1
les affiches électorales : j’y vois la preuve que
personne
ne sait plus le prendre au sérieux. Gardons secrets nos élans vertueu
2
en effet, sur la chance de l’homme concret, de la
personne
. Ils réputent abstraites ces « nécessités historiques » qui, selon l’
3
he et à droite pour justifier les trahisons de la
personne
, n’existent réellement qu’à partir du moment où l’homme n’existe plus
4
vent plus distinguer l’homme en tant qu’homme, la
personne
. L’aspect pathologique et proprement fiévreux des grands mouvements s
5
des mythes collectivistes nés de la maladie de la
personne
. Puis il s’agit de retrouver une définition concrète de la personne.
6
s’agit de retrouver une définition concrète de la
personne
. Enfin de la traduire en institutions et coutumes. Ou, tout au moins,
7
pe de cohérence s’appelle la responsabilité de la
personne
humaine. En d’autres termes, c’est une politique dont chaque temps et
8
subordonnés à la défense et à l’affirmation de la
personne
, module universel de toutes les institutions. Cette politique s’oppos
9
eut être humanisé. Le but de la société, c’est la
personne
. On n’y atteindra jamais que par une politique établie dès le départ
10
rait que la Pensée s’en mêle. Il nous parle de la
personne
: il veut qu’elle soit la mesure de tout, mais il ajoute qu’elle est
11
. Ce n’est que très accessoirement l’histoire des
personnes
, de quelques génies, par exemple. Quand nous disons destin du siècle,
12
uvrait avec angoisse qu’elle n’avait plus rien ni
personne
à servir. C’est l’état le plus dégradant. On vit alors, chez les meil
13
raison d’être personnelle ? Voulons-nous être des
personnes
? Voilà le mot lâché. Je connais la réaction qui l’accueille. Hé quoi
14
ts, vous n’avez rien à proposer que votre chétive
personne
? Vous serez emportés comme les autres. Votre réaction est disproport
15
nnée au danger. Et d’ailleurs qu’est-ce que cette
personne
, dont on nous parle tant depuis quelques années ? Permettez-moi de re
16
, n’ont de réalité que celle qu’on leur prête. Si
personne
n’y croyait, ils n’existeraient pas. Dès que l’on croit à la personne
17
, ils n’existeraient pas. Dès que l’on croit à la
personne
, on limite effectivement leur pouvoir. Mais si ces mythes représenten
18
omme de toutes les démissions particulières, — la
personne
, au contraire, représente l’attitude créatrice, la vocation de l’homm
19
’homme, la masse n’a pas plus de puissance que la
personne
. Et c’est dans l’homme qu’a lieu le choix, et non pas dans la rue, da
20
ion. Le lieu de toute décision qui crée, c’est la
personne
. Et votre rôle d’étudiants, c’est-à-dire d’intellectuels, m’apparaît
21
ut s’attacher qu’aux seules tâches immédiates. La
personne
, au contraire de l’individu perdu dans l’Histoire, vit d’instant en i
22
el est donc, nous dit-on, le fondement réel de la
personne
? Est-ce une vue philosophique ? Est-ce une attitude nietzschéenne ?
23
nstances particulières, une vocation personnelle.
Personne
et vocation ne sont point séparables. Et toutes deux ne sont possible
24
ence et engagement, ces trois mots définissent la
personne
, mais aussi ce que Jésus-Christ nous ordonne d’être : le prochain. L
25
el je vous laisse maintenant. Nous ne rencontrons
personne
au monde, avant d’avoir rencontré Dieu. 7. Conférence donnée à Genè
26
Première question. — Vous parlez beaucoup de la
personne
… De mon temps, nous disions : individu. Les termes changent, selon le
27
oint de vue. Réponse. — J’en suis fâché, mais la
personne
dont je parle n’a rien à voir avec l’individu dont nous parlait le xi
28
Le langage courant confond volontiers individu et
personne
. Je ne pense pas qu’il y ait lieu de s’en féliciter, ni surtout d’en
29
e s’en réjouir. Si maintenant nous définissons la
personne
comme une vocation créatrice, la situation se renverse. La vocation d
30
ble ne peut exister qu’à partir du bien de chaque
personne
. Le bien de l’ensemble est comme une extension normale du bien partic
31
mme une extension normale du bien particulier. La
personne
est première ou n’est pas. Cela revient à dire, sur le plan politique
32
une machine destinée à subvenir à l’entretien des
personnes
. Privé de toute dignité mystique, il doit devenir un simple organe d’
33
’État. Tout au contraire, des lois fondées sur la
personne
sont obligées de tenir compte en premier lieu des diversités personne
34
d’État, il reste dans l’activité réelle de chaque
personne
, au sein de groupes d’autant plus forts qu’ils sont moins étendus. Pe
35
t-ce que cela signifie : « Fonder les lois sur la
personne
» ? Vous dites que personne égale vocation. Admettons. Mais vous trou
36
onder les lois sur la personne » ? Vous dites que
personne
égale vocation. Admettons. Mais vous trouverez un très grand nombre d
37
ces gens votre expression : fonder la loi sur la
personne
? Vous voyez les absurdités qu’on peut en tirer ! Il me semble qu’il
38
lté du personnalisme subsiste. Il y a très peu de
personnes
, et c’est pourtant sur elles qu’on veut fonder l’ordre public. Mais c
39
qu’on veut fonder l’ordre public. Mais ce peu de
personnes
existantes, n’est-ce pas déjà un avantage sur l’individualisme qui se
40
étant rien qu’un concept juridique. Il y a peu de
personnes
. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il y a peu d’hommes qui acceptent l
41
ver son courage « personnel ». Il y a très peu de
personnes
. Mais la personne c’est l’humain par excellence. Fonder les lois sur
42
ersonnel ». Il y a très peu de personnes. Mais la
personne
c’est l’humain par excellence. Fonder les lois sur la personne, c’est
43
t l’humain par excellence. Fonder les lois sur la
personne
, c’est assurer la liberté d’action des hommes les plus humains, les p
44
er d’une démocratie minimum, exercée par quelques
personnes
en vue d’atteindre un maximum. Troisième question. — Il y a dans vot
45
aire, des lois souples, laissant à l’activité des
personnes
un certain jeu, supportent beaucoup plus facilement l’irruption de l’
46
d’obéissance. Cet acte justement qui fonde notre
personne
. La primauté du spirituel, c’est pratiquement la primauté de la perso
47
u spirituel, c’est pratiquement la primauté de la
personne
. La primauté de la personne, voilà la définition de la seule autorité
48
ent la primauté de la personne. La primauté de la
personne
, voilà la définition de la seule autorité réelle, rayonnante, et qui
49
e, à la confusion courante de l’individu et de la
personne
. 12. Ceci demanderait quelques précisions. Dès que l’absolu auquel o
50
ce qu’il fait abstraction du facteur homme, de la
personne
, de l’origine concrète de toute révolution. Du point de vue tactique,
51
liberté avec de la nécessité, on ne crée pas des
personnes
par le moyen des dictatures, pas plus qu’on ne fait de l’éternité en
52
és chrétiennes, qui n’ont d’existence que pour la
personne
humaine, et qui supposent une Personne divine comme auteur. Si l’on r
53
ue pour la personne humaine, et qui supposent une
Personne
divine comme auteur. Si l’on refuse cet acte de foi en la dialectique
54
ra capable de l’engendrer. Et si, par exemple, la
personne
humaine est comptée pour rien dans les suppositions fondamentales du
55
ain plus favorable à l’épanouissement futur de la
personne
. Quand on perd sur la personne, on ne peut pas se rattraper sur la qu
56
sement futur de la personne. Quand on perd sur la
personne
, on ne peut pas se rattraper sur la quantité, on ne peut pas gagner s
57
hèse humaine n’aura de droit sur nous en tant que
personnes
, en tant que vocations. Surtout, jamais un succès politique ne pourra
58
ques qui revendiquent les droits supérieurs de la
personne
par rapport à l’ensemble ; mais encore il pourra et devra affirmer qu
59
il ne serait poussé que par quelques-uns, rien ni
personne
ne pourra faire qu’il n’y ait eu cette preuve, aujourd’hui, d’une vol
60
de vivre, c’est-à-dire de lutter pour devenir une
personne
devant Dieu. Le succès de l’humanisme triomphant serait-il tout simpl
61
laisserai de côté, aujourd’hui, le problème de la
personne
chrétienne en face du collectif marxiste. C’est l’opposition qu’on re
62
oui ou non le communisme veut la destruction des
personnes
. En tout cas, il sera toujours possible à un marxiste de le nier, en
63
uverner imaginairement transposée dans nos mœurs.
Personne
encore ne sait ni ne prétend savoir ce que serait un fascisme françai
64
du point de vue de la réalité première qu’est la
personne
, je ne m’attarderai pas à dénoncer les excès trop connus de certaines
65
lement divinisé, les libertés fondamentales de la
personne
et des églises, ainsi que toute espèce de création spirituelle. Le vé
66
« missionnaires bottés45 ». On ne peut convertir
personne
par la brutalité — sinon toutefois au mensonge officiel. Et quand l’É
67
ulte officiel des héros ? — Le héros vrai n’imite
personne
. Il n’est conforme qu’à sa vocation. Qui n’est pas fasciste ? L
68
qu’il est le véritable antifascisme politique. La
personne
n’est jamais « au pas ». Elle est aux ordres de sa vocation, elle est
69
eux termes vrais, et assumés comme tels, c’est la
personne
. L’opposition de Proudhon et de Marx, sur le terrain économique, trad
70
s : elle n’est qu’une projection du conflit de la
personne
. Les marxistes nous accusent de mêler des notions « morales » — ainsi
71
ns « morales » — ainsi désignent-ils la notion de
personne
! — aux forces politiques et historiques qui, selon eux, déterminent
72
que l’on ait, il faut pourtant reconnaître que la
personne
est un facteur décisif, sinon suffisant, du processus révolutionnaire
73
ionnaire, et que nier cette valeur décisive de la
personne
, c’est désarmer la révolution. Mais il y a plus. Si la personne est v
74
t désarmer la révolution. Mais il y a plus. Si la
personne
est véritablement l’élément décisif de la réalité humaine, toute révo
75
vaine qui se fonde sur des faits mortels pour la
personne
, même si « ces faits sont les faits » comme on voudrait nous le faire
76
aires profondes de la France. Cette révolte de la
personne
, c’est la révolte de 89, dans ce qu’elle garde de valable et de dynam
77
ébat d’avoir un sens, un point d’application : la
personne
. Tel est, en dernière analyse, le fondement, l’enjeu de la révolution
78
u’on manque de chefs. Parce qu’il n’y a plus de «
personnes
». — La position définie par la phrase citée de M. Nizan est exacteme
79
la guerre. Tout cela est assez connu, mais peu de
personnes
en tiennent compte. Si nous le répétons, c’est afin d’insister, une f
80
ls s’arrêtent à la dénonciation des moyens et des
personnes
. Le danger est beaucoup plus profond : il est dans la conception rati
81
oute philosophique : celle de l’individu et de la
personne
. L’égalité contre la fraternité Considérer l’homme en tant qu’i
82
, guerre. Primauté du paraître sur l’être. La
Personne
: fondement de la Communauté La personne, c’est l’homme en acte, c
83
La Personne : fondement de la Communauté La
personne
, c’est l’homme en acte, c’est-à-dire l’homme consciemment et volontai
84
t vital qui l’unit et l’oppose à son prochain. La
personne
, c’est l’homme en tant qu’il a une vocation particulière dans la soci
85
dans la société. Considérer l’homme en tant que
personne
et fonder sur cette personne toutes les institutions, c’est reconnaît
86
l’homme en tant que personne et fonder sur cette
personne
toutes les institutions, c’est reconnaître la nature concrète de l’ho
87
poir sur une réalité déjà utopique elle-même. Les
personnes
existent, bien que brimées. L’individu n’a jamais existé qu’à l’état
88
e nouveau, la véritable cellule sociale, c’est la
personne
, et non point la famille, qui lui est subordonnée. La personne, telle
89
non point la famille, qui lui est subordonnée. La
personne
, telle que je viens de la définir, n’est pas un état, mais un acte. L
90
n’est pas un état, mais un acte. L’homme devient
personne
dans la mesure où il se manifeste concrètement, d’une façon qui lui e
91
s le monde abstrait et juridique de l’égalité, la
personne
s’enracine au contraire dans le concret d’une vocation. L’apparition
92
ns le concret d’une vocation. L’apparition de la
personne
est liée à l’apparition d’une tension. Car, d’une part, elle est déte
93
son risque propre. Ainsi, la valeur suprême de la
personne
, c’est, à la limite, l’héroïsme. Nous savons bien que ce mot introdu
94
e l’État veut lui imposer. Le héros véritable, la
personne
dans sa pureté, c’est l’obstacle irréductible que rencontre le fascis
95
d’ingénuité ou d’ironie — au choix — à toutes les
personnes
averties de l’état politique de l’Europe ; cela ne paraîtra pas même
96
monde moderne. Importance d’une définition de la
personne
. Toute la tactique de notre révolution en dépend. Humilité du spir
97
t donc active et justifiée que pour autant que la
personne
se met au service du prochain. Elle n’est pas une « valeur », mais un
98
langage : « Voilà, Sire, l’état où vous êtes ! »
Personne
ne tente plus de délivrer le peuple souverain de ses flatteurs. Il se
99
t le libertinage bourgeois. Dans la révolte de la
personne
contre l’État, il n’y a pas seulement la vision d’un nouvel ordre et
100
le et le plus généralement révéré de nos mythes :
personne
encore n’a su le définir et fixer son niveau concret. D’où sa vitalit
101
r, si les fascismes soumettent de plus en plus la
personne
à la culture nationale, celle-ci à l’économie, et l’économie à l’État
102
r devenir la seule chance humaine de l’humain. La
personne
deviendra la revendication unique d’un monde par ailleurs comblé de b
103
elle ? S’il n’y a plus d’élite ? Il n’y aura plus
personne
pour s’en plaindre ; mais plus personne non plus pour rien connaître
104
aura plus personne pour s’en plaindre ; mais plus
personne
non plus pour rien connaître de la nature du litige humain. Nous mour
105
de créer une tactique déduite de la nature de la
personne
en acte. Pouvoir de la doctrine Nous disons que la force, l’auto
106
torité valable et le pouvoir sont l’apanage de la
personne
, en fin de compte, et non du nombre. On s’imagine volontiers que la f
107
toujours un pouvoir personnel, c’est toujours une
personne
, des personnes animées par une certitude qui est de l’ordre du spirit
108
uvoir personnel, c’est toujours une personne, des
personnes
animées par une certitude qui est de l’ordre du spirituel. Que ce spi
109
révolutionnaire, il faut traduire « pouvoir de la
personne
» par « solidité de la doctrine ». Je m’aiderai ici d’une image autor
110
sur les masses consiste à dissocier ces masses en
personnes
responsables, chacune pour son compte, de postes définis.) Le comb
111
a commencé par les philosophes, le jour où, à la
personne
créatrice, ils ont substitué pour les besoins de leurs systèmes l’ind
112
ini. Du peuple on a fait une masse, — comme de la
personne
un numéro. De la patrie on a fait la nation, — et des attachements hu
113
tuellement réparatrice et proprement humaine : la
personne
. 71. Cet article a paru dans L’Ordre nouveau , n° 1. 72. But d’a
114
hon qui s’opposait à Marx au nom des droits de la
personne
. Proudhon qui dénonçait, dans le matérialisme historique, la croyance
115
ations doctrinales : affirmation des droits de la
personne
humaine, toujours supérieurs à ceux de l’État, qui doit normalement l
116
it toutes ses définitions à l’acte constituant la
personne
(l’individu engagé dans un conflit concret). Sur cette notion de l’ho
117
iste, ou mieux communaliste. L’assimilation de la
personne
à un acte, tel est donc le fait spirituel, le fait humain par excelle
118
coles de rhétorique vulgaire, et les questions de
personnes
, le jeu des vieilles rancunes, y priment nécessairement toute espèce
119
rance, des préjugés crétinisants, des rancunes de
personnes
médiocres et des plaisanteries à tant la ligne la plus propre à nous
120
ion très précise de spoliation des libertés de la
personne
par l’État (que ce soit au nom d’une classe ou de la race n’y change
121
politique ne saurait être qu’une expression de la
personne
même. Elle s’enracine dans l’homme, en tant qu’il est actif, créateur
122
e homme, de chaque membre d’une communauté. Toute
personne
, lorsqu’elle se manifeste comme telle, crée aussitôt une tension. D’u
123
rminées. C’est en vertu de notre conception de la
personne
que nous voulons subordonner l’État à la liberté créatrice de ceux qu
124
nation. C’est en vertu de notre conception de la
personne
que nous voulons assurer à chacun un « minimum vital », c’est-à-dire
125
civil.) C’est en vertu de notre conception de la
personne
que nous voulons restaurer le sens de la mission nationale des França
126
rançais. C’est en vertu de notre conception de la
personne
, enfin, que nous jugeons désirable et féconde la pluralité des vocati
127
lle consiste à faire la part, dans l’activité des
personnes
aussi bien que dans celle des peuples, de ce qui est organisation et
128
duire à une vaste échelle le mouvement même de la
personne
en exercice, ce double mouvement d’organisation des appuis matériels,
129
ela, je demande : 1° Est-ce une raison, parce que
personne
au monde n’a jamais mené une vie parfaitement morale, pour renoncer à
130
ise, — comme on dit. Peu importent d’ailleurs les
personnes
: c’est la tendance qui est significative.
131
ssion générale s’est instituée sur les notions de
personne
, d’individu et de personnalité. Il existe un mouvement personnaliste
132
trer l’importance concrète d’une définition de la
personne
pour toute action dans la cité64. Ces discussions, souvent encombrées
133
este pas moins que le mot d’ordre « Défense de la
personne
humaine » est devenu le slogan par excellence des hommes d’État démoc
134
s théoriques que l’on a proposées entre individu,
personne
et personnalité. Je préfère illustrer ces notions par des exemples hi
135
rues dans l’Histoire les notions d’individu et de
personne
, et les systèmes qui s’y opposent, nous verrons mieux comment se situ
136
les deux tiers de la population, ne sont pas des
personnes
, puisqu’ils ne jouent pas de rôle dans les rouages de l’État. Il est
137
l est important de rappeler ce sens romain du mot
personne
. Je le traduirais volontiers en langage moderne par le terme de solda
138
vec son sens nouveau, et la réalité sociale de la
personne
, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour mieux dire, des
139
ception occidentale de l’homme : l’individu et la
personne
. Et vous voyez que la distinction entre ces deux vocables si courants
140
ollectiviste. Il fallait le prévoir. En effet, la
personne
chrétienne était une sorte de paradoxe : elle unissait l’individu lib
141
aître ou à s’altérer, la communauté fondée sur la
personne
courait le danger d’une double déviation : d’une part vers l’individu
142
oir politique tendait à opprimer la liberté de la
personne
, en absorbant celle-ci de plus en plus dans des engagements séculiers
143
er pour proclamer les droits et les devoirs de la
personne
chrétienne — c’est la Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Q
144
de la Réforme. Calvin ni Luther n’ont parlé de la
personne
en soi. Ils n’ont pas fait une théorie personnaliste, ils ne paraisse
145
pour sauver l’Église véritable, car, dit-il, « si
personne
n’allait au-devant pour rembarrer ces deux vices, toute la pureté de
146
ise primitive était une communauté spirituelle de
personnes
, d’hommes nouveaux, à la fois libres et engagés, constituant une mult
147
de Calvin, dans la diversité « des Églises et des
personnes
particulières ». Car non seulement il y a plusieurs Églises, mais à l
148
eur de chaque Église locale, il y a diversité des
personnes
particulières, c’est-à-dire des vocations. Avec ce terme, Calvin n’a
149
orte une précision capitale à la définition de la
personne
. À tel point que je dirais volontiers que la définition protestante d
150
is volontiers que la définition protestante de la
personne
, c’est la vocation. La persona romaine, c’était le rôle joué par un i
151
e joué par un individu dans le plan de l’État. La
personne
chrétienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme dans Son
152
e nous retrouvons ici le paradoxe essentiel de la
personne
: à la fois libre et engagée, distincte et reliée à nouveau. Car le r
153
ns la société, à sa juste place. Notons que si la
personne
doit être respectée par l’État, ce n’est pas en vertu d’on ne sait qu
154
ct des diversités en politique, et le respect des
personnes
dans la vie privée. L’un entraîne l’autre, l’un ne va pas sans l’autr
155
r d’une autre manière encore. Qui dit respect des
personnes
, dit préoccupation de les éduquer. Et vous savez que les problèmes d’
156
notions fondamentales telles que l’individu et la
personne
, abordons notre siècle et l’histoire présente. Car en définitive, c’e
157
t celui des nations qui respectent l’Église et la
personne
. Nous y trouvons des formes de gouvernement aussi disparates que poss
158
forts pour lever le masque, et leur mépris de la
personne
. Voici, à mon avis, les causes de ces deux phénomènes. En Russie, en
159
rt, il a toujours favorisé le développement de la
personne
et donc la formation d’élites civiques actives, on comprendra sans pe
160
ers qui menacent en permanence notre morale de la
personne
. Je vais le montrer par deux exemples dont j’essaierai de tirer des c
161
Second point : quelle est la condition faite à la
personne
dans les pays totalitaires ? C’est très simple. On a détruit l’un des
162
ès simple. On a détruit l’un des deux pôles de la
personne
: celui de la liberté ou de l’autonomie, et l’on a tout réduit à l’au
163
ennent possibles. Certes, l’on crée des ersatz de
personnes
, ou plutôt de personnalités — des milliers de petits Führer — mais c’
164
nalités s’appelle au vrai : caporalisation. Et la
personne
ainsi comprise n’est plus qu’à peine une persona au sens romain, un r
165
entive, inattaquable tant qu’elle reste pure, des
personnes
librement solidaires, telles qu’en forme l’éthique protestante. Seule
166
est bien souvent que le résidu, l’empreinte d’une
personne
sur un individu qui ne croit plus à sa vocation, et qui a simplement
167
l’importance pratique de cette distinction entre
personne
et personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités éne
168
ni surtout ne veut former, ce sont justement des
personnes
, des vocations irréductibles aux ambitions spirituelles de l’État. Ce
169
ctibles aux ambitions spirituelles de l’État. Ces
personnes
-là, ce sont ses véritables adversaires, les seuls sérieux, et il le s
170
ue l’on ne peut pas tolérer, c’est précisément sa
personne
, c’est-à-dire sa vocation particulière, qui est de prêcher l’Évangile
171
ent opérer, dans le concret, la distinction entre
personne
et personnalité. Je ne vois aucune raison de lui laisser le bénéfice
172
entre et l’axe même de la notion chrétienne de la
personne
, à la fois libre et engagée. Il en résulte que la Réforme, et spécial
173
et d’abord contre les déviations humanistes de la
personne
: transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraimen
174
« personnalités », mais de nos vocations, de nos
personnes
, alors seulement nous pourrons répéter la fière devise des vieux hugu
175
cessité de l’engagement et notre conception de la
personne
comme être à la fois libre et engagé, contrebattues de tous côtés et
176
Que peut encore l’Europe, terre des droits de la
personne
, prise entre l’Amérique et la Russie ? Mais les faits sont des preuve