1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
1 e parlements modernes, ou même des Conventions de partis , en Amérique. Convoqués par l’empereur de Byzance, les évêques se ras
2 édoine, d’Égypte et d’Ibérie. Les chefs de grands partis , entourés de leurs tenants, les légats de l’empereur et du pape, font
3 ces démonstrations de la force et du prestige des partis en présence. Des troupes de moines fanatiques parcourent les rues. Pa
4 se sent d’autant plus décidé à tirer le meilleur parti de sa condition. Entreprenant, curieux jusqu’au défi, navigateur, spé
5 gagée dans le monde des hommes, le communisme dit Parti , le christianisme dit Église. Le Parti est une dictature. Il dicte à
6 unisme dit Parti, le christianisme dit Église. Le Parti est une dictature. Il dicte à chacun son emploi, par suite son person
7 « monde ». Mais partout où l’Église agit comme un Parti , il est clair qu’elle trahit sa foi ; tandis que le Parti se conforme
8 l est clair qu’elle trahit sa foi ; tandis que le Parti se conforme à sa loi lorsqu’il devient totalitaire, c’est-à-dire dès
9 ’une vie communautaire ouverte et progressive. Le Parti lui aussi offre une Communauté, mais fermée et par suite régressive.
10 ains et savants sont leurs brahmanes ; membres du Parti , stakhanovistes, soldats, policiers et fonctionnaires subalternes, le
11 en appelle à l’esprit de l’Évangile ; mais si le Parti en fait autant, il se conforme en toute rigueur à son génie, comme au
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
12 ns l’amour du prochain et du même Père. Il y a le Parti (mouvement, club, ou faction) et sa camaraderie conditionnelle38 dans
13 me assurance des choses qu’on ne voit point ». Le Parti au contraire est aux ordres d’un chef dont la présence visible et mat
14 est converti, donc changé ; mais on entre dans le Parti pour changer le monde d’abord et non d’abord soi-même. Il s’agit donc
15 est devenu le soldat politique embrigadé. Que le Parti révolutionnaire soit une exacte parodie (consciente ou non) de l’Égli
16 à Dieu. Mais qui peut en appeler des arrêts d’un Parti qui incarne la Révolution ? Il n’y a rien au-dessus de lui39. Il n’y
17 er au nom de tous contre une moitié du peuple, le Parti vit dans l’obsession des « ennemis de la liberté », appelant ainsi ce
18 J’attaque en fait leur religion. Non pas comme un parti adverse, mais comme une erreur pathétique. Ils rêvaient d’une communa
19 gie n’est pas le fait du peuple entier, mais d’un parti  ; et ce parti agit par le moyen de l’État. À l’intérieur du pays, la
20 le fait du peuple entier, mais d’un parti ; et ce parti agit par le moyen de l’État. À l’intérieur du pays, la première tâche
21 laisser subsister quelque instance supérieure au Parti , fût-elle humaine. 40. Ce personnage s’égale aux plus grands, dans l
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
22 te façon je n’y puis rien. Que le dictateur ou le Parti décrètent le vrai sens de ma vie, de toute façon je ne pourrais plus
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
23 verner devient une science, voter sur la base des partis pour ou contre un projet de réforme sociale, d’aménagement financier
24 nfiance librement accordée (non par décision d’un parti ) soit à un homme soit au régime. Car l’homme ou le régime auxquels on
25 un sentiment de méfiance radicale à l’endroit des partis adverses et des Pouvoirs. (La grande majorité des électeurs français
26 e minorité convaincue vote au contraire pour « le Parti  » comme d’autres le font pour l’Église.) Tant que l’esprit de jugemen
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
27 iennes était synonyme de l’Amour, de l’absence de partis hostiles et d’oppositions fanatiques ; mais elle est devenue dans l’É
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — La quête sans fin
28 gagné sa paix. Mais un dernier combat l’oppose au parti plus nombreux de ceux qui le tenaient pour mort et condamné. Et souda
29 es traits de Mentor, fait conclure entre les deux partis , pour toujours, une alliance sincère. Noël 1954-Pâques 1955.