1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Préface
1 ’exister en tant que mouvement organisé. Il s’est perdu , mais comme un peu de levain, dans les groupements beaucoup plus vast
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
2 nourris de solitude ; et puis des plaines qui se perdent en steppes — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement da
3 etzsche, type du déchiré, qui glorifie l’instinct perdu , en véritable sentimental.   L’instinct mène au plaisir par l’acte ;
4 berner et houspiller au jeu des sentiments. Elle perd son mordant à n’ordonner que des idées, trop soumises par leur nature
5 coquetteries. À force de se craindre dupe, elle a perdu le goût de se risquer, de découvrir. Et l’impuissance qui déjà la fra
6 timent, patrie de la lenteur, — encore un paradis perdu  ! C’était bien notre dernier luxe, notre dernière gravité. C’était en
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
7 « laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est perdu , mais héroïquement attachées à leur terre, à leur grandeur — cette ra
8 y a plus qu’un passé d’héroïsme dans ces châteaux perdus , dans ce Waldburg gardien de quels secrets longuement, lentement fort
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
9 ans cette intrigue monotone et serrée, et dont se perd à chaque instant le fil conducteur ? Ils improvisent tous un rôle, ma
10 e, — me regarde avec un reproche… Moi aussi, j’ai perdu pied. Ils sont toujours plus ivres. Rosette Anday levant sa coupe de
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
11 , non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre , et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
12 sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu , c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Desti
13 des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y perdre le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
14 s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
15 ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » Visite à Babits La littérature
16 ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se perdent dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà. No
17 ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se perd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
18 que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà perdue (comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
19 hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont perdu comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
20 ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour perdu … Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
21 ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je perds mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
22 bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai perdu mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
23 nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute perdu et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
24 rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
25 part en nous-mêmes, dans la brume où nous sommes perdus avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et qui rêve ; et rien
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
26 lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a perdu son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. Ceux du
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
27 hasard dans la forêt. Vers le soir, j’étais bien perdu . La lumière montait vers la cime des arbres, aux lisières d’une forêt
28 r profond du bois. Et je croyais m’enfoncer et me perdre dans le silence d’une mémoire bienheureuse. 17 mai 1929 Rentré
29 é ? N’est-ce point à cause de ce mépris qu’elle a perdu le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. To
30 s. Lampe vide, la mèche se consume. Bois du lait, perds du temps, bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras col
31 usqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se perdre  ? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonsp
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
32 r celui qui agit. On me dira sans doute que je me perds dans ma mystique ? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans l
33 onde que si tout semble actuellement déshonoré et perdu . » Et il y eut la diatribe exaspérée de Paul Nizan dans la revue Euro
34 en 1932 en annonçant que « leur rumination ira se perdre demain dans le fascisme français » (Nizan), il est clair que dès ce m
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
35 il, les villages se dépeuplent, les traditions se perdent et les champs tombent en friche. La Révolution seule a ranimé l’ardeu
36 e prairie verte, étinceler un tas de sel, puis se perdent parmi les vapeurs des marais. Le ciel change avec une incroyable rapi
37 connaît bien et qui vous parlent. J’ai sans doute perdu l’habitude citadine de ne pas voir ceux qui m’entourent. Je pose un r
38 çois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, «  perdre  » une soirée, depuis six mois que je n’ai plus de travail fixe. Quand
39 ù rien ne m’appelle ni ne me parle, où je me sens perdre jusqu’à mes attaches avec moi-même, à force d’inaction, de gratuité.
40 ne peut plus vivre de son travail, soit qu’il ait perdu l’emploi régulier qui assurait son budget, soit que la nature même de
41 cela ne signifie pas nécessairement qu’ils aient perdu le sentiment de leur commune condition. Ils sont peut-être trop parei
42 00 000 ou de 200 000 francs, que leurs fils iront perdre à la ville : je crois cependant que la proportion des fous est moindr
43 on voit les choses et les êtres de trop près, on perd le peu de foi que l’on pouvait accorder aux idéologies et aux politic
44 nir pauvre », « être ruiné », c’est selon les cas perdre vingt millions sur quarante, ou sur vingt et un ; ou cent-mille franc
45 un ; ou cent-mille francs sur deux-cent-mille, ou perdre une place de quatre-vingt-mille pour en retrouver une de vingt-quatre
46 pour en retrouver une de vingt-quatre-mille ; ou perdre intégralement le peu que l’on avait. Dans tous ces cas, le problème q
47 s, et en premier lieu, sentimentalement, c’est de perdre son rang et la considération qui s’y attache, c’est de ne plus pouvoi
48 lu Anatole France, c’est à cause de lui que j’ai perdu la foi. J’aimais beaucoup Romain Rolland. Est-ce qu’il est mort ? Vou
49 . Et nous voyons un monde neuf où la pensée avait perdu , depuis un siècle, la coutume de chercher ses résistances. Or ce mond
50 l’invite à s’abaisser à un niveau où l’art ancien perd ses prestiges, où l’esprit se découvre d’autres tâches. Goethe encore
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
51 École et à l’appât des Assurances), la France est perdue . Elle sera colonisée. Mais si l’état d’esprit des seconds domine, la
52 êche et proclame d’une voix pathétique : tout est perdu  ! il est bon de se souvenir que tout est infiniment plus perdu que no
53 t bon de se souvenir que tout est infiniment plus perdu que nous ne pouvons l’imaginer dans nos instants de lucidité extrême 
54 illet de la Loterie nationale. Naturellement j’ai perdu  ! Moi vous savez… Ce n’est pas comme Céline, ah celle-là ! Elle a la
55 spèce de malade qu’on a relégué dans cette maison perdue , faute de savoir comment le soigner. Un bourgeois sans fortune et san
56 t de maîtriser — le singulier et le général — ont perdu l’une et l’autre leur dynamisme propre. Si l’État ne freinait plus, s
57 immédiats contre l’État. Le sens de la révolte se perd . Il se « sublime », ô ironie, en rouspétance, en criailleries élector
58 les pages que je suis en train de rédiger à temps perdu . Il est assez sceptique sur le résultat de cette entreprise. Pour des
59 joie qui vaut bien les ennuis du voyage, le temps perdu et les fatigues, bien qu’elles paraissent souvent vaines, que la joie
60 icité envers l’argent. C’est parce que nous avons perdu cette simplicité envers l’argent, parce que nous en avons fait une va
61 e ne sait plus voir le réel. Provisoirement, il a perdu ce qui fut de tous temps sa vraie force. Il ne sait plus où sont ses
62 sure ! Ils sont trop orgueilleux, voilà ! » Je me perds dans tout ce protocole. Je sens bien qu’il est inutile de leur demand
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
63 s de sauver l’honneur. (Il est vrai que mon geste perd beaucoup de sa portée du fait que je suis étranger.) Au-dessus des g
64 , au cours desquelles on compte sans doute qu’ils perdront le goût des études. À cela s’ajoute la grande difficulté d’obtenir de
65 ais, à cause du régime des devises. Notre culture perd du terrain dans des proportions inquiétantes. Et la culture en généra
66 ain d’en vendre dans la journée. Quand rien ne se perd , quand il n’y a plus d’excès possible, c’en est fait de la douceur de
67 on de la Liberté ! Ce serait le signe que nous en perdons le goût et l’usage naturel, spontané. Vertige de la relativité histo
68 ls encourent. L’expérience leur montrant qu’ils y perdent , au lieu de proposer un arrangement nouveau, ils perdent la tête, fon
69 , au lieu de proposer un arrangement nouveau, ils perdent la tête, font un coup de bluff, et voilà la guerre déclarée. C’est l’
70 tant se relativise. Ainsi les décisions dernières perdent leur urgence absolue. Il faudrait tout savoir pour calculer son acte,
71 res. D’ici là, ces hommes ne bougeront pas. Je me perds dans des labyrinthes de barrages jusqu’aux abords de la Festhalle — t
72 flammes, sous les projecteurs dont le faisceau se perd dans la hauteur. Nous nous sommes assis sur l’herbe, à côté des porte
73 voûtes d’une halle sonore — quand il monte et se perd dans une belle nuit d’été, vers le ciel vide ! Minuit. La flamme jail
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Conclusions
74 et que rien ne peut en être détaché sous peine de perdre toute espèce de sens ! Croit-on que l’ordre social qu’on admire en Al
75 ngagée avec les États totalitaires est une guerre perdue , quelle que soit son issue, pour les nations démocratiques. D’une gue
76 utant que l’État totalitaire, l’État démocratique perdrait ses meilleures forces morales : sa « mystique » de la liberté. Il n’y
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
77 lles subies. Le bénéfice moral, incalculable, fut perdu . 7. Conclusion. — La voie était dès lors ouverte aux ambitions totali
78 nous, et par là même, les séductions totalitaires perdraient beaucoup de leur pouvoir immédiat. Sur le plan international, où l’op
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le bon vieux temps présent
79 ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis perdu  ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
80 is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus  : ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
81 oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les perd . Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
82 souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps Perdu , tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
83 distinguée » abusivement du peuple, d’avoir ainsi perdu sa sève active et livré les masses affamées au délire totalitaire. Il
84 e) au sein duquel la plus « active » des cultures perd ses prises et son efficace. Alors les dictateurs y lancent leurs mach
85 Curieuse dramatisation ! À mesure que les hommes perdent leur personnalité, c’est la matière qui s’en voit revêtue. 26 avri
86 t de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre . Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’espoir qu’au seuil des catastr
87 est un bien que nous n’avons plus, c’est un amour perdu , allé ailleurs. Mais qu’il existe encore ailleurs, précisément, qu’il
88 e encore ailleurs, précisément, qu’il ne soit pas perdu pour tous, c’est ce qui rend sa perte insupportable à qui croyait le
89 s un bien, dans ce régime, un bien que nous avons perdu , et qu’il séquestre, s’il n’y avait que du mal en lui, nous n’aurions
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
90 tonie, ignorance des ensembles, objets numérotés, perdus , récupérés à la volée, c’est tout ce que l’homme dans le rang peut co
91 croyable variété de formes ultramodernes, puis se perd peu à peu dans la campagne, par des courbes douces et nettes. Nul dis
92 ition et d’une volonté créatrice qui n’ont jamais perdu la mesure de l’humain. Point de coupure ici, point de Révolution, poi
93 e théologique, c’est à peu près ce que nous avons perdu par une longue suite de « libérations » qui ne laissent enfin subsist
94 ité de rythme et de vision au sein d’un monde qui perdait ses mesures. Et quand le lieu du grand débat devient enfin l’Église e
95 Courrier de Saint-Étienne intitulée « Le Führer a perdu la guerre des nerfs. » Hitler entra dans une rage folle. « Vous voyez
96  ! Je ne suis qu’un petit homme du commun ! si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur B…, vous savez qui vous
97 it homme du commun ! si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur B…, vous savez qui vous êtes. Vous pourriez vou
98 les chrétiens, quand tout espoir humain semblait perdu , tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, tran
99 e, à chaque fois que j’allume cet œil vert — pays perdus , souvenirs saccagés. S’il y avait une victoire enfin, ce serait un re
100 ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : ell
101 point de la liberté d’expression, n’est-ce point perdre , avant même que de se battre, l’une des raisons valables qu’on aurait
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède
102 Enfin, je pressentais que dans la lutte en cours, perdue sur notre continent, l’élément décisif allait venir et ne pouvait ven
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
103 grand-peine en Espagne, manque vingt fois de s’y perdre , et n’atteint finalement Lisbonne qu’en vertu, semble-t-il, d’un étra
104 insistant, on en trouve toujours. Ils ont tout à perdre à ce jeu, matériellement, mais ce qui paraît leur importer surtout, c
105 éraillé. » Et il sourit longuement, tandis que je perds mon temps à vérifier que tous les wagons sont sur les rails. Parmi no
106 t peut périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940
107 et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui perd  ? Les Allemands en effet, même victorieux, se plaignent encore comme
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
108 es profondes, remonte au sommet des buildings, se perd dans un dernier éclat d’avion fuyant, et c’est la ville alors qui s’e
109 oids mortel de cette parole : « Si le sel vient à perdre sa saveur… » La sensation même de l’irréparable. À moins qu’un seul,
110 ucoup ne veulent rien savoir… Beaucoup là-bas ont perdu leur maison, et c’était leur pays et leur enfance, ils n’ont plus env
111 eau que le sang n’irrigue plus, vers le haut vous perdez votre vie ! Je prophétise votre ruine et l’anémie de vos tours de Bab
112 e, vers les petits lacs secrets du New Hampshire, perdus dans les forêts de bouleaux ; à Concord où j’ai vu la maison d’Emerso
21 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
113 s, par petites pièces d’une dime (10 cents) et je perdais comme de coutume. Mme B… qui survient, m’entraîne à la machine où l’o
114 iennes qui sont plutôt des Esquimaux fort jaunes, perdus dans le sud et dont l’existence même est contestée par les nationalis
115 pays où vous n’avez pas manqué le train, ni rien perdu , pas même votre chemin. Et cela vaut aussi pour les pays de l’âme. To
116 que des vieux routiers de la politique, qui les a perdus en Espagne, en Italie, en Allemagne, et en France. 2 novembre 1941
22 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
117 . La bannière étoilée pendait immensément du dôme perdu dans l’ombre, deux orchestres alternaient des marches nostalgiques, e
118 vilisateur. Mais si on triche trop souvent, on se perd dans l’indéterminé et l’on retombe au règne de la force non pas « pri
119 es de l’Alaska. Mais l’art consiste à dire, si on perd l’île : c’est un petit récif perdu à plus de deux-mille miles de notr
120 e à dire, si on perd l’île : c’est un petit récif perdu à plus de deux-mille miles de notre continent… et si on la reprend :
23 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
121 n qui ne voulait que la guerre est en train de la perdre  ; l’autre, qui ne voulait que la paix, en train de la gagner. Même po
122 de préjugés aussi. Et parfois la crainte vague de perdre une liberté dont nous ne savons plus formuler les conditions… Avri
123 ce qui passe, fait sensation, va plus loin et se perd on ne sait où, dans un autre rêve naissant, dans le rêve du bonheur d
24 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
124 ’exprimer librement au sujet de la liberté, il la perd en feignant de la défendre encore. Prenons du champ. Et d’abord un gr
25 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
125 mmes-nous donc une génération sacrifiée, qui aura perdu ses belles années à s’arc-bouter contre des forces brusquement dispar
126 éparée. Ici les mots de pessimisme et d’optimisme perdent leur sens. Tout ce qu’il paraît sensé de dire, c’est que notre généra
127 pilotis, si vaste que vingt fauteuils cannés s’y perdent , et quelques chevalets de peinture. Luxe inouï de la solitude et du s
128 myopes s’accommodent des villes, mais se sentent perdus et vaguement étourdis devant un paysage comme celui-ci. À vérifier, b
129 paix, cette fois-ci. » C… qui pensait à son mari perdu  : « Ainsi soit-il, amen ! » et elle pleurait. Et le jeune capitaine p
130 au populaire un demi-bloc après Lexington Avenue, perd toute tenue dès qu’elle a traversé les piliers du métro aérien qui lo
131 ting. Sur le coup de minuit, le 31 décembre, nous perdrons le meilleur maire de New York. Tammany reviendra au pouvoir. Et Roose
26 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
132 ek-end. Le mot partir a donc changé de sens. Il a perdu son aura dramatique. Plus question de couper les ponts, de brûler ses