1 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
1 nous ne comprenons pas toujours l’objet. Peur de perdre le fil de la conscience de soi, peur de subir l’empreinte imprévisibl
2 Problème de Dieu, à la base. J’aurai garde de m’y perdre au début d’une recherche qui n’a que ce but de me rendre mieux apte à
3 écrire autre chose que moi, je vais m’oublier, me perdre dans une vie nouvelle : (Créer, c’est se surpasser). J’entends des ph
2 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
4 erstitieux, de grands symboles païens, et l’on se perd dans un syncrétisme effarant, où Mithra, Jésus, les taureaux et Alban
3 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
5 e lassitude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée, perdus dans un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’homme chante un
6 façades sont jaunes et roses près de l’eau, puis perdent dans la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’e
4 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
7 onc de rêver. Mais cette rose oubliée me gênait : perdre une rose pour le plaisir ! (Et je ne pensais même pas, alors : une si
8 s farceur, va. Quand je songe à tous ces gens qui perdent leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des valeurs
9 l’Habitude, leur marraine aux dents jaunes. Ah ! perdre , perdre ; et c’est toujours à qui perd gagne ! Sauter follement d’une
10 ude, leur marraine aux dents jaunes. Ah ! perdre, perdre  ; et c’est toujours à qui perd gagne ! Sauter follement d’une destiné
11 es. Ah ! perdre, perdre ; et c’est toujours à qui perd gagne ! Sauter follement d’une destinée dans l’autre, de douleurs en
12 parcourues de longs cris en voyage. Je me sentis perdre pied délicieusement. Et de cette nuit peut-être, je ne saurai jamais
5 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
13 le n’est plus que l’approche d’une grandeur où se perdraient nos amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations, — l’heur
14 age même de mon amour. Je me sens voluptueusement perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que
15 perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau qu
16 écadence quand je la regarde s’amuser. Je vois se perdre ce sens des correspondances secrètes et spontanées du plaisir qui seu
17 n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui vous perdra . » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénible, com
6 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
18 Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)m « Remonte aux vrais regar
19 tigue dans son regard : appuyé sur lui-même il se perd en méditations éléates. Le sommeil l’en délivre. Au matin il court se
20 s l’eau des miroirs. Stéphane est en train de se perdre pour avoir voulu se constater. Va-t-il découvrir aussi qu’on ne compr
21 Stéphane a oublié jusqu’au mot de prière. Orphée perd Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodiq
22 es dieux. À chaque regard dans notre miroir, nous perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort. La mort absolue, ce
23 tte femme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd dans ces yeux, mais comme on meurt dans une naissance. Stéphane naît
24 femme qu’il aimait. m. « Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même », Cahiers de l’Anglore, Genève, n° 1, décembre
7 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
25 lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a perdu son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
8 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
26 o I Depuis le temps qu’on tire du canon à son perdu depuis le temps que sonnent les marées à flots perdus sous la coupole
27 du depuis le temps que sonnent les marées à flots perdus sous la coupole errante des prières à dieux perdus. II Je ne sais
28 erdus sous la coupole errante des prières à dieux perdus . II Je ne sais pas où tu m’entends mais ces hauts murs d’ombre et
29 brassent les lueurs des messages et des sanglots perdus qui rôdent à la recherche d’un corps faible. Je ne sais pas où tu m
30 e sais comment tu pleurais. Au carrefour des cris perdus j’écoute encore une voix nue qui vient de dire ton nom même avec l’ac
9 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
31 e mangeables beaucoup de nouilles. Mais si le sel perd sa saveur, serait-ce avec des pamphlets qu’on la lui rend ? Je le tro