1 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
1 nourris de solitude ; et puis des plaines qui se perdent en steppes — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement dan
2 etzsche, type du déchiré, qui glorifie l’instinct perdu , en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’acte ; le
3 berner et houspiller au jeu des sentiments. Elle perd son mordant à n’ordonner que des idées, trop soumises par leur nature
4 coquetteries. À force de se craindre dupe, elle a perdu le goût de se risquer, de découvrir. Et l’impuissance qui déjà la fra
5 timent, patrie de la lenteur, — encore un paradis perdu  ! C’était bien notre dernier luxe, notre dernière gravité. C’était en
2 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
6 ans cette intrigue monotone et serrée, et dont se perd à chaque instant le fil ? Ils improvisent tous un rôle, mais le ton s
7 e, — me regarde avec un reproche… Moi aussi, j’ai perdu pied. Ils sont toujours plus ivres. Rosette Anday levant sa coupe de
3 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
8 , non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre , et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
9 sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu , c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Desti
10 des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y perdre le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
11 s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
12 ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » Visite à Babits Personne, à ma
13 ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se perdent dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà. Nou
14 ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se perd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
15 que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà perdue (comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
16 hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont perdu comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
17 ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour perdu … Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
18 ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je perds mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
19 bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai perdu mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
20 nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute perdu et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
21 rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
4 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
22 part en nous-mêmes, dans la brume où nous sommes perdus avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et qui rêve ; et rien
5 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
23 « laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est perdu , mais héroïquement attachées à leur terre, à leur grandeur — cette ra
24 y a plus qu’un passé d’héroïsme dans ces châteaux perdus , dans ce Waldburg gardien de quels secrets longuement, lentement fort
6 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
25 lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a perdu son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
26 hasard dans la forêt. Vers le soir, j’étais bien perdu . La lumière montait vers la cime des arbres, aux lisières d’une forêt
27 r profond du bois. Et je croyais m’enfoncer et me perdre dans le silence d’une mémoire bienheureuse. 17 mai 1929 Rentré
28 é ? N’est-ce point à cause de ce mépris qu’elle a perdu le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. To
29 s. Lampe vide, la mèche se consume. Bois du lait, perds du temps, bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras col
30 usqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se perdre  ? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonsp
8 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
31 ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis perdu  ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
32 is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours perdus  : ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
33 oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les perd . Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
34 souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps Perdu , tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
35 les chrétiens, quand tout espoir humain semblait perdu , tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, tran
36 ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : ell
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
37 pe en croyant qu’un voyageur à longueur de chemin perd sa patrie : c’est souvent elle qu’il découvre le mieux quand il parco
10 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
38 nt ce fil rouge que je croyais tenir ? Où vont se perdre les sentiers de la mémoire, ces voies ouvertes à l’imagination ? Il y
39 en croyant qu’un voyageur, à longueur de chemin, perd ses ancêtres : c’est eux parfois qu’il s’en va visiter, quand il parc
11 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
40 i la joie trouve un espace où se déployer sans se perdre , la méditation des ciels bas, la passion des orages complets, et la p