1
ir ; tandis qu’un débauché vulgaire gémit d’avoir
perdu
la volupté. L’homme du désir : il ne peut aimer qu’indéfiniment. Il
2
aime que cela : regarder longtemps en silence, se
perdre
dans des yeux. (Certaines heures, soirs, aubes, passages.) L’ivresse
3
use tendresse. De plus près encore, l’œil vient à
perdre
toute expression, regard absolu de l’angoisse. Si l’un s’écarte à ce
4
ue ce qui s’interrompt. Tu ne sais rien que tu ne
perdes
. Car ce n’est pas le savoir que tu veux, mais la divine connaissance
5
i donc vécu pour les autres, et mon existence est
perdue
, perdue sans retour ; depuis que je vis pour moi, je vis pour moi, je
6
écu pour les autres, et mon existence est perdue,
perdue
sans retour ; depuis que je vis pour moi, je vis pour moi, je suis pl
7
dait point. Aussi ne pense-t-elle pas qu’elle a «
perdu
sa vie ». Liszt à la fin d’un concert triomphal, s’incline et prononc
8
ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis
perdu
! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
9
is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours
perdus
: ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
10
oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les
perd
. Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
11
souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps
Perdu
, tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
12
t de désir pour leurs biens qu’à la veille de les
perdre
. Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’espoir qu’au seuil des catast
13
e, à chaque fois que j’allume cet œil vert — pays
perdus
, souvenirs saccagés. S’il y avait une victoire enfin, ce serait un re
14
t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne
perdons
pas notre délai de grâce ! VI. — Souvenir de la paix française
15
de leurs plus belles plumes. La guerre actuelle a
perdu
ces attraits. Tout le monde la fait, en salopette, en kaki, ou en tab
16
freudienne ne voyait en elle qu’un îlot précaire
perdu
dans l’océan de l’inconscient. D’autres s’appliquaient à la réduire à
17
la coutume. Presque tous ces critères effacés ou
perdus
, notre époque ne sait plus juger d’une œuvre. Elle tient la rhétoriqu
18
es rites sociaux et les cérémonies dont l’élite a
perdu
le sens, pour instaurer le culte dépouillé de la Raison. La terreur d
19
de l’histoire. Il gagne en intérêt tout ce qu’il
perd
en magie. Naît alors le récit en prose, illustration de vérités moral
20
également ruineuses. 1°) — Le romancier moderne a
perdu
l’autorité magique du conteur. Il s’est privé volontairement du bénéf
21
demandera : où cela va-t-il ? Des personnages se
perdent
… » Mais, répond notre auteur, comme pour se justifier, n’en va-t-il p
22
de le voir. Les origines du tarot, selon nous, se
perdent
littéralement dans la nuit des temps. Nous soutiendrons cette thèse a
23
idence des contraires, pour lui l’univers ambiant
perd
son poids. Sa réalité visible et tangible continue d’exister, mais el
24
sible et tangible continue d’exister, mais elle a
perdu
son pouvoir magique. Voici l’expérience du Fou : le monde extérieur n
25
es, avec nos allusions perfides ou flatteuses qui
perdent
pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’
26
défaite, mais la désertion seule puisse me faire
perdre
? Je me rappelle cette voix, dans Isaïe, criant de Séir au prophète :
27
ek-end. Le mot partir a donc changé de sens. Il a
perdu
son aura dramatique. Plus question de couper les ponts, de brûler les
28
est celui qui doit refaire chaque jour le chemin
perdu
pendant la nuit, faute de repères, faute d’un passé vivant, et faute
29
es, avec nos allusions perfides ou flatteuses qui
perdent
pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’
30
de nations sans guerres avec d’autres nations. Je
perdrais
mon temps et le vôtre à fonder en logique, et, dans l’Histoire, cette
31
s au xxe siècle. L’idée que les nations puissent
perdre
leur souveraineté et leurs armées, vous attriste visiblement. Vous av
32
l’impression que la civilisation et la culture y
perdraient
quelque chose de précieux. Nous serions tous fondus dans un magma inf
33
oi : s’il se trouvait que le monde réellement fût
perdu
, quel que soit le désir que vous avez qu’il dure, et la persuasion où
34
tel contraste avec les mœurs des Européens qu’on
perd
l’espoir de jamais faire comprendre les uns aux autres. L’ordre des v
35
t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne
perdons
pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940 Les
36
et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui
perd
? Les Allemands, en effet, même victorieux, se plaignent encore comme
37
gle qui présida aux fastes de votre rencontre, ne
perd
-il pas un peu de son mystère si l’on songe que la femme du banquier é