1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 établi. Si « privée » que se veuille en effet la pensée , si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’État moderne a su
2 r aussitôt contre un dilemme absurde : ou bien la pensée reste « libre », comme l’entendaient les libéraux — mais c’est la lib
3 ues et tout finit en dictature : plus question de pensée libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si l’intelligence, pas
4 e : plus question de pensée libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si l’intelligence, passant outre à son dégoût, acce
5 ance du clerc qui s’engage ». J’y montrais que la pensée bourgeoise et universitaire tout entière s’était mise à l’école de Mo
6 la doctrine et de l’action proclamée par toute la pensée bourgeoise aboutit à la conception brutale d’une politique stalinienn
7 e repose sur l’idée simple de l’incarnation de la pensée , c’est-à-dire du passage de l’acte à la personne et de la personne à
8 La liberté de penser ne doit pas signifier que la pensée est libre au sens idéaliste, qu’on lui donne vacance, ou qu’elle n’a
9 ce, ou qu’elle n’a plus de condition concrète. La pensée qui agit n’est pas libre, mais au contraire libératrice. Et c’est une
10 cela qui nous importe — mais pour le salut de la pensée et pour que l’homme reste humain, ou le devienne. […] Seule, détient
11 t, c’est-à-dire la présence du réel. Il rend à ma pensée sa gravité, son poids, sa raison d’être. Il me rappelle que la pensée
12 on poids, sa raison d’être. Il me rappelle que la pensée en tant que telle n’est jamais séparable de sa création qui la sancti
13 clercs défendent et définissent une liberté de la pensée qui n’est au vrai qu’une assurance contre toute espèce de sanction. I
14 pour le penseur, s’il sait que la violence de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’est réelle qu
15 a masse, mais aussi de l’individu, le style d’une pensée active se distinguera par une double opposition : d’une part il oppos
16 , l’intelligence n’y gagne guère. […] Pour qu’une pensée s’engage dans le réel, il ne faut pas et il ne saurait suffire qu’ell
17 ans l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée que réside son engagement. C’est au contraire, dans sa démarche intim
18 bler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une pensée suppose sa libération. En vérité, c’est le libéralisme qui a répandu
19 cidé tout récemment de renoncer à l’usage de leur pensée devant la menace hitlérienne (voir le manifeste de Ce Soir) ont expri
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
20 tieuropéanisme comme un élément constitutif de la pensée européenne. » Ce qui me rappelle irrésistiblement les débats de la pr
21 érisme renaissant, au romantisme allemand et à la pensée libertaire, de Pélage à Fourier en passant par les cathares et les al
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
22 et plus sérieux, que Lévi-Strauss exprime dans sa Pensée sauvage : celui « de réintégrer la culture dans la nature » et finale
23 rsonnel, de l’homme sujet de son langage et de sa pensée , donc de son action et de son destin, et finalement : de sa responsab
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
24 uropéen Du même président des « Fidèles » à la pensée gaullienne, dans le même article, citons encore cette description pro
25 i se réclament avec passion de leur fidélité à la pensée du Général, c’est bien le sujet des régions et de l’Europe des région
26 ocrité ». (p. 115) Les véritables héritiers de la pensée gaullienne, sur le thème régional, sont-ils donc les fédéralistes eur
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
27 Mais elle compte quelques-unes des gloires de la pensée du xxe siècle, comme Bertrand Russell, Madariaga, Étienne Gilson, de
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
28 vres d’art, plus tard de sciences, et d’écoles de pensée successivement parues dans des foyers très dispersés, d’où elles ont
7 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
29 humaine, et veulent lui conserver l’empire de la pensée .47 Cette société des hommes de la pensée, qu’elle ait pour champ la
30 de la pensée.47 Cette société des hommes de la pensée , qu’elle ait pour champ la philosophie ou les lettres, les sciences p
31 trouvera donc bien en tout pays d’accueillir les pensées étrangères ; car dans ce genre, l’hospitalité fait la fortune de celu
32 ntérêt national lui-même doit être subordonné aux pensées plus hautes dont la vertu se compose. Et elle a des mots très durs c
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
33 ion de la psychologie, de la psychiatrie et de la pensée politique en cette fin du xviiie siècle.46 Tout cela va se concréti
9 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
34 toriale et du goût parisien de créer une école de pensée tous les deux ans, ou à son défaut une mode, ou au moins un scandale
10 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
35 d’aucun des États nationaux d’Occident où chaque pensée et sentiment politiques sont liés à un esprit de clocher et hypnotisé
11 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
36 cas, l’union de l’Europe — et celle de l’homme de pensée militante, qui exige que les moyens préconisés soient ceux du but et
37 s spécifiques de ma charge, qui est d’un homme de pensée soucieux d’agir et d’un militant sans relâche de l’union fédérale de
38 es droits de l’homme garantissant les libertés de pensée , de réunion et d’expression, ainsi que le libre exercice d’une opposi
39 aux citoyens « le plein exercice de la liberté de pensée et d’expression » et surtout la possibilité de « participer à la défi
12 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
40 À Paris, j’ai découvert toutes sortes d’écoles de pensée nouvelles. C’était en 1931, et jusqu’à la guerre, il y a eu neuf anné
41 u en France « les années 1930 ». On découvrait la pensée existentielle quinze ans avant M. Sartre. On découvrait les auteurs a
42 s amis, nous avons très vite fondé des groupes de pensée autour d’une idée de l’homme, en tant que personne, opposée à l’indiv
43 ir. La puissance, écoutez bien cela, car toute ma pensée s’y résume, la puissance, c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur aut