1 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
1 te, séduits par la clarté axiomatique, prétendent partir de vérités élémentaires qui ne sont autres que des abstractions opéré
2 e déduction claire consiste en ce qu’elle prétend partir d’un nombre limité de faits acquis, quand le tout, quand la fin nous
3 t ! Comme s’il était licite, et même possible, de partir de certains éléments et de les déclarer connus, quand on ignore métho
4 ’ai souci que d’une certaine orientation. C’est à partir du terme, encore une fois, que les contradictions s’éclairent et se r
5 ictions s’éclairent et se résolvent, et non pas à partir d’éléments que j’aurais distingués dès le départ. Une parabole se com
6 toute l’Apocalypse, comme Cuvier la préhistoire à partir d’une vertèbre isolée. Mais l’oubli vient avec le premier doute… Peti
2 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
7 voir, ce droit ? Avons-nous fait enquête avant de partir  ? Sommes-nous en possession des pièces du procès ? Quand cela serait,
3 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
8 emblables. À cet instant naît le roman moderne. À partir du xviiie siècle, le roman se sépare volontairement du conte. Aussit
4 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
9 1946)u On me dit que Mauriac a écrit : Faut-il partir  ? (pensant aux jeunes Français, répondant non). Que Bernanos s’est éc
10 , répondant non). Que Bernanos s’est écrié : Mais partez donc ! la Terre est vaste ! Que d’autres ont protesté que ce débat ét
11 stion dans les termes où elle est posée : faut-il partir  ? (Peut-on partir serait une tout autre affaire.) Il se trouve que j’
12 mes où elle est posée : faut-il partir ? (Peut-on partir serait une tout autre affaire.) Il se trouve que j’habite, pour quelq
13 péens devraient aller s’il s’agissait pour eux de partir . Je vois les avantages de l’Amérique et ses défauts, mieux qu’ils ne
14 que le problème est mal posé. Il ne s’agit ni de partir ni de rester, au sens pathétique de ces mots. Il s’agit simplement de
15 er. Ce n’est pas très facile, pratiquement ? Mais partir , ou rester, ne le sont pas non plus, apparemment, puisqu’on pose le p
16 nait pas sur le monde d’après-guerre, le problème partir ou rester se résoudrait en termes simples : on verrait vite que c’est
17 ns de continent comme on part en week-end. Le mot partir a donc changé de sens. Il a perdu son aura dramatique. Plus question
18 vocable. Se déplacer devient un geste naturel, et partir peut très bien signifier revenir après quelque temps, comme on prend