1
nourris de solitude ; et puis des plaines qui se
perdent
en steppes — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement dan
2
etzsche, type du déchiré, qui glorifie l’instinct
perdu
, en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’acte ; le
3
berner et houspiller au jeu des sentiments. Elle
perd
son mordant à n’ordonner que des idées, trop soumises par leur nature
4
coquetteries. À force de se craindre dupe, elle a
perdu
le goût de se risquer, de découvrir. Et l’impuissance qui déjà la fra
5
timent, patrie de la lenteur, — encore un paradis
perdu
! C’était bien notre dernier luxe, notre dernière gravité. C’était en
6
ans cette intrigue monotone et serrée, et dont se
perd
à chaque instant le fil ? Ils improvisent tous un rôle, mais le ton s
7
e, — me regarde avec un reproche… Moi aussi, j’ai
perdu
pied. Ils sont toujours plus ivres. Rosette Anday levant sa coupe de
8
, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait
perdre
, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
9
sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait
perdu
, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Desti
10
des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y
perdre
le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
11
s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas
perdu
le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
12
ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous
perdrez
la tête. Donné à Bude. Le roi. » Visite à Babits Personne, à ma
13
ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se
perdent
dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà. Nou
14
ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se
perd
avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
15
que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà
perdue
(comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
16
hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont
perdu
comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
17
ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour
perdu
… Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
18
ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je
perds
mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
19
bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai
perdu
mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
20
nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute
perdu
et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
21
rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu
perds
les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
22
part en nous-mêmes, dans la brume où nous sommes
perdus
avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et qui rêve ; et rien
23
« laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est
perdu
, mais héroïquement attachées à leur terre, à leur grandeur — cette ra
24
y a plus qu’un passé d’héroïsme dans ces châteaux
perdus
, dans ce Waldburg gardien de quels secrets longuement, lentement fort
25
lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a
perdu
son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
26
hasard dans la forêt. Vers le soir, j’étais bien
perdu
. La lumière montait vers la cime des arbres, aux lisières d’une forêt
27
r profond du bois. Et je croyais m’enfoncer et me
perdre
dans le silence d’une mémoire bienheureuse. 17 mai 1929 Rentré
28
é ? N’est-ce point à cause de ce mépris qu’elle a
perdu
le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. To
29
s. Lampe vide, la mèche se consume. Bois du lait,
perds
du temps, bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras col
30
usqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se
perdre
? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonsp
31
ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis
perdu
! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
32
is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours
perdus
: ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
33
oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les
perd
. Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
34
souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps
Perdu
, tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
35
les chrétiens, quand tout espoir humain semblait
perdu
, tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, tran
36
ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en
perdrai
le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : ell
37
pe en croyant qu’un voyageur à longueur de chemin
perd
sa patrie : c’est souvent elle qu’il découvre le mieux quand il parco
38
nt ce fil rouge que je croyais tenir ? Où vont se
perdre
les sentiers de la mémoire, ces voies ouvertes à l’imagination ? Il y
39
en croyant qu’un voyageur, à longueur de chemin,
perd
ses ancêtres : c’est eux parfois qu’il s’en va visiter, quand il parc
40
i la joie trouve un espace où se déployer sans se
perdre
, la méditation des ciels bas, la passion des orages complets, et la p