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re proprement religieuse que se trouve ramenée ma
pensée
. Le phénomène religieux, au sens très large où je l’entends, inclut c
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si la faiblesse d’une école qui a su redresser la
pensée
proprement protestante et qui en a fait un interlocuteur enfin ou de
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aura des hommes pour qui toutes les catégories de
pensée
dans lesquelles opèrent la dialectique barthienne, ou la raison thomi
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soit liée, indissolublement, à une histoire de la
pensée
occidentale, à une tranche très brève de l’histoire (3000 ans, 8000 a
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vocabulaire. Et le fait que nos modes actuels de
pensée
restent liés à la vieille logique grecque, par exemple, ne saurait ex
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ut ajouter que, quelle que soit l’évolution de ma
pensée
depuis vingt ans — certains des essais qu’on va lire datent de 1942 —
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a mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, —
pensée
difficile à comprendre. De jeunes romanciers s’autorisent de la « mor
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bles, où cette affirmation jette non seulement la
pensée
de ses auteurs récents, mais toute la pensée du type occidental. Gard
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t la pensée de ses auteurs récents, mais toute la
pensée
du type occidental. Gardons-nous d’admettre — ce serait leur faire in
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téral de « capable de répondre » (de ses actes et
pensées
devant Dieu ou devant autrui), mais au sens de « capable de décider »
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posée, comme si l’ère du sérieux humain et de la
pensée
honnête avait commencé avec Marx et ne s’était continuée que par Freu
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xemple pour mieux décrire la sécularisation de la
pensée
moderne, on pour mieux montrer à quel point son refus de la transcend
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te marchandise de pacotille petite-bourgeoise. La
pensée
est sécularisée au dernier degré, mais le ton seul prétend rester pie
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toute leur attitude et par la forme même de leur
pensée
, lorsqu’ils donnent cette « note religieuse », ce ne peut être qu’une
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e : un nouveau venu dans nos églises y trouve une
pensée
séculière prêchée en termes sentencieux, et ce mélange est doublement
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mais d’une manière imperceptible, d’habitudes de
pensée
et de vie de moins en moins conformes aux lois spirituelles : sans le
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moins inoffensives. Devant cette démission de la
pensée
et de la morale, l’État se voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups
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comme il est naturel, pouvait s’observer dans la
pensée
religieuse. Mais ce qui me surprit fut de constater chez cette derniè
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e réfère, et non seulement tout geste, mais toute
pensée
. Rien n’est plus neutre ou laissé au hasard, tout est « mesuré » et j
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e la règle permanente de toute action et de toute
pensée
. Vraie mesure donc, et parfaitement commune. On porte l’Arche au-deva
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ourne de la seule vocation. Idole toute action ou
pensée
, si belle ou si féconde qu’elle soit, qui ne puisse être consacrée au
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exerçait venait non des principes généraux de la
pensée
hellénistique, mais de la pure tradition hébraïque, représentée par l
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e, nous amènent au problème central que pose à la
pensée
d’un protestant, et particulièrement d’un calviniste, l’exemple d’Isr
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tenir la théologie chrétienne pour la mère de la
pensée
occidentale, de même que l’Église, par son culte, est la mère de pres
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Or le lien de filiation entre nos disciplines de
pensée
et la théologie, pour être moins généralement reconnu, n’en est pas m
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ve qu’on en lise sous leur nom dans les revues de
pensée
religieuse : il s’agit trop souvent de comptes rendus d’amateurs qui
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ends ici que suggérer des directions possibles de
pensée
. Je me borne à soumettre cette idée : que la méditation chrétienne su
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de Dieu, contrariant celles du siècle, — soit la
pensée
, par une action26 qui ne peut être que révolutionnaire. Et cependant
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lières de la révolution chrétienne.) La vie et la
pensée
chrétiennes, en effet, se réfèrent à chaque instant à ce qui détermin
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e et de sa fin, du sens même de son action, de sa
pensée
, de sa vie corporelle ! Précisons, car nous ne parlons pas de vérités
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ici-bas, et qui anime désormais ses gestes et sa
pensée
la plus intime. Dès maintenant sa personne est recréée. Dès maintenan
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la pratique, l’homme doit prouver la vérité de sa
pensée
, c’est-à-dire sa réalité et sa puissance concrète. Réalité ou non de
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té et sa puissance concrète. Réalité ou non de la
pensée
humaine isolée du domaine pratique, c’est querelle de pure scolastiqu
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i, fût-ce par son seul échec, la dissidence de la
pensée
dans le monde moderne. À partir de 1919, les influences dominantes su
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entre la conscience et le réel, naît l’idée d’une
pensée
impuissante, d’une réalité terrifiante et d’un sens fatal de l’Histoi
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peu, et les cerveaux électroniques dicteront nos
pensées
par radio. Adieu Nature, flânerie, méditation sans but ! La monotonie
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e nom anglais d’automation. Il est curieux que la
pensée
occidentale, découvrant le péril avec cent ans de retard, ait porté s
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la nouveauté de l’époque : bel exercice pour une
pensée
régulatrice, que d’en maîtriser les vertiges ! Je propose la clôture
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sformé mais non sans se couler dans ses formes de
pensée
et dans ses structures d’organisation, les unes et les autres constit
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s puritains. La subsistance en lui d’une certaine
pensée
magique et d’un ritualisme agissant ex opere operato, héritages de re
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ut des chances de s’imposer par son contexte à la
pensée
, aux rythmes quotidiens, voire à la sensibilité des peuples qui cepen
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condamnait. Ils contribuèrent ainsi à ramener la
pensée
occidentale vers l’universalisme originel et final du christianisme.
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elles avec des formes de culture, c’est-à-dire de
pensée
, de vie et d’organisations sociales devenues périmées ou trop régiona