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r, je dis au Philosophe : — Fort bien, mais si je
parlais
du diable, c’est moi qui passerais aussitôt pour un personnage diabol
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ait arrivé au fumoir. Et tout le monde se remit à
parler
des nouvelles du jour comme si le diable n’existait pas. Pourtant le
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u sujet, sait-on jamais lequel a choisi l’autre ?
Parler
du diable, écrire sur lui, n’était-ce pas une manière impudente de le
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ècles. La Bible, — c’est un fait trop peu connu —
parle
beaucoup moins du mal en général que du Malin personnifié (tout au mo
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tisée, certaines structures profondes du réel. Je
parle
de structures littéralement fondamentales, car elles sont antérieures
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rend figure et nom, tout est personnifié. Ainsi,
parler
du diable ne sera pas ici quelque moyen facile d’illustrer des idées.
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it naître aucun plaisir », et que la volupté dont
parle
Baudelaire devrait être plutôt nommée : douleur aimée, désir inconsci
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de l’instinct. Mais l’homme a reçu le pouvoir de
parler
, de créer, et de dénaturer. Par la grâce du langage, il peut dire le
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ou soi-même, soyons sûrs que c’est le diable qui
parle
, l’Accusateur qui tient le pardon pour une simple faute de logique, l
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de ces dames charmantes qui se récrient dès qu’on
parle
du diable : — C’est trop affreux, vous me faites trop peur, je sens q
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es et des spirituels mieux réveillés : « Pourquoi
parler
d’un diable personnel ? Nous voyons bien le péché, mais pas le diable
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e hystérie qui les pousse en avant. » Ailleurs il
parle
de « l’appel aux forces mystérieuses » qui pourra seul réduire les «
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caoutchouc) que fut le national-socialisme. Je ne
parle
pas ici du christianisme, mais de la religion en général comme phénom
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cause et produit de toute communauté vivante. Je
parle
d’un instinct aussi fondamental et naturel que la sexualité. Il est i
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ification temporaire des conflits individuels. Je
parle
d’un état d’exception comme on dirait état de siège ou état de grâce.
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rtaines simplifications le perdent à coup sûr. Je
parle
ici comme un Européen qui a vu de près des phénomènes bizarres de dés
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renaître aussitôt avec un risque neuf. Mais nous
parlions
, dites-vous, de liberté politique. J’y viendrai donc. Ce qui est en c
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utre. « Réellement, docteur — et c’est Madame qui
parle
— je ne vois pas quel reproche nous aurions à nous faire à cet égard.
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». Ce qui est complètement différent. 12. Je ne
parle
pas des héros de la guerre, mais de la paix. 13. Est-ce un si grand
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i cet homme, auquel le Christ vient de dire qu’il
parlait
selon le Père, parle-t-il maintenant selon le diable ? Ce coup de thé
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Christ vient de dire qu’il parlait selon le Père,
parle-t
-il maintenant selon le diable ? Ce coup de théâtre, l’un des plus stu
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nt moins d’appel pour nos contemporains, et je ne
parle
pas des incultes mais de l’élite intellectuelle. Vous rencontrez de g
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que j’aie connus qui croient au diable et qui en
parlent
bien. La discussion de cette sentence inconfortable ne paraît que tro
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e inexplicables : les tables tournent, les cartes
parlent
, les pensées se transmettent en silence. Tous les signes du monde nou
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train de faire ou de dire, on ne sait plus ce qui
parle
à travers nous, tandis que le sang court plus vite, que les yeux bril
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iabolique. Je croyais alors que j’étais le seul à
parler
et que ce dialogue spécieux je l’engageais avec moi-même. J’avais ent
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a pas de pire ennemi que « l’amour » tel qu’on le
parle
, c’est que le plus beau mot de toutes les langues est pipé sur nos lè
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t pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a
parlé
davantage de l’amour, avec si peu d’exigence réelle. Le diable nous a
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fatalité » de la passion n’est qu’une manière de
parler
romanesque, mais combien d’amoureux s’en autorisent pour éviter d’avo
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os désirs à l’amour du prochain, et le cœur (pour
parler
noblement) à la tête. Car ainsi que le remarquait Nietzsche : « Ne tr
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ite l’épithète d’humain. 52. La Passion Je
parlerai
maintenant de l’amour même, non plus de ses contrefaçons. Je parlerai
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de l’amour même, non plus de ses contrefaçons. Je
parlerai
de la passion dans son éclat. L’amour-passion, signe particulier de l
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e et s’emporte à la diviniser, que le Tentateur a
parlé
. « Vous serez comme des dieux, vous êtes seuls au monde, désormais to
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n fait, hélas, une théorie. Tout amant romantique
parle
ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lui. Con
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qu’elle lui cassa les dents. Il aurait bien voulu
parler
, mais la douleur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa langue
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, les survivants ! Que l’Esprit vienne, certes je
parlerai
! Mais si je parle, est-il déjà venu ? Lui seul le sait. Somnium nar
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l’Esprit vienne, certes je parlerai ! Mais si je
parle
, est-il déjà venu ? Lui seul le sait. Somnium narrare vigilantis est
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i de saint Paul : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai
parlé
! » Qu’ai-je donc cru, qui m’ait permis d’articuler ce peu que j’ai p
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: Fils de l’homme, dis au prince de Tyr : Ainsi
parle
le Seigneur, l’Éternel. Ton cœur s’est élevé et tu as dit : Je suis D
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pitaux ton cœur s’est élevé. C’est pourquoi ainsi
parle
le Seigneur, l’Éternel : Parce que tu prends ta volonté pour la volon
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ue le Seigneur te réprime ! Eux, au contraire ils
parlent
d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils se corrompent
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énèbres est réservée pour l’éternité. Mais de qui
parle-t
-il ainsi ? Il tient à nous que ce ne soit pas de nous… 61. L’exor
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qui gardent la mesure humaine. Là, le voisin peut
parler
au voisin et l’individu se faire entendre. Les conséquences des actio
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nt nulle part. Notre langage est débrayé. Plus on
parle
, moins on s’entend. La mort seule met tout le monde d’accord. Le xxe
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e cauchemar verbal, de cacophonie délirante. On y
parlait
plus qu’on n’avait jamais parlé : imaginez ces postes de radio qui ne
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délirante. On y parlait plus qu’on n’avait jamais
parlé
: imaginez ces postes de radio qui ne peuvent plus se taire ni nuit n
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bavardages, s’évanouissent dès que l’Esprit nous
parle
, par une phrase de la Bible ou de nos liturgies, par un mot que dit u
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s syllabes vivent : tout d’un coup elles nous ont
parlé
. (La naissance d’un poème ou d’un rythme de phrase, quelque part en n
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fait qu’à de certains moments, certains mots nous
parlent
, et non d’autres, fût-ce à voix basse, au secret d’un cachot. Ils pou
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nte intelligible, — c’est elle à présent qui nous
parle
! 65. Vertus J’ai désigné les dimensions de l’Ordre indestruct
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it mesquin de s’y tenir. Personne n’osait plus en
parler
: elle n’était plus que la moralité. Je ne sais quel ridicule s’attac
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role n’y est plus que mensonge dirigé. 30. Je ne
parle
pas de l’immoralité, j’ignore si elle était plus grande qu’en d’autre