe… Une seule réponse demeure ici digne du mythe. Tr
2
glise cathare se divisait en deux groupes : les «
Parfaits
» (perfecti)42 qui avaient reçu le consolamentum, et les simples « cr
3
ui convient à l’honneur, et courtoisie sincère et
parfaite
. Qui oserait dire, ou qui penserait un seul instant, que ces vers ren
4
e dans l’Église d’Amour les « croyants » et les «
parfaits
» ? Et s’ils raillent les liens du mariage, cette jurata fornicatio,
5
tude ni par peur ou douleur, mais dans un état de
parfait
détachement de la matière…48 ». Voici le thème de la séparation, le l
6
nation religieuse portée sur la sexualité par les
Parfaits
, et de la révolte naturelle contre la conception orthodoxe du mariage
7
donc à se garder à la fois contre la sévérité des
Parfaits
et contre celle des catholiques. Toutefois, par suite de la situation
8
que orthodoxe, face à celui des « bonshommes » ou
Parfaits
, puis oppose à la cortezia la mystique de l’Amour divin. De nombreux
9
a sexualité sont condamnés sans rémission par les
Parfaits
ou « consolés », mais demeurent tolérés dans le cas des simples croya
10
t au sein même de l’hérésie, entre l’exigence des
Parfaits
et la vie réelle des Croyants… Citons là-dessus l’un des plus sensibl
11
ours et par les croyants inquiets à la morale des
Parfaits
. Mais enfin, dit le sceptique d’aujourd’hui, que peut bien signifier
12
st le nombre de l’Épreuve. 42. L’expression de «
parfaits
» ne se trouve d’ailleurs que dans les registres de l’Inquisition. Le
13
voir été utilisé par les cathares eux-mêmes, et «
parfaits
» serait ironique. 43. Voir l’excellent ouvrage de Fernand Niel, Mon
14
les premiers troubadours ! 47. Au point que les
Parfaits
refusaient de s’asseoir sur un banc que venait de quitter une femme.
15
condamnation portée contre l’amour sexuel par les
Parfaits
et contre l’amour idéalisé mais « adultère » par les catholiques. 55
16
final et bienheureux, à la mort volontaire des «
parfaits
». Cette pénitence a donc une signification toute différente de celle
17
ique que nous sommes ici sur la via mystica des «
parfaits
». C’est alors le contenu des états d’âme et leur objet, mais non leu
18
ison sur le Christ incarné réellement. Mais les «
parfaits
» ne croyaient pas à l’Incarnation, et ne pouvaient connaître ce reto
19
an de la Croix, lui aussi, connaît un détachement
parfait
: « Lorsqu’on mortifie les passions, l’âme ne reçoit plus d’aliment d
20
ésirer, ni posséder… Voilà ce qu’ils appellent la
parfaite
pauvreté d’esprit… Mais ceux qui sont nés du Saint-Esprit et chantent
21
gne, chantant à pleine voix des vers français… Le
parfait
dénuement avait fait de son corps l’humble serviteur de son âme ; plu
22
u « miroir », amour imparfait renvoyant à l’amour
parfait
. Le « cœur volé », l’« entendement ravi », le « rapt » d’amour. L’amo
23
sumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des «
parfaits
» descend de l’Éros à Vénus, elle va jusqu’à se confondre avec la poé
24
us sentir son amour. C’est un état d’indifférence
parfaite
, croirait-on ; en vérité, c’est le point de perfection d’un équilibre
25
été faite chair ». Ils ne veulent pas que le Jour
parfait
se communique à nous au travers de la vie. (Ils ne croient pas l’huma
26
e mirent à aimer pour elle-même. La passion des «
parfaits
» voulait la mort divinisante. La soif qu’elle laisse au cœur des hom
27
ient d’Orient — c’est la tendance hérétique des «
parfaits
» qui inspira la poésie courtoise. C’est donc bien elle, qui, peu à p
28
rétique, il y avait à Vérone près de cinq-cents «
parfaits
», sans compter les « croyants » en beaucoup plus grand nombre… Comme
29
plaire. Faut-il penser que la littérature la plus
parfaite
, en raison même de sa perfection, n’est qu’un sous-produit des mystiq
30
soudain passé ma fantaisie : Mais las ! elle est
parfaite
, et sa perfection N’approche point encor de son affection ; Point de
31
a noirceur et la scélératesse. Antithèse vraiment
parfaite
des deux vertus de l’amour chevaleresque : la candeur et la courtoisi
32
ndroit de notre voyage, du seul fait de leur trop
parfaite
convenance à nos définitions du mythe…) Lettre de Diotima à Hölderli
33
ne nous reste plus rien que la confiance la plus
parfaite
l’un dans l’autre et la foi dans la toute-puissante divinité de l’Amo
34
s plus sceptiques, Stendhal nous offre un exemple
parfait
pour l’analyse de la profanation du mythe. Voici un homme que le beso
35
rhétorique idéalisante, éthique et mystique du «
parfait
» — l’on prétend s’enfoncer dans le flot primitif de l’instinct, dans
36
tant un domaine où s’opère la synthèse à peu près
parfaite
des instincts érotiques et guerriers et de la règle courtoise idéale
37
’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc
parfait
— si l’on croit à son œuvre — soit du point de vue spirituel pur, pou
38
et dans l’attente — heureuse ou malheureuse — du
parfait
. Je sais que je tente une entreprise folle (et en même temps toute na
39
et en même temps toute naturelle !) pour vivre le
parfait
dans l’imparfait. Mais je sais néanmoins que cet effort porte en lui-
40
fait connu. Le christianisme a proclamé l’égalité
parfaite
des sexes, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas a
41
oix connaît que l’âme atteint un état de présence
parfaite
à l’objet aimant de l’amour, et c’est ce qu’il nomme le mariage mysti