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s passer sous silence ou les minimiser, ce serait
perdre
d’avance les deux vertus majeures qui dénotent une union véritable :
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l’Oriental, c’est l’excarnation trop facile. (On
perd
en chemin le monde créé, sa raison d’être, la connaissance et la maît
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dental, c’est l’incarnation trop complète. (On se
perd
soi-même dans la matière et ses structures, on perd de vue les exigen
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rd soi-même dans la matière et ses structures, on
perd
de vue les exigences et la maîtrise des réalités spirituelles.) Véri
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magique, s’isole enfin, mais c’est pour mieux se
perdre
en son accomplissement, puisque le moi est voie, et que la voie consi
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ceci sur cela offre le moins de sens, et de fait
perd
sa pointe, puisqu’on n’y dispose pas d’éléments mesurables, comme ce
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quand il est fort, et fort quand il est faible ;
perdu
par ses efforts pour se sauver lui-même, sauvé par l’abandon à Celui
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Nicée. Mais en se bornant à constater le fait, on
perdrait
la plus belle occasion de situer l’homme occidental au carrefour hasa
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alement, cette anarchie sceptique qui, lorsque se
perdra
la révérence à l’égard des dieux et des lois, livrera la cité « atomi
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Celui qui sort du clan s’éloigne des tombeaux et
perd
la protection de ses morts redoutés. Rien ne le distingue du criminel
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ter la dissolution intérieure d’une société qui a
perdu
la magie, embrigadé l’individu, épuisé les vertus de l’ordre. Isis, M
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. Elle agit sur la Renaissance, qui sans elle eût
perdu
la grande modération — cette forme occidentale de la « sagesse » — qu
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a prêtresse et magicienne Isolde : « Élu par moi,
perdu
par moi ! » Vocation de souffrance et de fidélité jusqu’à la mort div
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ur cette vie », dit Novalis parlant de sa fiancée
perdue
. Sur la tombe de Tristan et d’Iseut, deux plantes en une nuit s’élève
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mais la Liberté se voilait — laissant ensuite se
perdre
dans les bureaux de l’État l’élan premier vers la communauté, les rév
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Europe américanisée gagnerait en stabilité, mais
perdrait
le sens profond de son Aventure. Chacun le sent et le redoute obscuré
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e dans le Mythe, mais c’est le temps lui-même qui
perd
sa réalité, puisqu’il n’apporte plus d’absolue nouveauté, ni par cons
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un cosmos dont notre galaxie n’occupe qu’un coin
perdu
, comme le sont tous les autres : car le centre est partout et nulle p
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ue une analogie dont les savants, sans doute, ont
perdu
la conscience, mais que les théologiens ne peuvent manquer d’observer
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ontinuent des gestes sacrés dont le secret semble
perdu
, ou comme certaines de nos propres coutumes, à notre insu, remontent
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e pas les valeurs spirituelles, ni ce que l’homme
perd
en les tuant en lui. Historiquement, le paradoxe éclate si l’on compa
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ours su et devrait nous le rapprendre, au lieu de
perdre
sa vertu en nous copiant. La mesure du grand art est l’amour, non le
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it du jeu des forces historiques, et le monde n’y
perdra
pas grand-chose, au contraire : c’est elle qui a causé dans ce siècle
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umaine de leur action. Pareil combat ne peut être
perdu
— quelle qu’en soit l’issue collective — que par celui qui l’abandonn
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ales et des élites, cependant que les techniciens
perdent
de plus en plus les vues d’ensemble. Quand l’art de gouverner devient