1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 s passer sous silence ou les minimiser, ce serait perdre d’avance les deux vertus majeures qui dénotent une union véritable :
2 l’Oriental, c’est l’excarnation trop facile. (On perd en chemin le monde créé, sa raison d’être, la connaissance et la maît
3 dental, c’est l’incarnation trop complète. (On se perd soi-même dans la matière et ses structures, on perd de vue les exigen
4 rd soi-même dans la matière et ses structures, on perd de vue les exigences et la maîtrise des réalités spirituelles.) Véri
5 magique, s’isole enfin, mais c’est pour mieux se perdre en son accomplissement, puisque le moi est voie, et que la voie consi
6 ceci sur cela offre le moins de sens, et de fait perd sa pointe, puisqu’on n’y dispose pas d’éléments mesurables, comme ce
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
7 quand il est fort, et fort quand il est faible ; perdu par ses efforts pour se sauver lui-même, sauvé par l’abandon à Celui
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
8 Nicée. Mais en se bornant à constater le fait, on perdrait la plus belle occasion de situer l’homme occidental au carrefour hasa
9 alement, cette anarchie sceptique qui, lorsque se perdra la révérence à l’égard des dieux et des lois, livrera la cité « atomi
10 Celui qui sort du clan s’éloigne des tombeaux et perd la protection de ses morts redoutés. Rien ne le distingue du criminel
11 ter la dissolution intérieure d’une société qui a perdu la magie, embrigadé l’individu, épuisé les vertus de l’ordre. Isis, M
12 . Elle agit sur la Renaissance, qui sans elle eût perdu la grande modération — cette forme occidentale de la « sagesse » — qu
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
13 a prêtresse et magicienne Isolde : « Élu par moi, perdu par moi ! » Vocation de souffrance et de fidélité jusqu’à la mort div
14 ur cette vie », dit Novalis parlant de sa fiancée perdue . Sur la tombe de Tristan et d’Iseut, deux plantes en une nuit s’élève
15 mais la Liberté se voilait — laissant ensuite se perdre dans les bureaux de l’État l’élan premier vers la communauté, les rév
16 Europe américanisée gagnerait en stabilité, mais perdrait le sens profond de son Aventure. Chacun le sent et le redoute obscuré
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
17 e dans le Mythe, mais c’est le temps lui-même qui perd sa réalité, puisqu’il n’apporte plus d’absolue nouveauté, ni par cons
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
18 un cosmos dont notre galaxie n’occupe qu’un coin perdu , comme le sont tous les autres : car le centre est partout et nulle p
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
19 ue une analogie dont les savants, sans doute, ont perdu la conscience, mais que les théologiens ne peuvent manquer d’observer
20 ontinuent des gestes sacrés dont le secret semble perdu , ou comme certaines de nos propres coutumes, à notre insu, remontent
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
21 e pas les valeurs spirituelles, ni ce que l’homme perd en les tuant en lui. Historiquement, le paradoxe éclate si l’on compa
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
22 ours su et devrait nous le rapprendre, au lieu de perdre sa vertu en nous copiant. La mesure du grand art est l’amour, non le
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
23 it du jeu des forces historiques, et le monde n’y perdra pas grand-chose, au contraire : c’est elle qui a causé dans ce siècle
24 umaine de leur action. Pareil combat ne peut être perdu — quelle qu’en soit l’issue collective — que par celui qui l’abandonn
25 ales et des élites, cependant que les techniciens perdent de plus en plus les vues d’ensemble. Quand l’art de gouverner devient