1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 s’agit du Grand Dessein, toujours cité, mais que personne n’a pu lire, et pour cause4. Tous appellent à l’union contre la guerr
2 e, antifasciste et anticommuniste. Elle oppose la personne à l’individu atomisé, la communauté au collectivisme forcé, et le féd
3 sance collective, mais la plus grande liberté des personnes . Si vous ouvrez maintenant le dossier joint, une soixantaine de vues
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
4 rtout, s’y soient efforcées depuis un siècle : or personne n’a jamais attendu rien de pareil d’un État fédéral européen.) Ainsi
5 lan millénaire sur lequel se détache l’idée de la personne , d’une certaine dignité de l’homme. S’agissant d’observer une entité
6 ience exacte débouche en pleine métaphysique. La personne . — La formulation du dogme de la Trinité fut l’une des tâches majeure
7 ois hypostases, les conciles choisirent le mot de Personne , donnant un contenu chrétien à un mot latin interprété selon la pensé
8 ois vrai Dieu et vrai homme » —, notre idée de la personne humaine : elle désigne l’individu naturel chargé d’une vocation qui e
9 ysiques et naturelles ; technique ; respect de la personne humaine et toutes les institutions civiques, sociales, juridiques qui
10 nce des contraires, l’impensable définition de la Personne de Jésus-Christ comme « vrai Dieu et vrai homme à la fois », selon le
11 manent entre le moi et le destin social, entre la personne libre et la fatalité, ne serait pas concevable hors d’un monde qui da
12 e y prenne un sens. 7. Une valeur absolue : la personne Comparée et contrastée avec les civilisations sacrées de l’Antiqui
13 crasants ; contre la masse informe qui annule les personnes , mais aussi contre l’arbitraire et l’anarchie qui vident de sens l’ef
14 inale, c’est la notion de la valeur absolue de la personne humaine — de chaque personne humaine. Pour beaucoup d’entre nous, l’e
15 valeur absolue de la personne humaine — de chaque personne humaine. Pour beaucoup d’entre nous, l’expression est passée au rang
16 faire voir comment l’idée du moi distinct, de la personne — à la fois mère et fille de l’Europe — forme nos vies, permet qu’ell
17 ivités. Ôtez le moi distinct, le droit d’être une personne , et du même coup nos vies n’auraient plus sel ni sens : voilà bien da
18 anisme a permis de concevoir, et qu’il a nommé la personne . Je dis que nos valeurs modernes, actuelles (le sens que nous donnons
19 ent inconcevables sans la notion originelle de la personne . Mais plus inconcevable encore, ce qui les blesse. S’il se trouve que
20 as d’autre aliénation que la naissance.) C’est la personne en moi, et c’est elle seule, qui est passible d’aliénation. Si vous n
21 ui ont permis l’apparition du concept chrétien de personne . Les révolutionnaires ne peuvent se former que dans un monde qui tien
22 r rire de soi-même, il s’agit d’exister comme une personne consciente et de prendre une certaine distance par rapport à ce que l
23 e l’on se voit être. Dans l’humour, c’est donc la personne qui juge son propre individu… 10. Mesure du progrès par le risque
24 et responsabilité ; – innovation et tradition ; – personne et communauté ; – autonomie et union ; – gauche et droite ; – midi et
25 termittences du cœur, érotisme, dissolution de la personne ) au xxe siècle. d) Les écoles. — Le terme de nation (natio) désignai
26 plus bas commun dénominateur, et voici l’ironie : personne n’en tire bénéfice, même pas l’élève le plus ignare, car il voit son
27 ormer. Respecter l’individu, c’est voir en lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vocation et reçoit les moyens de
28 homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne et qui reste le but de toute éducation, non seulement en Europe, mais
29 e l’homme européen qui a conçu les machines et la personne . Un intellectuel indonésien me dit un jour : « Vous autres Européens,
30 e moins que pour ceux de l’OTAN, la dignité de la personne humaine et les fondements de tout progrès social ; et non pas le syst
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
31 le monde admet qu’il faut faire — et que pourtant personne ne fait ? Il y en a deux, en vérité. L’un tient au sens des mots, l’a
32 et une du Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, et la personne à la fois une et double de Jésus-Christ. Et ils écrivent : « Nous ens
33 chaque nature, qui se rencontrent dans une seule personne … » Abstraction faite de la foi que l’on accorde ou non à la substance
34 bipolaire posé par le concile de Chalcédoine. La personne humaine, notion déduite des dogmes relatifs aux trois Personnes divin
35 ine, notion déduite des dogmes relatifs aux trois Personnes divines, et surtout à la deuxième, va nous servir de module. La perso
36 rtout à la deuxième, va nous servir de module. La personne humaine, c’est l’homme considéré dans sa double réalité d’individu di
37 s contradictoires de la vie, comme la liberté des personnes et la force de la communauté ? L’analyse fédéraliste d’une situation
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
38 our but la puissance collective ou la liberté des personnes . Il nous faut le décider, en toute conscience, et vite, car le choix
39 es plus grandes possibilités d’épanouissement des personnes , de participation des citoyens et d’autonomie des communautés (la pro
40 aider : les échanges culturels, les mouvements de personnes , la concertation rationnelle des productions industrielles et agricol
41 nos partis, nos confessions et nos régions ; nos personnes mêmes. Il y a dans chaque pays un nord et un midi ; dans chaque Églis
42 évangélique et une aile ritualiste ; dans chaque personne qui réfléchit, une droite et une gauche, etc. Nos États-nations, obsé
43 re en vertu de quelque « sens de l’histoire » que personne n’a jamais connu, ni ne connaît, ni ne pourra connaître en vérité ava
44 nes, Européens, c’est vous qui ferez l’Europe, et personne d’autre, à la seule condition que vous le vouliez vraiment. Et non pa
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
45 celle de la pluralité des allégeances, soit d’une personne , soit d’un groupe ou d’une région. L’État-nation voulait tout faire c
46 assin, au gangster et au fou ! Voyez Hitler. Mais personne ne m’a démontré qu’entre les ambitions de Napoléon et celles d’un dic
6 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
47 e s’emparer du pouvoir et de dominer des rivaux —  personnes , pays, partis ou producteurs. Le but d’une société européenne fédéral
48 manité dans son ensemble et en même temps vers la personne . Et par humanité dans son ensemble, j’entends la race humaine dans l’
49 ncipe de cohérence s’appelle responsabilité de la personne humaine. C’est une politique dont chaque temps et chaque but se trouv
50 subordonnés à la défense et à l’affirmation de la personne , module universel des institutions. Cette politique s’oppose au gigan
51 eut être humanisé. Le but de la société, c’est la personne . On n’y atteindra jamais que par une politique établie dès le départ
52 ce niveau et dans cette vue. » ( Politique de la personne .) ⁂ Dans l’espace sociopolitique homogène, dépourvu de structures,