1 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
1 ir ; tandis qu’un débauché vulgaire gémit d’avoir perdu la volupté. L’homme du désir : il ne peut aimer qu’indéfiniment. Il
2 aime que cela : regarder longtemps en silence, se perdre dans des yeux. (Certaines heures, soirs, aubes, passages.) L’ivresse
3 use tendresse. De plus près encore, l’œil vient à perdre toute expression, regard absolu de l’angoisse. Si l’un s’écarte à ce
4 ue ce qui s’interrompt. Tu ne sais rien que tu ne perdes . Car ce n’est pas le savoir que tu veux, mais la divine connaissance
2 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
5 i donc vécu pour les autres, et mon existence est perdue , perdue sans retour ; depuis que je vis pour moi, je vis pour moi, je
6 écu pour les autres, et mon existence est perdue, perdue sans retour ; depuis que je vis pour moi, je vis pour moi, je suis pl
7 dait point. Aussi ne pense-t-elle pas qu’elle a «  perdu sa vie ». Liszt à la fin d’un concert triomphal, s’incline et prononc
3 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
8 ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis perdu  ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
9 is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus  : ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
10 oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les perd . Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
11 souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps Perdu , tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
12 t de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre . Déshérités aussi, qui ne re­trouvent l’espoir qu’au seuil des catast
13 e, à chaque fois que j’allume cet œil vert — pays perdus , souvenirs saccagés. S’il y avait une victoire enfin, ce serait un re
14 t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! VI. — Souvenir de la paix française
4 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
15 de leurs plus belles plumes. La guerre actuelle a perdu ces attraits. Tout le monde la fait, en salopette, en kaki, ou en tab
5 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
16 freudienne ne voyait en elle qu’un îlot précaire perdu dans l’océan de l’inconscient. D’autres s’appliquaient à la réduire à
6 1944, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
17 la coutume. Presque tous ces critères effacés ou perdus , notre époque ne sait plus juger d’une œuvre. Elle tient la rhétoriqu
18 es rites sociaux et les cérémonies dont l’élite a perdu le sens, pour instaurer le culte dépouillé de la Raison. La terreur d
19 de l’histoire. Il gagne en intérêt tout ce qu’il perd en magie. Naît alors le récit en prose, illustration de vérités moral
20 également ruineuses. 1°) — Le romancier moderne a perdu l’autorité magique du conteur. Il s’est privé volontairement du bénéf
21 demandera : où cela va-t-il ? Des personnages se perdent … » Mais, répond notre auteur, comme pour se justifier, n’en va-t-il p
7 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
22 de le voir. Les origines du tarot, selon nous, se perdent littéralement dans la nuit des temps. Nous soutiendrons cette thèse a
23 idence des contraires, pour lui l’univers ambiant perd son poids. Sa réalité visible et tangible continue d’exister, mais el
24 sible et tangible continue d’exister, mais elle a perdu son pouvoir magique. Voici l’expérience du Fou : le monde extérieur n
8 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
25 es, avec nos allusions perfides ou flatteuses qui perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’
9 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
26 défaite, mais la désertion seule puisse me faire perdre  ? Je me rappelle cette voix, dans Isaïe, criant de Séir au prophète :
10 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
27 ek-end. Le mot partir a donc changé de sens. Il a perdu son aura dramatique. Plus question de couper les ponts, de brûler les
11 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
28 est celui qui doit refaire chaque jour le chemin perdu pendant la nuit, faute de repères, faute d’un passé vivant, et faute
12 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
29 es, avec nos allusions perfides ou flatteuses qui perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’
13 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
30 de nations sans guerres avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et le vôtre à fonder en logique, et, dans l’Histoire, cette
31 s au xxe siècle. L’idée que les nations puissent perdre leur souveraineté et leurs armées, vous attriste visiblement. Vous av
32 l’impression que la civilisation et la culture y perdraient quelque chose de précieux. Nous serions tous fondus dans un magma inf
14 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
33 oi : s’il se trouvait que le monde réellement fût perdu , quel que soit le désir que vous avez qu’il dure, et la persuasion où
15 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
34 tel contraste avec les mœurs des Européens qu’on perd l’espoir de jamais faire comprendre les uns aux autres. L’ordre des v
16 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
35 t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940 Les
36 et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui perd  ? Les Allemands, en effet, même victorieux, se plaignent encore comme
17 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
37 gle qui présida aux fastes de votre rencontre, ne perd -il pas un peu de son mystère si l’on songe que la femme du banquier é