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imité de ses nations, la fédération suisse serait
perdue
sans nul doute. Mais l’Europe aussi serait perdue. Or je vois qu’elle
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perdue sans nul doute. Mais l’Europe aussi serait
perdue
. Or je vois qu’elle peut être sauvée d’une balkanisation sans gloire
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l. Au xvie siècle, Charles Quint aura sans doute
perdu
le berceau de sa famille, mais il régnera sur le monde. J’anticipe, m
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ur ou de nuit, aura méchamment causé un incendie,
perdra
pour jamais ses droits de concitoyen ; et quiconque dans les vallées
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parti catholique et de ses alliés étrangers fait
perdre
aux Suisses le val d’Ossola au Sud, Constance au nord-est, le pays de
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la Valteline, l’absence de politique commune fait
perdre
à la Confédération nombre de pays associés ou sujets. Le cas de Genèv
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especté durant près de trois siècles. Les Suisses
perdent
Milan mais gardent le Tessin et plusieurs vallées italiennes. Ils reç
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t au sortir de la classe une mémorable raclée. Je
perdis
ce jour-là mon innocence sociale33. 24. L’Almanach de Gotha publiai
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antie de la cohésion des cantons. Ces deux motifs
perdaient
beaucoup de leur poids, s’agissant de sanctions contre un État agress
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age, ou traître. Pour un Suisse, c’est Littré qui
perd
la face. Essayons d’expliquer ce qui peut l’être, en cette affaire où
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abité son territoire, et ce droit d’origine ne se
perd
jamais. (Certaines familles anciennes possèdent la bourgeoisie d’honn
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logie. Les controverses et les options politiques
perdent
progressivement de leur intérêt quand la politique n’a plus pour préo
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souveraineté absolue serait le plus sûr moyen de
perdre
l’indépendance relative que nous gardons, au sein de l’interdépendanc
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ans quelques banques privées ; le parti radical a
perdu
la puissance qu’il exerçait jusqu’aux débuts de ce siècle sur les nom
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e théologique, c’est à peu près ce que nous avons
perdu
par une longue suite de « libérations » qui ne laissent enfin subsist
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ité de rythme et de vision au sein d’un monde qui
perdait
ses mesures. Et quand le lieu du grand débat devient enfin l’Église e
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rance — tradition du service étranger. Cendrars y
perdit
son bras droit. Apollinaire eut son casque troué par un éclat d’obus.
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u sens traditionnel et patricien du terme (qui se
perd
) : racines profondes dans le pays, sens civique mais ouverture sur le
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mais peu désireux de s’en rapprocher, ou même de
perdre
des préjugés hérités à son endroit. En 1937, un curé fribourgeois écr
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llemand gagne 1,7 %, l’italien 2 % et le français
perd
1,7 %. 95. Étienne Le Gal (Écrivez ? n’écrivez pas ? Paris, 1928) ci
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tiel, un accroissement de l’entropie qui feraient
perdre
à l’Europe ses vrais atouts. Le monde entier en pâtirait et se sentir
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igeants politiques et industriels, mais elle nous
perdrait
tous tant que nous sommes, dans l’espace d’une génération. Une Europe
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sme ! Subversion de nos vieilles coutumes ! Temps
perdu
! Ça ne se fera jamais ! » Je me souviens d’un débat devant le micro,
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ropéenne au plan politique. Elle ne pourrait qu’y
perdre
son prestige international, et cette réserve originale qui fait qu’on
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contre son essence fédéraliste ; mais nous aurons
perdu
le droit auquel beaucoup d’entre nous tiennent le plus : le droit de
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le que les Puissances garantirent en 1815, elle a
perdu
ses bases contractuelles. Déclarer, par exemple, que la Suisse se dev
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n s’associant au Marché commun, par exemple, elle
perdrait
de nombreux avantages, bancaires notamment, et son agriculture serait
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s pour nous seuls serait le plus sûr moyen de les
perdre
. Il n’est pas vrai, d’ailleurs, que l’union de l’Europe menace d’effa
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n État-capitale ferait peur aux autres. La Suisse
perdrait
dans cette affaire son indépendance et ses caractéristiques nationale
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oposent comme pays-capitale ! Leurs hôteliers n’y
perdraient
rien. Les fonctionnaires européens s’ennuieraient vite dans la patrie
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ine manière le bien commun de toute l’Europe, que
perdrions
-nous ? Les seuls droits dont nous refusions obstinément de faire usag
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nous pourrions désormais la quitter sans retour,
perdus
dans le noir sidéral, a éveillé chez beaucoup d’entre nous un amour p