1 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
1 amps de concentration, il y a eu des croyants qui perdaient la foi et des athées qui l’acquéraient. » Les deux réactions nous son
2 montent d’un peuple de déracinés, de ces enfants perdus dans la « foule solitaire » et qui ne retrouvent une communauté qu’au
3 notre avenir. Si nous ne retrouvons pas le secret perdu du respect de la vie sous toutes ses formes, nous ne trouverons pas n
4 chnique gagne sur l’inertie de nos sociétés, elle perd par rapport à ses propres desseins, à ses motivations inconscientes s
5 e nos choix et de nos responsabilités, nous avons perdu l’insouciance des enfants de Dieu, et nous nous sommes chargés de l’é
6 ion de Prométhée est celle d’un héros. Nous avons perdu le sens de ce qu’il pouvait y avoir de criminel dans le vol du feu. E
7 ce cosmique. Entraîné, égaré par ses pouvoirs, il perdra donc un jour le sens de la mesure, des limites. Il le pressent d’aill
8 r funeste si l’on songe qu’elle contribue à faire perdre aux modernes le sens des processus naturels et des cycles réglant tou
9 s de matière première extraite pour elle seule et perdue pour la suite. Or, là où nul cycle ne se règle par lui-même, toute li
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
10 temps du moins qu’il leur plaira, et qu’elles n’y perdront pas trop d’argent. Quand tout s’enfoncera dans le rouge, quand cette
11 s — c’est le contraire du pari de Pascal. Si vous perdez , vous perdez tout et pour tout le monde. Si vous gagnez, vous gagnez
12 contraire du pari de Pascal. Si vous perdez, vous perdez tout et pour tout le monde. Si vous gagnez, vous gagnez trois heures
13 leur rendrait meilleur service en leur faisant «  perdre  » quelques heures supplémentaires au-dessus des merveilleux châteaux
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
14 olé » en Tchécoslovaquie par un petit avion civil perdu . Non contents de laisser dévaster leur territoire, les États-nations
15 mais ne dira jamais : « le roi, c’est moi ! », il perdra sa dernière occasion, probablement, de dire la vérité. Survient la nu
16 des risques ou gain de paix, désormais peut être perdue d’un seul coup, sans retour, pour tous et pour chacun. La masse des i
17 le Parti en URSS, ne peuvent courir le risque de perdre la face, en cédant pour la paix devant une loi supérieure à leur souv
18 oi supérieure à leur souveraineté absolue : ils y perdraient du même coup le pouvoir (par non-réélection aux USA, par coup d’État
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
19 de la mort une plaisanterie d’un goût sublime qui perd son sel à être répétée, étouffent d’une seule pensée les explosions c
20 e, défaitisme ou lâcheté. Ainsi nous acceptons de perdre en liberté ce que nous gagnons en confort (qui est de l’ordre de la n
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
21 admirateurs — mais ce qu’ils furent est à jamais perdu . L’auto, qui a provoqué la demande de pétrole, lequel arrive par mer
22 ences les plus rudimentaires de son corps. » Il a perdu le contact avec les choses naturelles, et par là même, avec les surna
23 plus rien — que l’envie. » Mauvais travail. Il a perdu le sens religieux, cosmique, de l’effort humain. Il ne peut plus situ
24 ne liberté, dont nous ne sommes plus dignes. Nous perdons , en l’acquérant, par l’effort de l’acquérir, les forces mêmes qui nou
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
25 urrier de Saint-Étienne intitulée : « Le Führer a perdu la guerre des nerfs. » Il entre dans une rage folle. « Vous voyez, cr
26  ! Je ne suis qu’un petit homme du commun ! Si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, Monsieur Burckhardt, vous savez q
27 it homme du commun ! Si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, Monsieur Burckhardt, vous savez qui vous êtes, vous, vou
7 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
28 ous jouons notre destin, et le seul joueur sûr de perdre , c’est celui qui, plutôt que de se jeter dans la partie avec ses éner
29 ne l’était plus, comme pleurent les libéraux, ils perdraient tous leur temps à vouloir l’en convaincre. En vérité, l’homme reste l
30 dire nos fins, et ce qu’il nous en coûtera de les perdre de vue, de les trahir : et c’est cela, dans le fait, qu’on nomme prop
31 tage, élément négatif qu’il faut neutraliser sans perdre un temps précieux à discuter son point de vue individuel, « honorable
32 res ; capable de durer mais aussi de changer sans perdre son identité profonde — tel est l’homme personnel dans sa vitalité. I
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
33 u bout de son individuation que l’homme moderne a perdu le sens communautaire131. On ne le lui rendra pas par des expériences
34 ns de la cité, chez les individus de toute classe perdus dans les « foules solitaires », livrés au sentiment de leur impuissan
35 plans le grand dilemme que voici : — ou bien nous perdrons notre temps et notre chance dans l’histoire à critiquer ce que d’autr
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
36 est patent que la notion même de commune s’y est perdue , dissoute dans la démesure des distances, des hauteurs, des nombres e
37 able — l’homme ne pourra jamais récupérer l’humus perdu , ni faire refluer la marée des écrasantes coulées de béton solidifiée
38 chassé de la rue et de la place par les autos et perd les occasions quotidiennes de rencontres, s’il se disperse dans les p
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
39 es sociétés de production comme les autres. Elles perdraient en pouvoir de manipulations monétaires (désormais sans objet) ce qu’e
40 e Racine, qui aurait de quoi les inquiéter : « Il perd le sentiment » veut dire : il devient fou. Aux démagogues de droite e
41 dans la cité de sa naissance ou de son choix. Ni perdu dans de trop vastes dimensions, ni confiné dans des unités closes. L’
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
42 recette, il deviendrait un autre, et tout serait perdu . C’est son risque. Ce n’est pas mon savoir. En revanche, il n’est pas
43 xagone ou de la Peau de Vache ibérique auraient à perdre si la France et l’Espagne se voyaient divisées chacune en une dizaine
44 175 ? Qu’est-ce que les habitants de la Botte ont perdu à se voir divisés en une vingtaine de régions dont trois dotées d’un
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
45 dominés, mais c’est choisir aussi celle qui les a perdus  ! Je leur propose l’Europe des régions, comme offrant la formule la m
46 ns et de se « faire » du même mouvement, l’Europe perdrait ses dernières chances de paix, d’autonomie, et de survie de son ident
47 n plan, mais s’ils en montraient l’intention, ils perdraient aussitôt et à coup sûr le pouvoir de le faire peut-être un jour… Je n
48 cité plus haut, qui voit nos États-nations, ayant perdu leurs raisons d’être, bientôt remplacés par une « communauté plus eff
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
49 niveau des États-nations tout est joué, tout est perdu . On le sait dans les hautes sphères du pouvoir. Chacun, pour se sauve