1 1944, Les Personnes du drame. Introduction
1 t-ce assez pour les juger ? Qu’ils aient gagné ou perdu leur partie, ils ont été plus loin que je n’irai jamais : c’était leu
2 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
2 antes les unes des autres. Que si l’on vient à en perdre une, il est possible ou bien de la reprendre, ou bien de changer les
3 frais l’évidence du désespoir : l’homme moderne a perdu le « chemin ». Je suis le chemin, la vérité et la vie, dit le Christ
4 . » Mais l’homme déchu de son origine éternelle a perdu la vision de sa fin. Le voici prisonnier des formes et des nombres, e
5 urage est celui de la foi. Par la foi, Abraham ne perdit point Isaac ; c’est par la foi d’abord qu’il le reçut.38 5.Le te
6 é est un calcul toujours faussé par la terreur de perdre ce qu’on n’a même pas… Ainsi l’acte absolu, s’il l’imagine serait sa
7 l’esprit »… Mais, quel esprit ? Et qui l’a laissé perdre  ? Et que va-t-on lui sacrifier ? Supposez qu’un homme paraisse, et qu
8 ’est point qu’il la craigne, ou qu’il craigne d’y perdre le pauvre moi des psychologues. Son reproche à la foule, c’est qu’ell
3 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Franz Kafka, ou l’aveu de la réalité
9 rd en arrière vers l’humanité en révolte et qui a perdu le chemin. Quelque chose d’analogue au moment négatif d’un élan — d’u
10 lui le sens obscur d’une culpabilité ; mais il a perdu la confiance que les époques naïves de l’histoire (ou de sa propre hi
4 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
11 nier de l’acte humain, c’est le retour au Paradis perdu . Il faut citer ici une page des Souvenirs sur Stravinsky qui me paraî
12 Par-delà tous les pays, il y a peut-être le Pays ( perdu , puis retrouvé, puis perdu de nouveau, puis retrouvé pour un instant)
13 y a peut-être le Pays (perdu, puis retrouvé, puis perdu de nouveau, puis retrouvé pour un instant) où on a en commun un Père
14 sée : celle de notre origine décisive. Le silence perd alors son pouvoir ; mais la parole n’appartient plus à l’homme. Au co
5 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
15 r rejoindre le Tout et l’Unité, il s’agit donc de perdre le Divers, de perdre le réel, de se perdre soi-même, pour se confondr
16 t l’Unité, il s’agit donc de perdre le Divers, de perdre le réel, de se perdre soi-même, pour se confondre avec cet Indicible
17 onc de perdre le Divers, de perdre le réel, de se perdre soi-même, pour se confondre avec cet Indicible qui reste, aux yeux de
18 t-il, dans quel souvenir d’une patrie heureuse et perdue  ? On aura bientôt fait de répondre en alléguant notre double nature,
19 et, à la faveur de cet oubli, de ce refus, le moi perd peu à peu de sa réalité ; d’où le sentiment si fréquent chez la plupa
20 ur les romantiques les voies d’un retour au monde perdu à la « vraie vie » qui est « ailleurs » comme dit Rimbaud. Vie d’expa
21 . Vie d’innocence retrouvée : car le moi, qui s’y perd , y perd aussi le sentiment de sa culpabilité. Mais d’une autre manièr
22 innocence retrouvée : car le moi, qui s’y perd, y perd aussi le sentiment de sa culpabilité. Mais d’une autre manière encore
23 via mystica sont des moyens de récupérer le monde perdu . Ce qu’il faut souligner ici, c’est que la tendance à la dilatation p
24 ffraient, et d’où naissait leur désir angoissé de perdre leur moi personnel. Mais le moi personnel est l’Ombre créatrice de l’
25 oclament dès le début que les Allemands n’ont pas perdu la guerre), doit résulter un sentiment de manque d’assurance national
26 on des romantiques, cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel où les limites hostiles s’effacent, où
27 l’inconscient. 90. C’est la « Recherche du temps perdu  » de Proust. 91. A. Béguin, op. cit. 92. Discours du 18 juin 1939,