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établi. Si « privée » que se veuille en effet la
pensée
, si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’État moderne a su
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r aussitôt contre un dilemme absurde : ou bien la
pensée
reste « libre », comme l’entendaient les libéraux — mais c’est la lib
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ues et tout finit en dictature : plus question de
pensée
libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si l’intelligence, pas
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e : plus question de pensée libre, j’entends : de
pensée
responsable. Mais si l’intelligence, passant outre à son dégoût, acce
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clerc qui s’engage Le risque est la santé de la
pensée
, à condition toutefois qu’elle l’envisage sans illusion ni romantisme
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l’homme et même le déformer de telle sorte que la
pensée
n’est plus pour lui qu’un jeu d’oisifs, — l’activité de ceux qui n’en
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la doctrine et de l’action proclamée par toute la
pensée
bourgeoise aboutit à la conception brutale d’une politique stalinienn
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, pratiquement, qu’à une espèce de négation de la
pensée
. Le peuple veut des programmes pratiques, mais se contente, en fait,
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uels et son usage Si le désordre est tel que la
pensée
n’engrène plus à rien ; et si la pensée « débrayée » ne fait plus que
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el que la pensée n’engrène plus à rien ; et si la
pensée
« débrayée » ne fait plus que tourner sur elle-même ; si l’action dev
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elle-même ; si l’action devient impensable et la
pensée
inefficace, cela provient, je crois, d’une seule et même cause, d’une
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a pas d’autres racines que le mal qui est dans la
pensée
. Politiciens ou clercs, ils oublient ce qu’est l’homme. Ils ont perdu
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oute espèce de troubles dans ses activités et ses
pensées
: l’un des plus caractéristiques est justement cette pensée sociologi
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’un des plus caractéristiques est justement cette
pensée
sociologique qui voudrait codifier la loi d’évolution des « masses »
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tardif l’abstraction toujours plus irréelle de sa
pensée
et de ses rêves. Elle pense trop haut, agit trop bas : c’est qu’elle
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u pour se réaliser, c’est-à-dire pour conduire sa
pensée
à son terme ; enfin je crois que la vision d’un homme non point parfa
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et relèvent, pourrait-on dire, des intérêts de la
pensée
protectrice de notre condition. En tant qu’intéressés, au meilleur se
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cesse d’ailleurs d’être trompeuse. Le rôle de la
pensée
chrétienne n’est pas, je crois, de supprimer les difficultés de cet o
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is que pendre la politique, et il voudrait que la
Pensée
s’en mêle. Il nous parle de la personne : il veut qu’elle soit la mes
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rusquement. Maintenant, il va falloir choisir. La
pensée
redevient un danger, un facteur de choix et de risque, et non plus un
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s en plaignons pas : le risque est la santé de la
pensée
. ⁂ Destin du siècle : l’expression est courante, mais suspecte9. Si n
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sa grandeur. C’est à vous de rechercher dans vos
pensées
les origines concrètes de ces grands faits qui bouleversent le monde.
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onner une contrepartie, tenter de vous décrire la
pensée
personnaliste, la pensée qui ne veut s’attacher qu’aux seules tâches
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enter de vous décrire la pensée personnaliste, la
pensée
qui ne veut s’attacher qu’aux seules tâches immédiates. La personne,
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e. Et ce n’est pas non plus l’intelligence, ni la
pensée
, ni les fameuses « valeurs spirituelles » dont le xixe siècle a fait
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geoisie, de nous écrier, trop souvent, hélas ! en
pensée
seulement : « Vends tous tes biens et donne-les aux pauvres, et nous
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s modèlent l’homme, elles créent des habitudes de
pensée
et de vie entièrement soumise aux lois du nombre et de la matière, po
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la séparation bourgeoise et rationaliste entre la
pensée
et l’action, l’esprit et la matière. Il évoque une position théologiq
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s intellectuels, même marxistes. Abdication de la
pensée
entre les mains du prolétaire qui, justement, avait besoin d’être con
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ui, justement, avait besoin d’être conduit par la
pensée
de quelques-uns51 ! Mais ce sont les « rêveries » des « penseurs » qu
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s politiques, condamnation de l’individu, de la «
pensée
» bourgeoise (la pensée sans douleur !), des méthodes policières grâc
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on de l’individu, de la « pensée » bourgeoise (la
pensée
sans douleur !), des méthodes policières grâce auxquelles se maintien
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oi, une pureté terrible et humble. Loin de moi la
pensée
que par des arguments nous pourrons triompher d’autre chose que d’arg
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ut pas épauler au hasard. Le grand problème de la
pensée
personnaliste est désormais de créer une tactique déduite de la natur
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bord l’erreur rationaliste, la séparation de la «
pensée
» et de l’« action ». Nous réapprendrons à penser en hommes responsab
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ral qui se manifeste jusque dans le domaine de la
pensée
; refus du nationalisme mystique, considéré comme une captation, au p
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tion commode qu’elle suppose et implique entre la
pensée
et l’action ; 2° Quelques affirmations doctrinales : affirmation des
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ionalisme autarchique qui est à l’opposé de notre
pensée
.
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eur style traduisait fidèlement les nuances d’une
pensée
détachée, irresponsable par définition. Ii n’y a pas que du mal à en
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totalitaire. Nous avons constaté que rien, ni la
pensée
, ni l’acte individuel, n’est en réalité gratuit. Que tout se paye. Qu
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n ce vice qu’est la distinction libérale entre la
pensée
et l’action. Au lieu de préciser, par exemple, le sens de ce mot d’en
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tout le monde abuse aujourd’hui81. ⁂ Pour qu’une
pensée
s’engage dans le réel, il ne faut pas ni ne saurait suffire qu’elle s
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ans l’utilisation accidentelle et partisane d’une
pensée
que réside son engagement. C’est, au contraire, dans sa démarche inti
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bler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une
pensée
suppose sa libération. En vérité, c’est le libéralisme qui a répandu
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ignes ridiculisent toute espèce d’engagement. Une
pensée
qui, par sa nature et son mouvement originel, est libérale, irrespons
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ue antifascisme, mais de s’attaquer à la forme de
pensée
d’où vont nécessairement sortir le fascisme et le stalinisme. Et c’es
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sortir le fascisme et le stalinisme. Et c’est la
pensée
libérale. Voyez donc comme nos libéraux se mettent d’eux-mêmes en ran
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cidé tout récemment de renoncer à l’usage de leur
pensée
devant la menace hitlérienne (voir le manifeste de Ce Soir) ont expri
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ne tâche d’une importance particulière pour notre
pensée
réformée. Car il se trouve que nous passons, nous protestants, tantôt
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hrétien. Ces hases étant posées, faisons dans nos
pensées
un petit saut de quelques siècles, pour retomber tout à la fois dans
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éformateur. Et je ne crois pas être infidèle à sa
pensée
en y ajoutant cette précision : ce n’est pas la forme d’un État qui c
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sanne et Genève, sous les auspices des Amis de la
pensée
protestante, ainsi qu’à l’aula de l’Université de Bâle, sur la demand