1
tention : ils sont tous nés d’un même souci de la
personne
et de son rôle dans la communauté ; et tous, ils s’adressent à la Sui
2
une conférence sur le protestantisme créateur de
personnes
. C’est qu’avant de rien proposer, il convient de dire qui l’on est, d
3
ssion générale s’est instituée sur les notions de
personne
, d’individu et de personnalité. Il existe un mouvement personnaliste
4
trer l’importance concrète d’une définition de la
personne
pour toute action dans la cité4. Ces discussions, souvent encombrées
5
este pas moins que le mot d’ordre « Défense de la
personne
humaine » est devenu le slogan par excellence des hommes d’État démoc
6
s théoriques que l’on a proposées entre individu,
personne
et personnalité. Je préfère illustrer ces notions par des exemples hi
7
rues dans l’Histoire les notions d’individu et de
personne
, et les systèmes qui s’y opposent, nous verrons mieux comment se situ
8
les deux tiers de la population, ne sont pas des
personnes
, puisqu’ils ne jouent pas de rôle dans les rouages de l’État. Il est
9
l est important de rappeler ce sens romain du mot
personne
. Je le traduirais volontiers en langage moderne par le terme de solda
10
vec son sens nouveau, et la réalité sociale de la
personne
, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour mieux dire, des
11
ception occidentale de l’homme : l’individu et la
personne
. Et vous voyez que la distinction entre ces deux vocables si courants
12
ollectiviste. Il fallait le prévoir. En effet, la
personne
chrétienne était une sorte de paradoxe : elle unissait l’individu lib
13
aître ou à s’altérer, la communauté fondée sur la
personne
courait le danger d’une double déviation : d’une part vers l’individu
14
oir politique tendait à opprimer la liberté de la
personne
, en absorbant celle-ci de plus en plus dans des engagements séculiers
15
er pour proclamer les droits et les devoirs de la
personne
chrétienne — c’est la Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Q
16
de la Réforme. Calvin ni Luther n’ont parlé de la
personne
en soi. Ils n’ont pas fait une théorie personnaliste, ils ne paraisse
17
ur sauver l’Église véritable, car, écrit-il, « si
personne
n’allait au-devant pour rembarrer ces deux vices, toute la pureté de
18
ise primitive était une communauté spirituelle de
personnes
, d’hommes nouveaux, à la fois libres et engagés, constituant une mult
19
de Calvin, dans la diversité « des Églises et ses
personnes
particulières ». Car non seulement il y a plusieurs Églises, mais à l
20
eur de chaque Église locale, il y a diversité des
personnes
particulières, c’est-à-dire des vocations. Avec ce terme, Calvin n’aj
21
orte une précision capitale à la définition de la
personne
. À tel point que je dirais volontiers que la définition protestante d
22
is volontiers que la définition protestante de la
personne
, c’est la vocation. La persona romaine, c’était le rôle joué par un i
23
e joué par un individu dans le plan de l’État. La
personne
chrétienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme dans Son
24
e nous retrouvons ici le paradoxe essentiel de la
personne
: à la fois libre et engagée, distincte et reliée à nouveau. Car le r
25
ns la société, à sa juste place. Notons que si la
personne
doit être respectée par l’État, ce n’est pas en vertu d’on ne sait qu
26
ct des diversités en politique, et le respect des
personnes
dans la vie privée. L’un entraîne l’autre, l’un ne va pas sans l’autr
27
r d’une autre manière encore. Qui dit respect des
personnes
, dit préoccupation de les éduquer. Et vous savez que les problèmes d’
28
notions fondamentales telles que l’individu et la
personne
, abordons notre siècle et l’histoire présente. Car en définitive, c’e
29
t celui des nations qui respectent l’Église et la
personne
. Nous y trouvons des formes de gouvernement aussi disparates que poss
30
forts pour lever le masque, et leur mépris de la
personne
. Voici, à mon avis, les causes de ces deux phénomènes. En Russie, en
31
art il a toujours favorisé le développement de la
personne
et donc la formation d’élites civiques actives, on comprendra sans pe
32
ers qui menacent en permanence notre morale de la
personne
. Je vais le montrer par deux exemples dont j’essaierai de tirer des c
33
adoxe vivant que représente en chacun de nous, la
personne
: l’homme qui sait ce qu’il doit engager tout en gardant sa liberté,
34
second point : quelle est la condition faite à la
personne
dans les pays totalitaires ? C’est très simple. On a détruit l’un des
35
ès simple. On a détruit l’un des deux pôles de la
personne
: celui de la liberté ou de l’autonomie, et l’on a tout réduit à l’au
36
ennent possibles. Certes, l’on crée des ersatz de
personnes
, ou plutôt de personnalités — des milliers de petits Führer — mais c’
37
nalités s’appelle au vrai : caporalisation. Et la
personne
ainsi comprise n’est plus qu’à peine une persona au sens romain, un r
38
entive, inattaquable tant qu’elle reste pure, des
personnes
librement solidaires, telles qu’en forme l’éthique protestante. Seule
39
est bien souvent que le résidu, l’empreinte d’une
personne
sur un individu qui ne croit plus à sa vocation, et qui a simplement
40
l’importance pratique de cette distinction entre
personne
et personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités éne
41
ni surtout ne veut former, ce sont justement des
personnes
, des vocations irréductibles aux ambitions spirituelles de l’État. Ce
42
ctibles aux ambitions spirituelles de l’État. Ces
personnes
-là, ce sont ses véritables adversaires, les seuls sérieux, et il le s
43
ue l’on ne peut pas tolérer, c’est précisément sa
personne
, c’est-à-dire sa vocation particulière, qui est de prêcher l’Évangile
44
ent opérer, dans le concret, la distinction entre
personne
et personnalité. Je ne vois aucune raison de lui laisser le bénéfice
45
entre et l’axe même de la notion chrétienne de la
personne
, à la fois libre et engagée. Il en résulte que la Réforme, et spécial
46
et d’abord contre les déviations humanistes de la
personne
: transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraimen
47
« personnalités », mais de nos vocations, de nos
personnes
, alors seulement nous pourrons répéter la fière devise des vieux hugu
48
te guerre étrange, si lentement engagée, comme si
personne
n’y croyait tout à fait, comme si personne n’avait très bien compris
49
mme si personne n’y croyait tout à fait, comme si
personne
n’avait très bien compris pourquoi les peuples, tout à coup, commença
50
s un monde à ce point stupéfié par une guerre que
personne
ne voulait, et qui tout de même, était là ? Il n’y avait plus qu’à se
51
les de l’action. Si les discours ne trompent plus
personne
, si les mots n’ont plus de pouvoir, si les critiques même les plus pe
52
nstres froids. » Mais à part ces deux solitaires,
personne
ne sut ou n’osa voir à quoi devait conduire le Progrès, abandonné à s
53
, nous en avons ajouté d’autres sur lesquels plus
personne
ne s’entend. Tout le monde veut défendre l’esprit, mais pour certains
54
munauté nouvelle. Voilà l’homme que j’appelle une
personne
: il est à la fois libre et engagé, et il est libéré par cela même qu
55
nous souffrons sont avant tout des maladies de la
personne
. Quand l’homme oublie qu’il est responsable de sa vocation envers ses
56
homme redevient conscient des vrais besoins de sa
personne
. Prenons le domaine de l’histoire, par exemple. Nous y voyons s’opér
57
volonté de recréer des groupes à la mesure de la
personne
, matériellement et moralement, que je vois la commune mesure de la ci
58
de et une culture sur la base de la diversité des
personnes
et des vocations, c’est aujourd’hui le seul moyen de préparer une pai
59
ssi de ses échecs, que nous connaissons mieux que
personne
. Tout mon espoir est qu’il se forme ici des équipes de fédérateurs, d
60
ns encore su conserver une cité à la mesure de la
personne
, nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce
61
s matérielles, ou sociales, ou nationales. Ce que
personne
n’a jamais eu l’idée de mettre en question parmi nous. Par exemple, d
62
l’opposition tragique à l’intérieur d’une même «
personne
», des vocations spéciales d’autres nations. Et c’est là notre vocati
63
de l’équilibre fondamental entre les droits de la
personne
et ceux de la communauté. 20. On pourrait signaler aussi la garde de
64
véritablement personnaliste. La philosophie de la
personne
est d’ailleurs la seule philosophie acceptable pour le fédéraliste. J
65
hie acceptable pour le fédéraliste. Je définis la
personne
comme l’homme à la fois libre et engagé, à la fois autonome et solida
66
tral et l’autonomie des régions fédérées. Car une
personne
, au sens où je l’ai définie, sait qu’elle doit normalement sacrifier
67
j’entends l’exercice libre des vocations. Pour la
personne
, point de contradiction de principe entre ces deux nécessités vitales
68
encore et surtout, par volonté. Leur esprit, leur
personne
, retrouvent ainsi plusieurs grandes dimensions, au-delà des limites d
69
n européenne, si elle se fait, sera faite par des
personnes
, et non point par des troupes, au sens politicien du terme. Les troup
70
quement au pouvoir des systèmes totalitaires. Les
personnes
, telles que je les définis, ne peuvent vouloir qu’un organisme fédéra
71
ne troupe d’employés anonymes, mais une équipe de
personnes
responsables.) C’est le charisme de la Suisse que de produire des hom
72
du Christ qui n’ont de sens que par rapport à sa
Personne
, à son Royaume, à son Éternité. Répéter que les tièdes seront vomis,