1 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
1 urgeoise ; pour l’autre, présence effective de la pensée et de la foi à nos misères, activité concrète et créatrice, et garant
2 n impuissant dépit, d’un profond pessimisme de la pensée qui désespère d’atteindre et de mouvoir effectivement les hommes. Cas
2 1936, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
3 us trouver diminués dans notre énergie totale. La pensée n’est plus le moteur de l’action ; au contraire, elle tourne à ses dé
4 ns. On peut continuer la métaphore et dire que la pensée dont nous souffrons est une pensée débrayée. Un moteur débrayé n’en r
5 et dire que la pensée dont nous souffrons est une pensée débrayée. Un moteur débrayé n’en ronfle que mieux, d’ailleurs, et fai
6 renages. La merveilleuse subtilité d’une certaine pensée critique, aujourd’hui, ne donne-t-elle pas exactement cette impressio
7 u sens temporel, mais au sens de rupture entre la pensée et l’acte. ⁂ Que la pensée moderne repose sur un postulat d’inactuali
8 ns de rupture entre la pensée et l’acte. ⁂ Que la pensée moderne repose sur un postulat d’inactualité, il suffit, pour s’en co
9 sser, laisser faire », suppose le débrayage de la pensée , sinon nous vivrions dans la plus effroyable anarchie matérielle. On
10 n même de ce désordre : c’est la rupture entre la pensée et l’acte, rupture qui, d’une part, amorce l’anarchie, d’autre part,
11 la volonté de confondre l’opération propre de la pensée avec l’acte qui la certifie1. À vrai dire, cet effort et cette volont
12 n de « dés-orienter » l’activité spécifique de la pensée . L’acte, étant essentiellement l’affirmation simultanée de l’un et du
13 tre côté, on trouvera une économie de force ou de pensée susceptible de se traduire en formules et en mécanismes tout faits. D
14 ’est évidemment la connaissance. Non seulement la pensée est acte, mais elle est ce qu’il y a de plus actuel ·dans l’acte. Ce
15 u tromper sur ce point, c’est précisément que, la pensée étant la plus immédiate des mises en ordre, la raison est tentée de c
16 misme qui en est cause. Ce dynamisme propre de la pensée créatrice, c’est cela que nous appelons sa faculté dichotomique. La s
17 ience se traduit par une économie d’énergie et de pensée , d’où cette zone où l’homme marche sur de l’art humain en toute sécur
18 s étages et dans tous les domaines de l’effort de pensée nous retrouvons ce risque, né du caractère ordonnateur de l’activité
19 e qui nous paraît spécifique de l’effort et de la pensée humaine. La pensée créatrice est donc l’acte le plus pur et le plus h
20 pécifique de l’effort et de la pensée humaine. La pensée créatrice est donc l’acte le plus pur et le plus humain. Mais comment
21 est que dans certains domaines très étroits de la pensée que ces résistances sont assez nettement brisées pour conférer à la c
22 s dans tous les domaines de l’activité humaine la pensée dichotomique maintiendra cette volonté : libérer la personnalité, dég
23 ’acte. 1. Ce qui ne signifie pas du tout que la pensée doive être soumise à l’action — bien au contraire ! — mais que le ris
3 1937, Articles divers (1936-1938). Formons des Clubs de presse (30 janvier 1937)
24 e où Havas règne, à l’heure où la diffusion de la pensée par le papier, le film et la radio n’a jamais été si grande, nous som
4 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
25 favorable à l’apparition de délires subits de la pensée ou des sentiments. Aigreur et nervosité qui révèlent surtout un refou
26 orts, de luttes, de sacrifices et d’éloquence, de pensée libre, de raison cartésienne, de soif de Justice et de passion libert
27 ule dignité est d’avoir foi dans le pouvoir d’une pensée droite, — on se demande par quelle rancune vaguement démoniaque, et s
5 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
28 l homme ? Le suicide ? Rien n’est plus loin de sa pensée . Sa vision du monde serait exactement celle d’un philistin sympathiqu
29 au ou dans le cœur. La pudeur aussitôt affecte la pensée , les sentiments. On parle « d’étalage impudique » lorsqu’un auteur ex
30 ets l’un de l’autre. Alors le corps a honte de sa pensée , et celle-ci des désirs de son corps — comme d’un embrassement sans a
6 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
31 x étourdissement de la lumière maritime. Pour mes pensées , je les occupe en attendant à de petits exercices formels, sans nul r
7 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
32 de Dieu, contrariant celles du siècle, — soit la pensée , par une action45 qui ne peut être que révolutionnaire. Et cependant
33 lières de la révolution chrétienne.) La vie et la pensée chrétiennes, en effet, se réfèrent à chaque instant à ce qui détermin
34 e et de sa fin, du sens même de son action, de sa pensée , de sa vie corporelle ! Précisons, car nous ne parlons pas de vérités
35 ici-bas, et qui anime désormais ses gestes et sa pensée la plus intime. Dès maintenant sa personne est recréée. Dès maintenan
36 la pratique, l’homme doit prouver la vérité de sa pensée , c’est-à-dire sa réalité et sa puissance concrète. Réalité ou non de
37 té et sa puissance concrète. Réalité ou non de la pensée humaine isolée du domaine pratique, c’est querelle de pure scolastiqu
8 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
38 e réfère, et non seulement tout geste, mais toute pensée . Rien n’est plus neutre ou laissé au hasard, tout est « mesuré » et j
39 e la règle permanente de toute action et de toute pensée . Vraie mesure donc, et parfaitement commune. On porte l’Arche au-deva
40 ourne de la seule vocation. Idole toute action ou pensée , si belle ou si féconde qu’elle soit, qui ne puisse être consacrée au
41 exerçait venait non des principes généraux de la pensée hellénistique, mais de la pure tradition hébraïque, représentée par l
42 e, nous amènent au problème central que pose à la pensée d’un protestant, et particulièrement d’un calviniste, l’exemple d’Isr
9 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
43 her, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure » et pensée « engagée », ou encore attitude du « spectateur »
44 nir symboliquement les pôles : pensée « pure » et pensée « engagée », ou encore attitude du « spectateur » et attitude du « té
45 rspective que le lecteur, peu familiarisé avec la pensée luthérienne, parviendra le plus aisément à saisir l’importance centra
46 tel dialogue se déroule même à l’intérieur de la pensée d’un homme qui veut croire…) Dialogue Car Dieu peut tout à tout
47 ’aux questions dernières que peut envisager notre pensée . Pour échapper au nihilisme qui l’étreint, dès lors que « Dieu est mo
10 1938, Articles divers (1936-1938). Réponse à Pierre Beausire (15 janvier 1938)
48 notre civilisation, le caractère spécifique de la pensée et de la vie des hommes qui ont fait l’Europe et qui veulent la maint
11 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
49 e qu’il faisait mieux voir le fond chrétien de sa pensée , le public s’écarta, effrayé. Et lorsqu’en 1831, il se mit à attaquer
50 hristianisme « à bon marché », comme les évêques. Pensée centrale de l’œuvre énorme de Kierkegaard (40 volumes en douze années
51 orme de Kierkegaard (40 volumes en douze années). Pensée qu’il défendit et qu’il servit de toutes les forces de son génie univ
52 rtellement compromettante. Aussi l’histoire de la pensée n’est-elle peut-être que la chronique de ses retraites éloquentes. Tr
53 instants le vrai sens, la valeur de destin de la pensée qui aboutissait là. Contempler dans sa mort la « fin » de sa passion
54 u’il en soit mort, atteste ce fait capital que la pensée humaine ne peut être irrémédiable. Tous les autres, sauf Empédocle et
12 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
55 » au chômage absolu, c’est-à-dire à l’arrêt de la pensée , tout au moins de la pensée créatrice. Mais quel est ce certain degré
56 -dire à l’arrêt de la pensée, tout au moins de la pensée créatrice. Mais quel est ce certain degré ? À quel niveau placer cett