1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 ai par ces mots : on dirait, à la voir, qu’elle a perdu la guerre. Militairement, Hitler et ses séides ont été battus et sont
2 es vêtements en désordre. Physiquement la brute a perdu , mais la brutalité a triomphé. La brute a donc imposé son point de vu
3 de s’asservir aux dogmes d’un parti. Tout ce qu’a perdu la religion, c’est la politique qui le gagne. Admirable libération !
4 ? Que valent nos craintes ? Qu’avons-nous peur de perdre , en vérité ? Cette même question, je sais plusieurs Européens qui se
5 de cette absence insensible au grand nombre. Qu’y perdrait le monde ? Qu’y perdraient nos enfants ? Alors paraît comme dénudée p
6 le au grand nombre. Qu’y perdrait le monde ? Qu’y perdraient nos enfants ? Alors paraît comme dénudée par ces questions une répons
7 ’humain, oui, l’âme d’une civilisation qui serait perdue , perdue pour tous et non seulement pour nous ! Ce n’est donc pas au n
8 oui, l’âme d’une civilisation qui serait perdue, perdue pour tous et non seulement pour nous ! Ce n’est donc pas au nom de je
2 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. II
9 ée fédéraliste en soi, nous ferons bien de ne pas perdre de vue cette expérience-témoin, concrète, typique, et particulièremen
10 ans le domaine des mœurs et de la culture, elle y perdrait autant que nous. L’Europe a dépassé le stade de l’individualisme écon
11 iques rejoindront un jour, les défaitistes auront perdu comme il se doit, et les nationalistes feront l’opposition, indispens
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12 d’Europe. En les perdant, nous serions assurés de perdre du même coup ce qui fait à nos yeux la valeur et le sens de la vie. L
13 e que certains vont me dire. On me dira que je me perds dans l’abstraction, et que j’idéalise les motifs terre à terre qui mi
14 st que s’ils échouent à fonder la fédération, ils perdront fatalement, demain, l’un des droits qui leur est le plus cher : la li