1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 de plus pressé que de s’asservir aux dogmes d’un parti . Tout ce qu’a perdu la religion, c’est la politique qui le gagne. Adm
2 s savants donner des gages d’apparente loyauté au parti le plus menaçant, comme autrefois Descartes en donnait à l’Église, af
3 les haut-parleurs contrôlés par l’État ou par le parti au pouvoir, qui sont la radio et la presse. Seuls ces moyens sont à l
4 es, beaucoup d’intellectuels s’inscrivent dans un parti et c’est là ce qu’ils appellent s’engager. Mais c’est, en fait, pour
5 s Européens soient unanimes à tenir activement le parti de cette Europe, de ses complexités vitales, de sa culture. Une analy
6 ouveaux acquéreurs vont en tirer un bien meilleur parti , pour l’avantage du plus grand nombre ? Que valent nos craintes ? Qu’
7 voici qu’on l’enferme aujourd’hui dans la cage du Parti ou de l’État. À vrai dire, il ne l’a pas volé ! Le bon moyen d’éviter
8 bon moyen d’éviter des excès d’engagement dans le Parti , d’oppression par l’État, ce n’est pas du tout de prêcher ce qu’on ap
9 même, on vit Hitler, on voit Staline, écraser les partis à l’intérieur, puis se comporter vis-à-vis de l’Occident, en tant que
10 à-vis de l’Occident, en tant que nation, comme le parti le plus irréductible. Le fédéralisme, au contraire, veut unir et non
11 cisme, s’appliquent aux mystiques de l’État et du Parti divinisé, aux idéaux purement profanes et séculiers que nous proposen
12 , l’opinion libre et la presse les gênent, et les partis — surtout de gauche, et l’imprévu de l’invention dans les arts ou de
13 s notre monde : c’est que nous avons chez nous un parti stalinien, qui prend ses ordres à Moscou, mais aucun parti trumanien
14 linien, qui prend ses ordres à Moscou, mais aucun parti trumanien qui voterait selon des directives envoyées par la Maison-Bl
15 vise à l’autarcie totalitaire sous la férule d’un parti unique, redoute les curieux, épure les opposants, annexe ses voisins
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16 al. Et nous devrons constamment rappeler aux deux partis que le fédéralisme véritable n’est ni dans l’une ni dans l’autre de c
17 aires, en effet, sont fondés sur l’hégémonie d’un parti ou d’une nation, sur l’esprit de système, sur l’écrasement des minori
18 l’état présent de l’opinion et des rivalités des partis , ils courraient le risque d’être accusés de trahison s’ils transigeai
19 ir. Un long hurlement démagogique au service d’un parti s’appelle un discours ; plusieurs discours de ce genre en une soirée
20 de se préparer à la guerre entre nations ou entre partis , le temps presse, le moment est venu, peut-être même est-il trop tard
21 estruction. Qu’on nomme parlotes les meetings des partis , spécialement en période électorale. Qu’on qualifie de prématurés, sa
22 v). Nous ne voulons pas de la dictature d’un seul parti , qui ne représente qu’un quart du corps électoral dans les pays où il
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23 rêtes à collaborer dans chaque pays : parlements, partis politiques, organisations syndicales et professionnelles, églises, li
24 ssent en appeler directement, contre l’État ou le parti qui s’en empare, les citoyens, les groupes, et les minorités. Ainsi s
25 on peut entretenir à leur sujet. Quel que soit le parti dont nous sommes membres, et quelle que soit notre patrie, nous sento
26 certaines visées politiques. Ce sont les chefs du parti au pouvoir, les dirigeants du Plan économique, qui lui dictent un pro
27 essaie d’enfermer dans sa particularité, nation, parti , ou idéologie ; soit qu’il prétende l’imposer à tous d’une manière un
28 es préjugés nationalistes, et les prétentions des partis . ⁂ Même s’il y avait de bonnes raisons historiques d’inclure les Russ
29 ne. Dans le cas des nations comme dans le cas des partis , il est urgent que nous apprenions à distinguer entre diversité et di
30 d’un empire du dehors, soit par l’usurpation d’un parti du dedans. C’est pourquoi l’union fédérale, l’union des peuples au-de
31 sité. Cette règle vaut aussi pour nos doctrines, partis et idéologies. Aussi indispensables que les nations à la vie de la cu
32 ent l’Europe verticalement, les idéologies et les partis la cloisonnent horizontalement. Ils penchent vers l’autarcie intellec
33 , ne sont capables de créer l’union. Aucun de ces partis n’est capable, à lui seul, de sauver l’Europe, ni par suite son propr
34 ogme tyrannique de leur souveraineté absolue, les partis n’ont de chance de poursuivre leur lutte que s’ils en limitent l’ambi
35 nécessaire. On a dit et écrit, en Europe, que le parti travailliste anglais boycottait le congrès de La Haye. Et certains so
36 inentaux, suivis de certains hommes en dehors des partis , ont déclaré que l’absence des travaillistes donnerait à ce congrès u
37 s travaillistes viendront. Certes, le congrès des partis socialistes s’est prononcé à Londres, dernièrement, contre la partici
38 isateurs de La Haye n’ont jamais demandé, à aucun parti , une délégation officielle. Et le fait est que malgré le refus des so
39 es deux fractions de la gauche et de la droite du parti . Hier encore, M. Léon Blum écrivait dans Le Populaire : « On ne fera
40 uter ceci : ce n’est pas sur un compromis que les partis doivent s’unir pour faire l’Europe. C’est sur la volonté de réaliser
41 certain qu’ils ne représentent plus en Europe un parti politique important, il n’en reste pas moins que leur ambition maître
42 une manière positive l’action conjointe des trois partis qui les revendiquent principalement. Chacun peut donc y aller au nom
43 t Messieurs, si l’Europe, mère des nations et des partis , n’invente pas les moyens de surmonter le nationalisme et l’esprit pa
44 econquérir — pour tous ses peuples, pour tous ses partis , et, comme le veut son vrai génie, pour tous les hommes. Le congrè
45 des fédéralistes, à La Haye, n’est pas celui d’un parti sur un autre. Car l’unionisme n’est pas une doctrine, mais plutôt une
46 roite ni de gauche, ni du centre, ni surtout sans partis  : mais au contraire fédéraliste. Nous ne voulons pas l’Europe françai
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47 t l’ordre politique, nous savons bien que certain parti totalitaire ne demande qu’à l’établir à sa façon… Je résumais ensuit
48 la conscience de cette unité. 2. Quel que soit le parti dont nous sommes membres, et quelle que soit notre patrie, nous sento
49 saie de s’enfermer dans sa particularité (nation, parti ou idéologie), soit qu’il prétende l’imposer à tous d’une manière uni
50 d’un empire du dehors, soit par l’usurpation d’un parti du dedans. C’est pourquoi l’union de l’Europe est devenue la seule ga
51 é. 7. Cette règle vaut aussi pour nos doctrines, partis et idéologies. Aussi indispensables que les nations à la vie de la cu
52 ent l’Europe verticalement, les idéologies et les partis la cloisonnent horizontalement. Leurs prétentions à un droit exclusif
53 , ne sont capables de créer l’union. Aucun de ces partis n’est donc capable, à lui seul, de sauver l’Europe, ni par suite son
54 ogme tyrannique de leur souveraineté absolue, les partis n’ont de chance de poursuivre leur lutte que s’ils en limitent l’ambi
55 pagande. Il implique la condamnation du régime du parti unique, de la terreur, et en général de toute pression exercée par le
56 d’un empire du dehors, soit par l’usurpation d’un parti du dedans. L’heure est venue d’entreprendre une action qui soit à la
57 s efforts, dans nos foyers et en public, dans nos partis , dans nos églises, dans nos milieux professionnels et syndicaux, les