1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 nom. J’en viens ici à notre troisième force : la personne . Voilà la création majeure de l’Occident. L’idée de la personne est c
2 à la création majeure de l’Occident. L’idée de la personne est certainement la plus originale, la plus profonde aussi qu’ait éla
3 s profonde aussi qu’ait élaborée notre Europe. La personne , c’est l’individu chargé d’une vocation qui le distingue de la masse
4 elie pratiquement à la communauté. Avec l’idée de personne , l’Europe est née ; avec elle, elle mourrait. J’indique tout de suite
5 indique tout de suite que le mal spécifique de la personne , c’est l’individualisme, qui a fait tant de ravages chez nos intellec
6 ttise qui paye » de Hollywood ! Dans l’idée de la personne s’enracine toute liberté concrète, créatrice et vécue. Au contraire,
7 toutes les modernes tyrannies. On ne peut forcer personne à être libre, alors qu’il faut forcer les masses à être masses. Et c’
8 orcer les masses à être masses. Et c’est pourquoi Personne égale Liberté, tandis que masse égale contrainte. Il n’y aura jamais
9  beaucoup plus que d’un général américain. Chaque personne fait obstacle à la fatalité. a. « Mesurons nos forces », Preuves, P
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
10 s), est d’une caste, d’un ordre, d’un Karma, dont personne n’est jamais sorti que par la mort (ou par la sainteté, une fois sur
11 manent entre le moi et le destin social, entre la personne libre et la fatalité, ne serait pas concevable hors d’un monde qui da
12 crasants ; contre la masse informe qui annule les personnes , mais aussi contre l’arbitraire et l’anarchie, qui vident de sens l’e
13 hrétienne à l’origine, de la valeur absolue de la personne humaine — de chaque personne humaine. Pour beaucoup d’entre nous l’ex
14 valeur absolue de la personne humaine — de chaque personne humaine. Pour beaucoup d’entre nous l’expression est passée au rang d
15 ces trois courants, culminant dans les notions de personne et de vocation, synthèse qui s’opéra durant les premiers siècles de n
16 maintenant, comment l’idée du moi distinct, de la personne — à la fois mère et fille de l’Europe — forme nos vies, permet qu’ell
17 ivités. Ôtez le moi distinct, le droit d’être une personne , et du même coup nos vies n’auraient plus sel ni sens : voilà bien da
18 ianisme a permis de concevoir, et que je nomme la personne . C’est un homme à la fois libre et responsable, libre parce qu’il est
19 inconcevables sans cette notion originelle de la personne . Prenons d’abord le phénomène de la révolution, si typiquement europé
20 ui ont permis l’apparition du concept chrétien de personne  ; les révolutionnaires ne peuvent se former que dans un monde qui tie
21 r rire de soi-même, il s’agit d’exister comme une personne consciente, et de prendre distance par rapport à ce que l’on se voit
22 e l’on se voit être. Dans l’humour, c’est donc la personne qui juge son propre individu… J’en viens à un dernier exemple, le Pro
23 est la patrie du moi distinct, des individus, des personnes , de ceux qui veulent se rendre compte de leur vie pour leur propre co
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
24 plaint, il est vrai. Mais l’élite des USA aussi. Personne encore n’a proposé de remède au mauvais goût, ni au goût des lectures
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
25 indirectes » ; et ces pseudonymes figuraient les personnes d’un drame dont lui seul détenait la clé. Ce ne fut qu’à la fin de sa
26 complexe. S’il passait tout de suite à l’attaque, personne ne l’écouterait. Il faut donc qu’il commence par séduire le public, q
27 : « C’est le Christ, le Fils de Dieu, la Deuxième Personne de la Trinité. » L’incertitude objective, telle que la définit Kierke
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
28 res par exemple, mais aussi et surtout, parce que personne ne peut dire au savant : « Tu penseras, tu chercheras, tu découvriras
29 as, tu découvriras jusqu’ici et pas plus loin ! » Personne ne peut lui dire cela sans tuer en lui l’élan intime de la recherche,
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
30 es autres femmes ?   Distinguer l’individu et la personne . — La confusion de notre vocabulaire, relevée par Eugen Kogon, est l’
31 l’on se met hors d’état d’opposer à l’individu la personne au lieu de la masse ; aux désordres de la démocratie, la démocratie s
32 corps social ? Si nous avons perdu le sens de la personne , de l’être-en-relations tel que l’ont défini dans leurs longues dispu
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
33 ernement ne cesse d’affirmer que l’URSS ne craint personne . Les Américains n’ont pas du tout peur des Russes, mais leur gouverne
8 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
34 vèlent ses puissances d’envoûtement. Ennemi de la personne et de sa liberté, si j’en juge par ses vrais effets, il n’en demeure
35 n monde investi et structuré par la réalité de la personne et de ses « notes » les plus certaines : la vocation, la conversion e
36 monde, et de Dieu lui-même. Tout ici rappelle la personne , imite sa forme et reproduit son paradoxe, bien qu’en un reflet inver
37 de l’acte irréversible, engageant sans retour la personne . Et pourtant, la passion réinvente un des profonds secrets de l’évasi
38 tions, il faut remonter à notre dialectique de la personne . Ce n’est pas la personne qui se détache d’abord du corps magique de
39 notre dialectique de la personne. Ce n’est pas la personne qui se détache d’abord du corps magique de la tribu, mais c’est l’ind
40 la conversion, mais, au lieu de se retrouver une personne engagée, il est devenu le soldat politique embrigadé. Que le Parti ré
41 nsfert décisif de l’idée de vocation, passant des personnes aux nations. ⁂ Mais cet État-nation, une fois doué de toute la person
42 être, en vérité, du seul fait qu’il n’est pas une personne . Mais le ferment du christianisme originel, son exigence de l’absolu
43 mais seulement que la dialectique formelle de la personne est plus profondément active qu’on ne le pensait naguère dans l’âme d
44 ent plus. « Ne mêlons pas, fût-ce une seconde, la personne grandiose de Saint-Just, au triste Marat… », écrit l’un d’eux. L’incr
9 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
45 atière (août 1955)r Genèse théologique de la personne Les mémoires d’un Grégoire de Nazianze, les chroniques de l’époque
46 e d’un iota18, en réalité, de la définition de la personne , à partir des Personnes divines, et particulièrement de celle du Chri
47 té, de la définition de la personne, à partir des Personnes divines, et particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai ho
48 l est un corps distinct, mais il ne devient une «  personne  » qu’en vertu des relations civiques ou juridiques dont il est porteu
49 persona est sui juris, servus non est persona (la personne étant définie par sa valeur juridique, l’esclave n’est pas une person
50 par sa valeur juridique, l’esclave n’est pas une personne ). Ainsi l’individu n’était qu’atome, et la persona que valence ; l’un
51 Divinité révélée en Jésus. Ainsi naquit l’idée de Personne , terme purement théologique aux yeux des Pères de Nicée, mais qui dev
52 rai Dieu » et « vrai homme » en une seule et même Personne , et si cette Personne à son tour est à la fois vraiment distincte et
53 omme » en une seule et même Personne, et si cette Personne à son tour est à la fois vraiment distincte et vraiment reliée au sei
54 nce du type diastole-systole, qui dissocierait la personne . Il s’agit bel et bien de vivre leur tension. Et c’est ainsi qu’à tou
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
55 t le danger de la technique, et ses effets sur la personne humaine. Ces diatribes cent fois répétées contre la « mise en esclava
56 is ». Elle prétend « satisfaire » des besoins que personne n’éprouvait du tout. On n’a pas inventé l’auto parce que l’homme en a
57 t l’augmentation du risque de l’homme en tant que personne , qui est le risque de la liberté ? 32. L’examen des circonstances
11 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
58 régie par un chef souverain qui n’est comptable à personne se trouve entre les mains d’un malade », écrivait Simone Weil au temp
59 u produit de leur commune exploitation du peuple, personne ne songe à contester à ces joyeux et francs butors l’usage enfin « dé
60 ir objectivement les intérêts de… », etc. Rien ni personne ne les obligeait, eux, à croire que nos dénonciations du communisme —
61 … Une seule chose est certaine : les échanges de personnes , d’idées, d’informations et de produits se multiplient déjà et ne s’a
62 as l’avis de Sartre, qui écrit : « Le culte de la personne … coûtait cher en vies humaines et en biens matériels, mais il ne nuis
63 leur auteur. Mais Sartre parle d’un « culte de la personne  ». Étrange erreur, venant d’un philosophe. Toute dictature, en effet,
64 le culte de la personnalité, mais le mépris de la personne . 46. « Plus on est de fous, moins ça se voit », pourrait au mieux me
12 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
65 pendant une minute de silence. Quatre-vingt-mille personnes , dit un journal. C’est la moitié du peuple de cette ville, dont un qu
13 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
66 ignorait le mot, mais faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait, mais il était fort riche et souvent généreux, pourvu d’u
14 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
67 u revirement : l’intervention russe à Budapest. «  Personne n’a vu que l’intervention était l’expression d’une politique », écrit
68 on d’une politique », écrit Sartre. Admettons que personne ne l’ait vu à part lui. L’histoire récente de notre philosophe se rés
15 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
69 dira que tout le monde le sait, mais je vois que personne n’y croit chez les soi-disant libéraux, puisqu’ils jettent les hauts
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
70 expédient quand il s’agit de se prononcer sur une personne , entre hommes d’une qualité sensiblement égale, comme il arrive dans
71 n peut vérifier, il n’est plus question de voter. Personne ne veut élire au suffrage universel un joueur de football, un cyclist
17 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
72 uteurs, un feu vert, un feu rouge clignotant pour personne dans le crépuscule désertique, point parmi des milliards d’autres poi
73 usée, c’est son destin qui nous fascine, c’est sa personne , et le drame qui les met aux prises. Mais si le siècle qui vient reti
18 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
74 ut salut pour tous et pour chacun. Son idée de la personne en puissance dans tout homme, son idée de l’amour du prochain, son an
19 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
75  Il est normal, écrit-il, qu’un certain nombre de personnes , maltraitées par la vie, aient besoin de croire en Dieu et surtout en
76 Problème particulier d’une monarchie française. —  Personne ne peut douter que la Ve République soit une forme de monarchie très
20 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
77 y insiste) n’épouse l’american way of life, en la personne d’une bourgeoise accomplie, que pour l’amour fou de sa fille. Mais ce
78 méricain qu’il découvre et décrit ainsi mieux que personne , dans le même temps qu’il se voit rejeté par le milieu social, ses lo
79 st faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’on peut prendre dans ses bras, alors
80 bras, alors que ce qu’on aime réellement c’est la personne provoquée par la passion, cette idole barbare, qui n’est pas la même 
81 il faudrait croire qu’on n’aime pas réellement la personne réelle et qu’on aime réellement une personne irréelle ? — Là est le n
82 t la personne réelle et qu’on aime réellement une personne irréelle ? — Là est le nœud de l’affaire : dans tous les rapports ext
83 l’affaire : dans tous les rapports extérieurs, la personne réelle doit représenter la personne rêvée et même ne faire qu’un avec
84 xtérieurs, la personne réelle doit représenter la personne rêvée et même ne faire qu’un avec elle. D’où les innombrables confusi
85 grand nombre vont aux romans écrits à la première personne et par une femme, décrivant des situations quotidiennes et des sentim
86 dra jamais que de l’être même : l’autonomie de la personne aimée, son étrangeté fascinante ? 72. On sait que Musil est mort à
21 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
87 ème chrétien du Dieu-Homme, d’où naît celui de la personne , générateur de l’Occident. Problème ambigu s’il en fut, et qui échapp
88 radoxe, du sacrifice et du Retour (Umkehr), de la Personne et de la Liberté. Monde viril où ne peut régner que « cette prose qui
89 non point à partir du Mythe, mais à partir de la Personne , par désespoir »86. Suit une digression sur la Duse, et subitement, K
90 œuvre est de libérer ce moi conscient (qui est la personne ) du moi factice, du personnage et de son masque, laissant alors paraî
91 à rebours », vous nous avez montré la voie de la personne , le passage vers l’esprit et vers la liberté, qui est souffrance et v
92 ent passer de cette réalité qui est liberté de la personne , à celle du zen qui est négation du personnel ? Ou plutôt, saurez-vou
93 de passer du monde magico-mythique à celui de la personne et de la liberté. 88. C’est là qu’on trouvera la scène du Maître qui
22 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
94 nnent son vrai sens, son sens humain, pour chaque personne . La politique, nous n’y échapperons pas, et il est inutile d’insister
95 a propre aventure et d’affronter le mystère de sa personne . Telle est la fin dernière de toute communauté, et la seule mesure qu
23 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
96 ure possibilité, — possibilité pour l’esprit. Car personne ne fréquente ce lieu, sauf un petit insecte qui se hâte, lente festin
97 e au cœur du mythe qu’il n’a pu que rêver, que sa personne refuse, et qui est son Ombre. J’ai cherché bien longtemps le point de
98 n permanente et toujours refoulée. C’est pourquoi personne d’autre n’a mieux jugé ce mythe. La thèse de Kierkegaard sur Don Juan
99 gaard. Don Juan est une puissance, et non pas une personne  : Quand Don Juan est conçu musicalement, j’entends en lui tout l’inf
100 arce que la musique ne me le représente pas comme personne ou individu, mais comme puissance.96 Don Juan est un mouvement, une
101 priment à coup sûr les données essentielles d’une personne . Qu’est-ce que Don Juan pour ce célibataire parfaitement libre de men
102 n le refusant, il le voit et le définit mieux que personne  ; du même coup il se définit, contre lui mais non pas sans lui. Il ne
103 vec une morale sans passion. Je vois enfin que la personne de Kierkegaard est ce système qui se définit par la mise en tension e
104 velle des esprits — et c’est lui que j’appelle la personne . Finalement, cet Individu s’exemplifie dans le destin, ou pour mieux
105 Nietzsche » n’a pas été tranché par la folie. Et personne n’en a mieux formulé les données que Nietzsche lui-même. Le dernier
24 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
106 ’échanges soit positive pour l’une et l’autre des personnes composant le couple. Une telle synthèse peut devenir plus ou moins st
107 l’âme n’étant plus confondue avec l’esprit ou la personne , le sens est clair : le refus de la durée, chez Don Juan, équivaut au
108 s d’aimer sans aimer le prochain. N’étant pas des personnes , mais des puissances, ils ne sauraient s’aimer eux-mêmes, ce qui est
109 on s’établit tout d’abord à l’intérieur de chaque personne , entre l’individu, qui est l’objet naturel, et la vocation qu’il reço
110 e les deux sujets-objets que constituent les deux personnes mariées. Elle s’établit enfin entre le couple et la communauté humain
111 , il aura tôt fait de ruiner mariage, modération, personne , et la vie même. Mais sans eux, que seraient nos amours ? 123. L
25 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
112 s Nations unies, dont l’URSS est membre : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien. » Dans ses notes
113 nomique de tout État ne regarde que son peuple et personne d’autre ». Cette déclaration solennelle, tous les peuples du monde l’
26 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
114 c’est tout. (À la Cour, on ne rencontrait que des personnes qui avaient été « présentées », et que tout le monde était censé conn
27 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
115 faire ? Question oiseuse ainsi posée en termes de personnes par toute la presse, et par cette opinion publique qui n’est rien d’a
116 supranationale. » Or, dit-il aujourd’hui, comme «  personne ne me propose l’Europe intégrée, je crois préférable d’avoir l’Anglet
117 r 1963 — il faut bien qu’on l’admette avec Spaak, personne n’a proposé un plan d’union tant soit peu imaginatif, voire sérieux.
28 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
118 iner que l’un des deux « Grands » la souhaite. Et personne en Europe ne la propose : il est trop clair que cette formule totalit
119 re économie a dû passer de quatre-vingt-dix-mille personnes en 1950 à huit-cent-mille en 1963. Que peuvent bien signifier, dans u
120 ble » serait une catastrophe pour la Suisse. Mais personne ne la préconise en réalité. Il est clair en revanche qu’une Europe fé
121 dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Personne n’ose donc crier trop fort, et c’est peut-être mieux ainsi. Mais notr
122 revanche, pour la complexité, la Suisse ne craint personne  ! Voici quelques raisons qui me portent à croire à l’avenir de ses fo
123 entier, et pour la modestie on ne craindrait plus personne . Cette image convenue de la Suisse de naguère ne ferait sourire ou ri
124 dérales européennes146. La Suisse, qui n’inquiète personne , se voit ainsi réinstallée et confirmée dans son statut traditionnel 
29 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
125 portes condamnées, où chaque invité amènerait une personne inconnue des autres, tous étant costumés et masqués, les propos échan
126 is découvert quelque chose dont je pense bien que personne ne parlera dans les centaines d’articles à paraître ces prochains jou
127 si en mars 1945, lorsque parurent à New York mes Personnes du Drame . Breton me dit que sa femme en ayant lu quelques chapitres,
128 emin qui ne pouvait exister que pour lui seul. De personne je ne suis à ce point sûr qu’il a toujours suivi — avec autant d’auda
30 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
129 des responsables de quelques-uns de ces congrès. Personne , sauf Joseph Retinger peut-être, ne prit part à tous. Je serai donc f
130 rts, en face du Montreux-Palace, voici les trente personnes annoncées par Silva, autour d’une table, oui, mais sur une scène, et
131 s, qui est celle d’un très vieux Parlement, mille personnes , mille Européens. Je reconnais dans la foule quelques têtes, la moust
132 périeure aux États à laquelle puissent en appeler personnes et collectivités ». Tout cela verra le jour à partir de 1950, en appl
133 de culture déjà existante et sur les droits de la personne , antérieure et supérieure à ceux de l’État ; de revendiquer une forme
134 Sandys fit un signe impérieux de la main afin que personne ne se lève dans la salle. J’eus une faible revanche (mais seulement d
135 stand up at that ! We should all stand up ! »162 Personne ne bougea cependant. Et le Congrès prit fin dans l’enthousiasme, mais
136 épuiser assez vite en querelles de factions et de personnes , ou en initiatives mal exploitées. À La Haye, Paul Reynaud avait dépa
31 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
137 le monde admet qu’il faut faire — et que pourtant personne ne fait ? Eh bien ! chacun le sait, rien n’est moins mystérieux : l’o
138 our but la Puissance collective ou la Liberté des personnes . Il nous faut le décider, en toute conscience, et vite ; car le choix
139 es plus grandes possibilités d’épanouissement des personnes , de participation des citoyens et d’autonomie des communautés (la pro
140 aider : les échanges culturels, les mouvements de personnes , la concertation rationnelle des productions industrielles et agricol
141 i nos partis, nos confessions et nos régions, nos personnes mêmes ! Il y a dans chaque pays un nord et un midi ; dans chaque Égli
142 évangélique et une aile ritualiste ; dans chaque personne qui réfléchit une droite et une gauche… La renaissance des régions