1 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
1 nne la parole. » M. Palut sourit cordialement, et parle  : — On a dit ici même que l’Église est contre les travailleurs. Est-c
2 n se lève, et les langues se délient. « Il a bien parlé , hein ? », me dit mon voisin, pendant que je lui donne du feu. C’est
3 en ou même à un protestant ? J’essaie de le faire parler . Je lui dis : « Oui, c’est la vérité pour les chrétiens, mais tout le
4 rde. C’est un homme simple et solide, on peut lui parler en camarade : — Eh bien ! si vous voulez mon opinion, ou si elle peut
5 pour ce public. Il me semble qu’on pourrait leur parler plus directement, les interpeller, enfin quoi, les secouer un peu ! I
6 ue je vous dise que c’est la première fois que je parle ici, c’est déjà un énorme succès. Pensez donc, il y a plus de six ans
7 s que je suis dans l’île, et je n’avais jamais pu parler à A…, à cause du curé qui s’y opposait par tous les moyens. Ils sont
8 t terrible, je vous assure. Bien sûr, il faudrait parler autrement. Mais qu’est-ce qu’ils comprennent ? Allez le savoir, avec
9 te espèce, mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est pour une raison très précise et qui n’a rien à voir avec l
10 ain devant les êtres en chair et en os dont elles parlent , pour comprendre à quel point elles mentent. Mais alors on comprend a
11 silence de ces cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité
12 rs. Dans ces conditions, qu’un intellectuel aille parler au peuple, on l’écoutera bien patiemment, s’il a su se rendre sympath
13 ce défaut de « situation » qui fait de moi, pour parler comme la presse, un « intellectuel en chômage. » (Écrire, aux yeux de
14 ’avait amené la considération de mon île. Il faut parler d’abord des autocars. Je ne sais si l’on se doute à Paris de l’import
15 loin de moi ces ambitions : ceux qui les ont n’en parlent pas, dit-on. Et je ne suis qu’un écrivain. Ceci me rappelle un bout d
16 nes instruites » de la région. On m’avait prié de parler des révolutions russes de 1905 et de 1917, et de l’état actuel de l’U
17 », rien ne vaut cette proximité physique. Je leur parlai pendant deux heures d’un pays d’énormes plaines, sans barrières ni ha
18 sont également vraies. Ce qui est faux, c’est de parler du peuple en général. « On le savait depuis longtemps ». On sait tant
19 nisme : il leur fallait cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant, ils croyai
2 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
20 affût des « surprises pleines de sens » dont nous parlent aussi les mystiques. Une autre analogie, assez frappante, c’est le rô
21 après eux les romantiques, passent leur vie à en parler , à en écrire, à tenter de le cerner par des figures qui, n’étant jama
22 la nature du Silence et de l’indicible dont nous parlaient mystiques et romantiques : c’est la négation et la mort du monde des
23 s d’un rêve qui s’efface. Cela dont ils voulaient parler , cet Indicible ou ce discours sans mots entendu dans la nuit de la pa
24 e dans l’indicible et l’inconscient. Il ose enfin parler et témoigner au nom d’une Vérité qui le dépasse. Et l’on rejoint ici
3 1946, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Tableaux américains (décembre 1946)
25 des entrées de la Voie négative et du Désert dont parlent les mystiques ? Homéopathie spirituelle : traitement par l’absence-de
26 t de main d’homme, sauf les mouettes. Qu’on ne me parle plus des lois économiques et de leurs fatales réalités : car ce sont
27 te du roman. La route américaine L’Européen parle parfois de sa conception de la vie. Aux États-Unis, on parle tous les
28 is de sa conception de la vie. Aux États-Unis, on parle tous les jours de l’american way of life, littéralement : de la route
29 ilence à travers tout le continent. Personne n’en parle . On n’a pas eu besoin de changer de régime pour le réaliser. Les auto
4 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
30 ucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut pour parler et se faire entendre dans le monde dominé par les deux grands empires
31 res n’étaient pas d’une lecture très facile. On y parlait beaucoup de l’engagement — un mot qui a fait fortune depuis dans d’au
32 in en main. Les événements que nous avions prévus parlaient pour nous, en dépit de toutes les censures. Et l’idée d’un avenir féd
33 cu. Le comte Sforza vint à l’une des séances nous parler comme un militant : « On n’ose plus nous appeler des utopistes et des
5 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Découverte de l’Europe (octobre 1949)
34 sûr. Mais pas trop vite, ni trop précisément… Ils parlent de prudence, d’étapes préparatoires. Step by step reste leur devise.
6 1950, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Europe et sa culture (novembre 1950)
35 de la planète. Il ne pouvait faire autrement. Je parle des derniers mille ans. Mais comment expliquer que l’homme du ive si
36 fins utiles, nous savons assez bien de quoi nous parlons , quand nous parlons de l’Europe ou de la culture. Notre tâche est moi
37 avons assez bien de quoi nous parlons, quand nous parlons de l’Europe ou de la culture. Notre tâche est moins, aujourd’hui, de
38 ertes, on peut disputer sur les concepts, mais je parle de réalités : l’Europe et la culture universelle qu’elle a produite s
39 vrai en fait, mais nous ne le sentons pas. Car je parlais en tant qu’Européen quand je disais nous. Mais la plupart parlent enc
40 qu’Européen quand je disais nous. Mais la plupart parlent encore comme des Français, des Allemands, des Danois ou des Grecs, c’
41 llions, soixante millions ou trois millions. Nous parlons , nous imaginons, nous craignons donc, comme des peuples trop petits p
42 ucun de nos instituts culturels nationaux ne peut parler , actuellement, au nom de l’Europe dans son ensemble alors que c’est l
43 it de pouvoir prendre certaines initiatives et de parler au nom de l’Europe comme unité, dans le plan de la culture et de la m
7 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
44 d de la « hideuse vulgarité » de l’Occident, dont parlait récemment André Gide, toute la noblesse des gestes, des allures, tout
45 ine en déclarant qu’il y a de l’indécence à venir parler de culture dans un pays où des millions sont affamés. Ce dernier argu
46 tant ce qui a suivi m’a troublé davantage et j’en parlerai plus longuement. Devant la soie de fond viennent d’apparaître deux he
47 comment cesserais-je d’y penser, tandis que nous parlons , à New Delhi, au cours d’un déjeuner auquel il m’a convié, entouré de
48 guettant si je les aime ; parlant de tout pour ne parler de rien peut-être, s’amusant à ce jeu où je m’amuse à le suivre. Enfi
49 il doit prêter l’oreille à l’opinion mondiale qui parle ici… » Mais sans me laisser achever ma citation : « Six ou sept ? me
50 à sa grande séduction personnelle. Tout le monde parle de sa beauté. Et il est vrai que son visage et son maintien expriment
51 es problèmes, l’Inde est problèmes. Je n’ai guère parlé que du plus intime d’entre eux, tel que j’ai cru le pressentir : celu
52 présence désintéressée, fraternelle. 14. Je ne parle pas des jeunes intellectuels, formés aux disciplines occidentales, à
8 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
53 rapproche, les décrets d’uniformité divisent. On parle toujours de la Suisse comme d’une nation « une et diverse ». Il faut
9 1969, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)
54 e la forme politique bonne pour les sauvages dont parlait Littré. Mais loin aussi des définitions étroitement légales et consti