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rice au moment du sevrage. Mais la doctrine de la
personne
, que leurs œuvres et leur vie illustraient à mes yeux, m’apparaît plu
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, chercher l’homme, c’est tenter de surprendre la
personne
. Voir des formes, épouser des rythmes — qu’ils soient de verbe ou de
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de tension du combat spirituel où l’homme devient
personne
, et « s’autorise » d’une vocation unique. Pourtant, ces témoignages v
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même, équivoques. Et cela tient à la nature de la
personne
qui s’y révèle. ⁂ S’il est vrai que la personne pure consiste dans la
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a personne qui s’y révèle. ⁂ S’il est vrai que la
personne
pure consiste dans la pure coïncidence d’une vocation et d’un individ
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nce d’une vocation et d’un individu ; et si notre
personne
toujours impure consiste dans l’approche d’une vocation qui s’empare
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s révélées par l’Esprit, il est bien clair que la
personne
, pure ou impure, ne sera jamais visible en soi. Car des protagonistes
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s de la lutte. Nous ne serions assurés de voir la
personne
intégrale dans ses actes, que si nous étions assurés d’une parfaite i
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tte, des résistances et des coups bas. Toutes les
personnes
humaines sont équivoques, inadéquates et dramatiques. Mais alors la p
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voques, inadéquates et dramatiques. Mais alors la
personne
absolue ne serait-elle qu’un mythe, une nostalgie, une extrapolation
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eux et le touchaient, ne pouvaient croire à cette
Personne
. Ils voyaient et touchaient l’individu Jésus, le charpentier de Nazar
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était l’identité parfaite de Jésus-Christ, en une
Personne
. À tout jamais, pour l’homme de chair et de raison, ce trait d’union
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, elle nous personnifie à notre tour. Ainsi notre
personne
nous demeure cachée — demeure « cachée avec le Christ en Dieu » — et
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s déterminations purement humaines. Mais si notre
personne
reste à nos propres yeux un mystère et une promesse, qu’en sera-t-il
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oblème résolu. Connaître la grandeur unique d’une
personne
, c’est d’abord mesurer les tensions singulières au sein desquelles el
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reprise. Et c’est pourquoi, dans ces études de la
personne
, je m’attache à des écrivains. Il est clair qu’ils ne détiennent pas
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s les contradictions qui trahit l’existence de la
personne
. ⁂ Il me semble que toute incarnation d’une pensée dans une vie ou d’
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ut se résoudre que par le fait d’une création. La
personne
se connaît elle-même dans les actes par lesquels elle assume en unité
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devant « l’absurdité » du transcendant, c’est la
personne
essentiellement énigmatique de Franz Kafka ; le négatif, en quelque s
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ujet que j’ai embrassé : la tension créatrice des
personnes
. Je n’offre au lecteur qu’un effort. Je lui demande d’éprouver certai
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au drame dont, maintenant c’est à nous d’être les
personnes
. Incipit tragœdia ! Août 1939 1. Rudolf Kassner : Les Éléments de l
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he, un remède dont il doit arriver à se délivrer.
Personne
moins que lui n’a choyé son mal. C’est seulement lorsque Faust, à la
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Faust est un anti-Goethe — ou mieux : c’est la «
personne
» de Goethe triomphant de son « individu ». ⁂ Telle est la sagesse de
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ûr, c’est qu’à la différence d’un Nietzsche même,
personne
ne parviendra jamais à « utiliser » Kierkegaard pour des fins politiq
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t le jeu dans nos vies, ce qui est vraiment de la
personne
et ce qui n’est que masque ou personnage. Un écrivain français, dont
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e à un rapport unique, celui-là même qui fonde la
personne
humaine. Aucun autre principe d’unité n’existe, au sens actif où Kier
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mation, nouveauté pure dans le monde, vocation et
personne
attestée, prophétie de l’éternité qui vient à nous. 2.Il n’est d’a
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ictoire de la Parole sur la chair, autorité de la
personne
sur l’anarchie individuelle. C’est ici qu’on touche au mystère, sans
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a mis des marques victorieuses. Qu’est-ce que la
personne
? C’est la vision et le visage du héros, sa vision contre son visage,
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encore à son origine. Cela tient à l’absolu de la
personne
qui l’initie. Le désespéré, le douteur, ou simplement l’homme dépourv
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’acte et il meurt au hasard, sans avoir rencontré
personne
ni soi-même44. Il vit dans la forme du monde : et ce n’est point qu’e
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u dans le monde les petits et les méprisés ; — et
personne
ne rit.50 C’est alors que paraît le rire de Kierkegaard. Ce n’est p
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s qui se fuient, eux et leur vocation. Elle n’est
personne
et tire de là son assurance dans le crime. « Il ne s’est pas trouvé u
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e femmes, dans l’illusion d’être une foule et que
personne
peut-être ne saurait dire qui l’avait fait ou l’avait commencé, cell
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re tous, chacun croit qu’il s’agit des autres, et
personne
ne se sent atteint ; mais si l’on parle au solitaire de son angoisse,
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ans contenu ; pour le chrétien, la primauté d’une
Personne
. 29. « Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sent
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is, répondit naguère : « Je n’ai jamais rencontré
personne
. » 45. Crainte et tremblement. 46. Journal, tome X. 47. « Là enc
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mais K. ne parvient à l’instance suprême ; jamais
personne
d’ailleurs n’a pu y parvenir. À la dernière page, on le tue, mais dan
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e chose ? Mais il est impossible de savoir quoi :
personne
n’a traversé le voile et les messages interceptés ne sont pas clairs…
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foi, et sans autre fin que terrestre. École de la
personne
, elle peut aussi devenir une simple école de personnalités… D’où la m
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te sagesse, même chrétienne d’inspiration ? Et la
personne
kierkegaardienne, fondée dans la pure transcendance, ne peut-elle pas
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5.Luther et la liberté de la
personne
Dire qu’on ignore Luther en France serait exagérer, mais dans le se
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problème le plus ardu que pose l’autonomie de la
personne
: le problème de sa liberté et du fondement dernier de sa responsabil
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du fondement dernier de sa responsabilité. Car la
personne
est dans la vie de l’individu à la fois l’élément libérateur — par ra
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la vocation. En d’autres termes, la liberté de la
personne
n’est pas un attribut de l’individu en soi, mais elle lui est attribu
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la dialectique non plus de l’individu mais de la
personne
du chrétien : « Le chrétien est un maître libre sur toutes choses, et
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maître libre sur toutes choses, et n’est soumis à
personne
. Le chrétien est en toutes choses un serviteur, et dépend de tout le
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i trahirait, dans ce complexe individuel la vraie
personne
. D’autant plus que certains détails, certaines allusions et beaucoup
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principe de l’intime hiérarchie révélatrice de sa
personne
. Ce serait la tension instituée entre une exigence esthétique dont le
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sa fin. On n’imagine pas d’aborder l’œuvre et la
personne
de Ramuz d’une façon systématique. Non que cette œuvre et cette perso
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façon systématique. Non que cette œuvre et cette
personne
ne comportent aucun système : mais il est si totalement exprimé qu’on
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rire le « pays » de Ramuz, c’est aussi décrire sa
personne
, à la manière du physiognomoniste plutôt qu’à celle du psychologue. M
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, qui est aussi le sens de la lenteur des choses.
Personne
, en Occident, n’a salué la Révolution russe avec un enthousiasme plus
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ès 1917, dans certaines pages du Grand Printemps.
Personne
plus que lui ne serait digne de revendiquer la qualité de « communist
55
it sur l’œuvre de Ramuz. Mais presque rien sur sa
personne
, au sens où je l’entends ici. La seule critique où se révèle un génie
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on : front et menton. Si vous voulez découvrir la
personne
, examinez le rapport qui unit le front au menton, la bouche aux yeux
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unit le front au menton, la bouche aux yeux : la
personne
n’a pas d’autre siège, elle est ce complexe de tensions, cette équati
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curieuse ellipse d’un visage. IVFormule d’une
personne
Leur poésie ne commence pas pour eux avec le commencement de leur
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ommence pas pour eux avec le commencement de leur
personne
; elle ne commence à vrai dire que là où leur personne prend fin. Ell
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nne ; elle ne commence à vrai dire que là où leur
personne
prend fin. Elle n’est pas dans le contact aussi direct que possible a
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: « Sa poésie commence avec le commencement de sa
personne
; elle prend fin là où commence pour lui l’impersonnel. Elle est dans
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nique de l’œuvre de Ramuz, et la définition de sa
personne
en exercice. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l’élémentaire
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ation de la vision par l’acte. Instauration de la
personne
dans la tension entre l’objet et la volonté formatrice, rédemption pa
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un art dont la genèse se confond avec celle de la
personne
. Dans un essai où je crois distinguer l’aveu de soi le plus direct qu
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et l’authentique raison d’être, l’identité d’une
personne
. Je vois, j’apprends, j’entends la voix d’un homme. N’est-ce pas asse
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aille jusqu’au tenue. Le fondement dernier de la
personne
est témoignage. Témoigner, c’est risquer en dépit de tout et de soi,
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la vocation de l’homme, la charité cosmique de la
personne
chrétienne identiquement, c’est alors d’embrasser d’un seul geste, de
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ssi le problème crucial de toute définition de la
personne
. Car nous sommes constamment tentés d’assimiler le Moi profond et ses
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seule est vraiment vocation. Un philosophe de la
personne
verra donc le plus grand intérêt à préciser le parallèle entre mystiq
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l’être aimé, sur la mort duquel on médite, est la
personne
du Christ crucifié, — ou se confond avec elle indiscernablement. Les
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la mort de Tristan et d’Isolde… IIIMystique et
personne
L’exemple des romantiques allemands illustre une relation profonde
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econnaître aussi que s’y révèle une maladie de la
personne
. Le paradoxe de l’expression d’un Indicible est tellement essentiel a
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evenons une dernière fois sur nos définitions. La
personne
est en nous l’être spirituel, responsable d’une vocation, et trouvant
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devant Dieu. Si la santé de la foi fonde la vraie
personne
, elle doit fonder aussi la vraie communauté. Et à l’inverse, toute ma
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e communauté. Et à l’inverse, toute maladie de la
personne
doit affecter la collectivité. Ainsi décrire un phénomène de masses e
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n phénomène de masses en termes d’étiologie de la
personne
, ce serait fournir la nécessaire contrepartie des analyses kierkegaar
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qui signalent la maladie romantico-mystique de la
personne
. Le mouvement hitlérien, dans son essence, m’apparaît comme un romant
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titudes de l’homme en face de son destin et de sa
personne
. Le national-socialisme apparut comme une réaction de défense à l’hum
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mande, dans le drame où se joue le sort de chaque
personne
. Oui, qu’il s’agisse de l’homme seul ou des masses, ce drame sera tou