1 1946, Combat, articles (1946–1950). Paralysie des hommes d’État (21 mai 1946)
1 ’un vertige. Ils ne voient rien. Cette absence de pensée est plus dangereuse que n’importe quelle pensée fausse. Mais comment
2 e pensée est plus dangereuse que n’importe quelle pensée fausse. Mais comment pourraient-ils penser ? Simplement, pratiquement
2 1946, Combat, articles (1946–1950). Les intellectuels sont-ils responsables ? (5 juillet 1946)
3 eur style traduisait fidèlement les nuances d’une pensée détachée, irresponsable par définition. Il n’y a pas que du mal à en
4 totalitaire. Nous avons constaté que rien, ni la pensée , ni l’acte individuel, n’est en réalité gratuit. Que tout se paye. Qu
5 n ce vice qu’est la distinction libérale entre la pensée et l’action. Au lieu de préciser, par exemple, le sens de ce mot d’en
6 nt tout le monde abuse aujourd’hui. ⁂ Pour qu’une pensée s’engage dans le réel, il ne faut pas ni ne saurait suffire qu’elle s
7 ans l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée que réside son engagement. C’est, au contraire, dans sa démarche inti
8 bler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une pensée suppose sa libération. En vérité, c’est le libéralisme qui a répandu
9 ignes ridiculisent toute espèce d’engagement. Une pensée qui, par sa nature et son mouvement originel, est libérale, irrespons
10 ue antifascisme, mais de s’attaquer à la forme de pensée d’où vont nécessairement sortir le fascisme et le stalinisme. Et c’es
11 sortir le fascisme et le stalinisme. Et c’est la pensée libérale. Voyez donc comme nos libéraux se mettent d’eux-mêmes en ran
12 cidé tout récemment de renoncer à l’usage de leur pensée devant la menace hitlérienne (voir le manifeste de Ce Soir) ont expri
3 1948, Combat, articles (1946–1950). Message aux Européens (14 mai 1948)
13 s droits de l’homme, garantissant les libertés de pensée , de réunion et d’expression, ainsi que le libre exercice d’une opposi