1 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
1 é sa science d’esprit pur. Comme un artiste qui a perdu son génie et ne croit plus à la peinture, mais qui a conservé son « m
2 onde, non sa divinité. Et cependant, nous pouvons perdre toutes ces choses, qui sont notre héritage d’« enfants de Dieu ». C’e
3 e selon la Loi s’accroît ; jouée contre la Loi se perd . Plus elle s’accroît, plus grand paraît l’enjeu, et plus grande la te
4 fini du possible divin. Saisissant la proie, l’on perd l’ombre, mais l’ombre était la créativité, le foisonnement enthousias
5 inverse, il n’est pas douteux que ce Dissimulé ne perde sa puissance à mesure qu’on le « révèle », comme disent les photograp
6 elaire. Beaucoup s’y arrêtent : « Comment peut-on perdre son temps avec ces balivernes d’un autre âge ? » Or ce sont eux qui s
2 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
7 ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : ell
3 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
8 t une espèce de guerre civile mondiale. Elle sera perdue si nous perdons d’abord le sens de la réalité morale. Et certaines si
9 guerre civile mondiale. Elle sera perdue si nous perdons d’abord le sens de la réalité morale. Et certaines simplifications le
10 a réalité morale. Et certaines simplifications le perdent à coup sûr. Je parle ici comme un Européen qui a vu de près des phéno
4 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
11 vendu son ombre au diable devint très riche, mais perdit le goût de vivre. C’est l’une des plus belles fables de ce monde, l’u
12 he pour gagner dans l’instant ce qui le tente, il perd les autres possibilités, il perd sa liberté, sa proie le lie. « Que s
13 qui le tente, il perd les autres possibilités, il perd sa liberté, sa proie le lie. « Que servirait à un homme de gagner le
14  Que servirait à un homme de gagner le monde s’il perdait son âme ? », dit l’Évangile. Le Pacte avec le diable consiste exactem
15 des lieux plus riches et populeux. Mais vous avez perdu la liberté de monter ou de descendre à votre choix. Vous êtes pris da
16 de ces plaisirs démoniaques, qui consistent à se perdre soi-même, à se laisser volatiliser dans une puissance supérieure, au
17 puissance supérieure, au sein de laquelle, ayant perdu son moi, on ne sait plus ce que l’on est en train de faire ou de dire
18 cer. 33. La tour de Babel Si la personne se perd dans le monde moderne, c’est que les cadres sont devenus trop grands.
19 plus grand à tout prix ? Sinon justement pour s’y perdre  ! À l’origine de toutes ces choses trop vastes et trop complexes qui
20 ’utopie de l’eritis sicut dii. Or quand nous nous perdons , c’est le diable qui nous trouve. Et quand pour échapper à notre cond
21 le cas présent, leur unité. Et c’est pourquoi ils perdront ce bonheur, comme Orphée perdit Eurydice pour avoir voulu s’assurer q
22 st pourquoi ils perdront ce bonheur, comme Orphée perdit Eurydice pour avoir voulu s’assurer qu’elle le suivait ; par manque d
23 avons vu trop grand pour nos pouvoirs, nous avons perdu en chemin la règle d’or, l’étalon-homme. Et pour avoir été trop vite
24 . Et pour avoir été trop vite en tout, nous avons perdu de vue la mesure et le sens des fins dernières de l’œuvre humaine. L’
25 nfonce dans la stupidité bestiale. Qu’il aille se perdre dans les masses ou dans l’énorme, qu’il croie la science ou invoque l
26 ’autres temps, on se défendait, on avait honte de perdre le contrôle de soi. C’était tout perdre, ou pire : c’était mal vu. Au
27 honte de perdre le contrôle de soi. C’était tout perdre , ou pire : c’était mal vu. Aujourd’hui l’obsédé se rend intéressant.
28 er jusque dans ses derniers refuges, ou bien à se perdre en lui jusqu’à l’indistinction. Et finalement, passant les bornes de
29 — que la faute en soit à l’homme ou à elle-même — perd sa féminité ou devient son esclave. Dans ce dernier cas, elle ne conç
30 user. Si vous le prenez trop au sérieux, vous les perdrez et vous perdrez. Comme le montre l’histoire suivante. 39. La basto
31 prenez trop au sérieux, vous les perdrez et vous perdrez . Comme le montre l’histoire suivante. 39. La bastonnade (dessin an
32 quelques semaines, il dit : — Mon œil gauche est perdu , et mes côtes cassées me font encore souffrir, ne m’en veux pas si je
33 nous n’avons pas aimé assez pour l’empêcher de se perdre  ? Pour un avenir que nous devinons à peine et savons encore moins cré
34 ous attaque ! En avant donc, il n’y a plus rien à perdre  ! Cet « en avant » qui ne sait pas où il va… Je me souviens des temps
35 fugue puissante et soutenue, quand tout semblait perdu , gâché et sans remède, un chant profond qui ne cesse jamais, inaltéra
5 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
36 t il se fera passer pour le bien. Alors tout sera perdu . Si les démocraties opposent à Hitler des tanks, des avions, de la pr
37 el ordre » se fera passer pour l’ordre. Tout sera perdu . La solution est de répondre à l’insensé à la fois selon sa folie et
38 l’effort, à Dieu l’issue et le jugement. Si nous perdons toutes nos batailles, le destin de Satan n’en est pas moins scellé. T
39 lles de notre impérialisme rationnel, nous a fait perdre , depuis quelques siècles, le sens cosmique, c’est-à-dire la conscienc
40 scernablement mélangés dans nos vies, nous a fait perdre le sens moral élémentaire, c’est-à-dire la conscience immédiate d’un
41 où l’on appelle un chat un chat, le mal recule et perd de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la langue des diplomat
42 et d’être libres comme ceux qui n’ont plus rien à perdre . Je pense à cette pureté du cœur dont Kierkegaard aimait à répéter qu