1 1946, Journal des deux mondes. Le bon vieux temps présent
1 ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis perdu  ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
2 is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus  : ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
3 oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les perd . Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
4 souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps Perdu , tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
2 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
5 distinguée » abusivement du peuple, d’avoir ainsi perdu sa sève active et livré les masses affamées au délire totalitaire. Il
6 e) au sein duquel la plus « active » des cultures perd ses prises et son efficace. En vérité, ce ne sont pas les clercs qui
7 Curieuse dramatisation ! À mesure que les hommes perdent leur personnalité, c’est la matière qui s’en voit revêtue. 26 avri
8 t de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre . Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’espoir qu’au seuil des catastr
9 est un bien que nous n’avons plus, c’est un amour perdu , allé ailleurs. Mais qu’il existe encore ailleurs, précisément, qu’il
10 e encore ailleurs, précisément, qu’il ne soit pas perdu pour tous, c’est ce qui rend sa perte insupportable à qui croyait le
11 s un bien, dans ce régime, un bien que nous avons perdu , et qu’il séquestre, s’il n’y avait que du mal en lui, nous n’aurions
3 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
12 tonie, ignorance des ensembles, objets numérotés, perdus , récupérés à la volée, c’est tout ce que l’homme dans le rang peut co
13 croyable variété de formes ultramodernes, puis se perd peu à peu dans la campagne, par des courbes douces et nettes. Nul dis
14 ition et d’une volonté créatrice qui n’ont jamais perdu la mesure de l’humain. Point de coupure ici, point de Révolution, poi
15 e théologique, c’est à peu près ce que nous avons perdu par une longue suite de « libérations » qui ne laissent enfin subsist
16 ité de rythme et de vision au sein d’un monde qui perdait ses mesures. Et quand le lieu du grand débat devient enfin l’Église e
4 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
17 urrier de Saint-Étienne intitulée : « Le Führer a perdu la guerre des nerfs ». Hitler entra dans une rage folle. « Vous voyez
18  ! Je ne suis qu’un petit homme du commun ! si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur B., vous pourriez vous m
19 it homme du commun ! si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur B., vous pourriez vous moquer d’un tel article.
20 les chrétiens, quand tout espoir humain semblait perdu , tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, tran
21 e, à chaque fois que j’allume cet œil vert — pays perdus , souvenirs saccagés. S’il y avait une victoire enfin, ce serait un re
22 ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville lumière n’est pas détruite : ell
23 point de la liberté d’expression, n’est-ce point perdre avant même que de se battre, l’une des raisons valables qu’on aurait
24 . (C’est elle, précisément, qui aurait le moins à perdre , si la Suisse cédait à la pression allemande !) Mi-juillet 1940
5 1946, Journal des deux mondes. Intermède
25 Enfin, je pressentais que dans la lutte en cours, perdue sur notre continent, l’élément décisif allait venir et ne pouvait ven
6 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
26 grand-peine en Espagne, manque vingt fois de s’y perdre , et n’atteint finalement Lisbonne qu’en vertu, semble-t-il, d’un étra
27 insistant, on en trouve toujours. Ils ont tout à perdre à ce jeu, matériellement, mais ce qui paraît leur importer surtout, c
28 éraillé. » Et il sourit longuement, tandis que je perds mon temps à vérifier que tous les wagons sont sur les rails. Parmi no
29 t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940
30 et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui perd  ? Les Allemands en effet, même victorieux, se plaignent encore comme
7 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
31 es profondes, remonte au sommet des buildings, se perd dans un dernier éclat d’avion fuyant, et c’est la ville alors qui s’e
32 oids mortel de cette parole : « Si le sel vient à perdre sa saveur… » La sensation même de l’irréparable. À moins qu’un seul,
33 ucoup ne veulent rien savoir… Beaucoup là-bas ont perdu leur maison, et c’était leur pays et leur enfance, ils n’ont plus env
34 eau que le sang n’irrigue plus, vers le haut vous perdez votre vie ! Je prophétise votre ruine et l’anémie de vos tours de Bab
35 e, vers les petits lacs secrets de New Hampshire, perdus dans les forêts de bouleaux ; à Concord où j’ai vu la maison d’Emerso
8 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
36 s, par petites pièces d’une dime (10 cents) et je perdais comme de coutume. Mme X qui survient, m’entraîne à la machine où l’on
37 iennes qui sont plutôt des Esquimaux fort jaunes, perdus dans le sud et dont l’existence même est contestée par les nationalis
38 pays où vous n’avez pas manqué le train, ni rien perdu , pas même votre chemin. Et cela vaut aussi pour les pays de l’âme. To
39 que des vieux routiers de la politique, qui les a perdus en Espagne, en Italie, en Allemagne, et en France. 2 novembre 1941
9 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
40 . La bannière étoilée pendait immensément du dôme perdu dans l’ombre, deux orchestres alternaient des marches nostalgiques, e
10 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
41 n qui ne voulait que la guerre est en train de la perdre  ; l’autre, qui ne voulait que la paix, en train de la gagner. Même po
42 de préjugés aussi. Et parfois la crainte vague de perdre une liberté dont nous ne savons plus formuler les conditions… Avri
11 1946, Journal des deux mondes. Virginie
43 ’exprimer librement au sujet de la liberté, il la perd en feignant de la défendre encore. Prenons du champ. Et d’abord un gr
12 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
44 mmes-nous donc une génération sacrifiée, qui aura perdu ses belles années à s’arc-bouter contre des forces brusquement dispar
45 éparée. Ici les mots de pessimisme et d’optimisme perdent leur sens. Tout ce qu’il paraît sensé de dire, c’est que notre généra
46 la paix, cette fois-ci. C. qui pensait à son mari perdu  : — Ainsi soit-il, amen ! et elle pleurait. Et le jeune capitaine par
47 u populaire un demi-block après Lexington Avenue, perd toute tenue dès qu’elle a traversé les piliers du métro aérien qui lo
48 ting. Sur le coup de minuit, le 31 décembre, nous perdrons le meilleur maire de New York. Tammany reviendra au pouvoir. Et Roose
13 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
49 ek-end. Le mot partir a donc changé de sens. Il a perdu son aura dramatique. Plus question de couper les ponts, de brûler ses