1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 e baigne ce paysage horizontal. Des voiles ocrées passent au ras des dunes basses qui ondulent à peine, en demi-cercle devant n
2 lle a faite dans ma vie, entre les derniers jours passés à Paris non sans fièvre et cette arrivée au soleil dans une liberté n
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
3 partout pour sauver « l’esprit » d’un pays. J’ai passé tout l’après-midi dessus. Cela commence par une chronique historique,
4 — Le village se termine au bout de notre jardin. Passé la porte, on enfile une petite rue toute blanche qui contourne la pan
5 lles à l’italienne. Comme on voudrait y vivre ! y passer des soirées attablé devant un verre de petit vin, à regarder le carré
6 êmes éphèbes grecs, porteurs de torches qu’ils se passent avec des gestes lents, hallucinants, à grands sauts ralentis — le cou
7 qu’« il cause bien ». Pour terminer la soirée, on passe un dessin animé, le Petit Poucet, qui remporte un gros succès. En sor
8 et, qui remporte un gros succès. En sortant, nous passons devant la salle du curé, qui donne aussi ce soir une séance de cinéma
9 ent d’ailleurs, ce désir, en essayant de le faire passer d’ores et déjà pour une réalité. Deuxième constatation : il est très
10 lus proche de notre île, et où nous devons encore passer deux heures en attendant le départ de l’autobus pour Taillefer. Nous
11 i accepté l’invitation d’un ami qui nous offre de passer trois semaines chez lui. Il habite à une petite journée de voyage de
12  ? Non, le voyage des contes et des rêves où l’on passe toutes les gares sans s’arrêter, dans une course angoissante et agréa
13 e ces bouts de champ grands comme ma chambre doit passer une partie de la journée à marcher de l’un à l’autre. Disposition enc
14 était par la suite. Ils ont pris la chèvre, l’ont passée par-dessus le mur, et voilà ! Et pourquoi ? Pour plaisanter ! Quand j
15 ieu d’eux, de manière à pouvoir, tout en parlant, passer des clichés dans la lanterne à projection. Pour assurer le fameux « c
16 n qu’un certain nombre d’écrivains français aient passé au communisme : il leur fallait cela sans doute pour oser parler de n
17 rs le conflit goethéen ; mais aujourd’hui tout se passe comme si le but final était bien moins de nous réaliser que d’informe
18 jours l’éclosion des œufs.) Il me semble qu’il se passe des choses au fond du réduit obscur. La poule grogne furieusement qua
19 uit obscur. La poule grogne furieusement quand je passe la tête. Je vais chercher une bougie, je réveille ma femme. Nous essa
20 siers. Ensuite, il faut nourrir les poulets. J’ai passé bien des heures déjà à les regarder. Ils ont chacun leur nom, et leur
21 leur nom, et leur petite allure particulière. Je passe la matinée à lire et à écrire sous les tilleuls, en maillot de bain.
22 e vide, aux murs nus et aux fenêtres ouvertes, où passent le vent, une hirondelle, les bruits des champs. 10 juin 1934 De
23 l sur leurs petits champs, nous crient quand nous passons  : — Alors, on se promène ? 14 juin 1934 Il vient de m’arriver q
24 Ensuite, j’ai calculé que cela nous permettait de passer l’été ici, sans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs sans enn
25 sser l’été ici, sans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs sans ennui. 15 juin 1934 Bon vent du destin souffle en
26 in, dans le Gard. Autre lettre : une invitation à passer quinze jours dans un camp avec des amis en juillet. Tout cela probabl
27 e fait un signe, et comme je ne comprends pas, il passe sa portette et vient me prier à voix basse d’aller attendre dans la p
28 réglée, il croit devoir s’excuser de m’avoir fait passer à côté tout à l’heure. « Vous savez, c’est la coutume, ici : ils n’ai
29 à décrire avec les mots de notre langue. Il ne se passe pas grand-chose dans ces pages, mais ce peu m’a suffi pendant des moi
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
30 n considérable ouvrage allemand nous permettra de passer trois mois ou quatre sans trop de soucis matériels. La vie paraît un
31 crépu se présente : il est étudiant, il est venu passer quelques jours chez son père qui est vigneron non loin d’ici. Curieux
32 ngtemps avant la construction de cette maison… Je passe au fond dans une chambre obscure mais qui me paraît propre et sobre.
33 e les auteurs des romans qu’on lui donne à lire «  passent à côté d’elle sans rien dire, sans même la voir, sans la soupçonner »
34 anvier 1935 Accueil de la maison : le courrier passé sous la porte nageait dans une flaque d’eau de pluie, plusieurs lettr
35 ur son tabouret de cuisine, le doigt en l’air, il passe en revue les compagnies d’assurances — et analogues — avec lesquelles
36 ger, il leur a retiré son assurance à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par bonheur : les assurances sociales, vie, décè
37 coûté 50 francs. Autrement, vous savez ce qui se passe , les employés là-bas, au ministère, ils mettent l’argent dans leur po
38 — dans la mesure où nous réussissons à nous faire passer pour des bourgeois ou des défenseurs du prolétariat. 25 février 19
39 is pris ? 21 février 1935 Un fort vent doux passe de grandes caresses sur le pelage d’oliviers de la colline toute proc
40 it nous en guérir ? — Commençons par nous avouer. Passons outre à nos vieilles pudeurs : c’est le début de la cure. Ensuite il
41 étrangeté. Alors seulement quelque chose peut se passer en vérité. Alors seulement, ma pensée trouve son point d’attache, déc
42 s : — Tu m’entends ? Nous ôtres, nous allons vous passer à tabaque, toute la bande ! — Oh ! dit l’homme, si vous y arrivez, c’
43 ache, et c’est déjà ça de sauvé. Mais il faudrait passer à une attaque active, et je cesserais tout aussitôt de m’agacer. (Au
44 le ? — Oh, elle m’a bien reconnue, mais elle va «  passer  » cette nuit, vous savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac
45 e fumée remplit la chambre, des lueurs d’incendie passent devant la fenêtre. Je me précipite : ce sont les deux Simard qui font
46 l’ennterdis, vous n’avez qu’à le leur dire ! » Je passe la tête par la fenêtre. — Qu’est-ce que c’est, Simard ? Il est rouge
47 mercié. Bref, il m’a semblé que tout s’était bien passé . Je me trompais. C’est la mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
48 ôté, Monsieur. » Il n’entend rien. Que va-t-il se passer  ? Simplement il se lève à l’arrêt : c’est un jeune homme, plutôt peti
49 la plus contraire à votre vocation, sous peine de passer pour un feignant et de se voir refuser toute espèce d’aide ou de cons