1
On oubliera les juges (novembre 1932)b Une
pensée
débrayée, une action anarchique, voilà bien notre monde. Mais une pen
2
tion anarchique, voilà bien notre monde. Mais une
pensée
qui n’agit pas n’est plus de la pensée ; une action qu’on ne « pense
3
. Mais une pensée qui n’agit pas n’est plus de la
pensée
; une action qu’on ne « pense » pas ne peut pas être créatrice. En ta
4
tte mortelle, cette officielle dissociation de la
pensée
et de l’action apparaît particulièrement flagrante. C’est à ce titre
5
n le maximum de la peine, non sans avoir cité une
pensée
de Pascal en l’attribuant à Pasteur. On peut n’être pas difficile : o
6
nal de rupture consommée. Tout homme qui agit, sa
pensée
est en rupture de bourgeoisie. Jacques Martin, dans sa prison, témoig
7
ante revue Die Tat, dont il exprime en général la
pensée
directrice, que la seule doctrine véritablement révolutionnaire est c
8
d l’erreur cartésianiste11, la séparation de la «
pensée
» et de l’« action ». Nous réapprendrons à penser en hommes responsab
9
st avouer qu’il n’y a plus de mesure commune à la
pensée
et à l’action, — hors la monnaie. Un monde sans mesure, comme le nôtr
10
plus parfait exemple d’un vice fondamental de la
pensée
bourgeoise, vice qui le lie au monde ancien et le condamne à passer a
11
leur sens primitif, de sorte qu’ils trahissent la
pensée
de ceux qui les répètent, mais se chargent alors, parfois, dans la bo
12
marché. Ils s’expriment mal, ils trahissent leur
pensée
, leurs désirs, ils n’osent pas dire, ils n’ont pas de formules pour a
13
morts20. En vérité, cette illusion provient d’une
pensée
qui se refuse à nos limites, faute parfois de les avoir assez sérieus
14
de les voir découvrir, comme l’étymologie de leur
pensée
? Ils ont essayé du marxisme ; ils retombent à l’idéalisme. La voie e
15
il y a là aussi une certaine erreur exemplaire de
pensée
dont il vaudra la peine de chercher l’origine, qui est peut-être cell
16
stérilisante pour l’action, chez un homme dont la
pensée
paraît souvent plus audacieuse et subversive. Tzara critique avec vig
17
e qui n’économise pas sur les volutes !). Mais la
pensée
se dégage mieux. Quoique toute douleur morale puisse être ramenée à
18
ais prévus pour 1937, il y en ait un destiné à la
Pensée
. Qu’on nous entende bien. La pensée ne sera absente nulle part. Mais
19
destiné à la Pensée. Qu’on nous entende bien. La
pensée
ne sera absente nulle part. Mais il faut un endroit où les travailleu
20
sacrées aux héros, c’est-à-dire aux maîtres de la
pensée
. Après l’Exposition il restera le foyer des chercheurs, toujours prêt
21
venir de la nation. « Qu’on nous entende bien. La
pensée
ne sera absente nulle part. Mais il faut un endroit etc. » Mais, il y
22
et donner corps à l’utopie d’un sanctuaire de la
Pensée
laïque ? Il faudra le construire « en dur ». N’exagérons pas la porté
23
t « pur » dans un temple construit par l’État, la
pensée
s’évanouit, le temple est vide. Un Palais de l’Esprit ne peut être qu
24
cela ! Il n’a jamais voulu cette séparation de la
pensée
et de l’action que le Palais doit célébrer, et que l’on estime confor
25
ier ont une tendance naturelle à estimer que la «
pensée
» est incapable, en fait, de les aider dans l’exercice quotidien de l
26
rs sont des gens peu pratiques, par suite, que la
pensée
n’est guère qu’un luxe — « signe extérieur » de la richesse, ou d’une
27
en gros, à déconcrétiser33 les disciplines de la
pensée
. C’est ainsi que l’histoire devient un ensemble de lois, et non plus
28
légèrement inconvenantes. On cherche à réduire la
pensée
à des « courants » non à des hommes. On allègue un « progrès » contin
29
e spectaculaire, en réalité démissionnaire, de la
pensée
. La seule critique solide et efficace des doctrines intellectualistes
30
mme traduisant une fuite devant l’actualité de la
pensée
, autrement dit : devant le risque de penser le réel pour l’informer.
31
e par hasard justifier la noble impuissance de la
pensée
! Ce qu’on célèbre sous le nom d’esprit, c’est l’image épurée d’un mo
32
de fait de lois. Cette image s’interpose entre la
pensée
« pure » et le réel confus et dangereux qui échappe à ses prises prud
33
ces clercs un peu méprisables qui croient que la
pensée
doit entrer en action, c’est-à-dire embrasser les « choses humaines »
34
royaume des lois « sérieuses et précises » que la
pensée
peut arriver à reconnaître, mais sur lesquelles elle ne saurait agir.
35
ndable pour l’intellectuel soucieux d’agir par sa
pensée
. Cette vie « mal compassée » qu’on nomme la vie pratique, avec ses ré
36
e la carence de l’esprit. 29. De ce mépris de la
pensée
pure et des discours vient l’engouement pour ceux qu’on nomme les « t
37
ions l’actualité incessante et constitutive de la
pensée
. Mais le cartésianisme du xviiie siècle a déduit pratiquement de la
38
comment le souci d’honnêteté et de sérieux de la
pensée
universitaire aboutit nécessairement à un faux (« se boucher les yeux
39
populaire, en une espèce de nuit du 4 août de la
pensée
, abdiquant tous ses privilèges pêle-mêle, entre les mains du bureau d
40
s », et qui transcendent toutes les catégories de
pensée
rationnelles, individualistes, bourgeoises ou marxistes. Mais je dése
41
n discours du Führer à son peuple. Je roulais ces
pensées
, hier soir, debout parmi la foule qui n’avait pas trouvé de places as
42
en même temps que notre œil. « La vérité est une
pensée
matérialisée, la vérité doit exister non seulement en nous, mais deva
43
tion aux phases d’un geste, d’une action ou d’une
pensée
. ⁂ Il reste la fameuse psychologie des personnages. Que peut-elle sig
44
défenseurs d’une intelligence sans prises, d’une
pensée
sans risques, et d’un art sans pitié. ⁂ Ramuz en veut à l’école, aux
45
configuration de la vie, qui requiert surtout la
pensée
— doivent s’ordonner à une mesure commune en vue de réaliser cette fi
46
forgé par la dictature communiste pour unifier la
pensée
et l’action du peuple et de ses conducteurs en vue d’une fin à laquel
47
t dont il entendait faire la mesure commune de la
pensée
et de l’action : « Donnez d’abord le pain à tous, et le reste viendra
48
nnées, incapable de maintenir l’unité vraie de la
pensée
et de l’action. Elle est déjà divisée contre elle-même. Elle n’est pl
49
de créer par la force une commune mesure pour la
pensée
et l’action. La démonstration que j’ai esquissée à propos de la tenta
50
si nous voulons rétablir une mesure commune à la
pensée
et à l’action. Car un ordre extérieur n’est solide et fécond que s’il
51
e est la toile de fond de tous nos drames, de nos
pensées
, de nos actions et même de nos utopies. La dictature de cette crise s
52
son actualité (dans son être de relation), et la
pensée
dans ses effets. Elle agit dans la théologie, qui affirme à nouveau l
53
us refusons d’aller jusqu’au terme concret de nos
pensées
. Car alors il faudra subir les brutalités excitées par nos négations
54
s bien que « ses ruses sont aussi ses plus chères
pensées
», celles dont l’aveu lui coûterait ses moyens matériels de vivre, ma
55
nces d’intimité qui cachent sans doute encore une
pensée
plus inquiétante. (La division du livre en aphorismes d’une ou deux p
56
que la courtoisie, est une fiction romantique. La
pensée
érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être stylisée. El
57
riquement, l’on ne peut voir dans ce mouvement de
pensée
que l’annonce d’une réaction violente, peut-être assez prochaine, con
58
es donnent une image définitive et nouvelle de la
pensée
nietzschéenne. Ils permettent en particulier de situer à sa place cen
59
uropéen (résultant de la « mort de Dieu ») par la
pensée
du Retour éternel. Mais en même temps, il s’acharne à compenser ce fa
60
l’orateur, dont il connaissait peut-être déjà la
pensée
et qu’il vient de voir de près une heure durant. Il a pu corriger ses
61
ans surprises et sans illusion. Ce n’est plus une
pensée
lointaine qui anime un rêve, dans une chambre nocturne. C’est un homm
62
ose peut se passer en vérité. Alors seulement, ma
pensée
trouve son point d’attache, découvre sa mesure, sa force ou sa faible
63
mineures et curieuses ou certains ornements de la
pensée
que le critique, blasé par des lectures trop rapides, et plus sensibl
64
s trop rapides, et plus sensible aux tics qu’à la
pensée
fondamentale, n’aura pas manqué de signaler comme caractéristiques de
65
liberté individuelle, — l’intellectualisme, — la
pensée
solitaire, — et le bonheur. Tandis que les jeunes, les malheureux, re
66
n’est pas une méthode scientifique, et que toute
pensée
est un acte, M. Benda répliqua qu’il ne s’agissait pas du tout de cel
67
u’il ne s’agissait pas du tout de cela, et que la
pensée
des jeunes se veut active en ce sens qu’elle vénère « ce qui rapporte
68
te à enfermer les intellectuels dans le dilemme :
pensée
« pure » ou pensée « asservie » à l’action, carence ou simonie, M. Be
69
ntellectuels dans le dilemme : pensée « pure » ou
pensée
« asservie » à l’action, carence ou simonie, M. Benda ou Barrès. La j
70
ne et l’autre de ces trahisons, et affirme que la
pensée
doit entrer dans l’action, non pas « à son service », mais au service
71
ataquès donne la mesure de la « cohérence » d’une
pensée
qui a pris pour idéal de « constater » purement et simplement ce qui
72
anachronique. Partisan qui survit à sa cause ; et
pensée
qui refuse de payer. aj. « M. Benda nous “cherche” mais ne nous tro
73
our mystique, dont le symbole était la « Dame des
pensées
» dans la lyrique des troubadours, suppose donc la chasteté, ou la no
74
revendique les libertés : le but, l’essence de la
pensée
fédéraliste étant précisément de trouver les moyens d’articuler, d’ar