1
nt les plans du CERN, qui occupe aujourd’hui 4500
personnes
. Nos physiciens pourront rester Européens, mais l’Europe, pour autant
2
uctures à l’homme, et ne tient aucun compte de la
personne
, « pauvre trésor » raillé par Lévi-Strauss : il s’oppose donc diamétr
3
munautaire favorisant le libre épanouissement des
personnes
et des groupes. Le but de l’Europe, ce n’est pas la puissance, mais l
4
t de l’Europe, ce n’est pas la puissance, mais la
personne
et la communauté, sans lesquelles la personne ne saurait s’accomplir.
5
la personne et la communauté, sans lesquelles la
personne
ne saurait s’accomplir. Le but de l’Europe, c’est chacun de nous. C’
6
remière. Voici mon texte, légèrement abrégé. La
personne
comme fondement des valeurs européennes La première table ronde, t
7
le sache ou non, le référentiel absolu, c’est la
personne
. Or la personne a une histoire, comme bien d’autres structures que l’
8
, le référentiel absolu, c’est la personne. Or la
personne
a une histoire, comme bien d’autres structures que l’on croirait inte
9
t leurs coordonnées spatiales. Notre notion de la
personne
s’est constituée au cours des grands conciles œcuméniques, de Nicée e
10
diversité, les Pères adoptèrent donc le terme de
personne
. Mais c’est surtout la définition de la Deuxième Personne de la Trini
11
. Mais c’est surtout la définition de la Deuxième
Personne
de la Trinité, celle du Fils, qui allait fonder la conception chrétie
12
ie chrétienne, c’est-à-dire la coexistence en une
Personne
de deux natures antinomiques, sans confusion, sans séparation, sans r
13
l’extraordinaire création qu’a été le concept de
personne
, cette notion théomorphe de l’homme et anthropomorphe de Dieu. Voilà
14
, étant fait à l’image de Dieu, est lui aussi une
personne
; puis par Boèce, philosophe non chrétien, qui traduit en termes laïq
15
ue du « vrai Dieu et vrai homme », de la Deuxième
Personne
divine, la personne humaine est devenue la coexistence en tension de
16
vrai homme », de la Deuxième Personne divine, la
personne
humaine est devenue la coexistence en tension de l’individu naturel e
17
rituelle. Mais aujourd’hui, qu’est-ce donc que la
personne
? Il semble qu’à une telle question je ne pourrais répondre que pour
18
re que pour moi, et pourtant j’oserai dire que la
personne
c’est l’œuvre essentielle de chacun, qui consiste à trouver sa voie e
19
on puisse nier l’existence de ce que j’appelle la
personne
, la traiter de fantôme métaphysique, d’illusion verbale, de concept s
20
de l’homme », et donc de toute identité, de toute
personne
. Or, ce n’est là qu’une métaphore. Ce qui peut provoquer la mort de l
21
on répond comme Ulysse au Cyclope : « Je me nomme
personne
, je n’y suis pas », c’est qu’on prépare un mauvais coup, ou qu’on ten
22
lle en Eden. On peut très bien ne pas croire à la
personne
. Et je ne cherche pas, ici, à vous convaincre qu’elle existe, mais si
23
qui, selon vous, est aliéné ? Si ce n’est pas la
personne
, alors quoi ? Quelle abstraction politicienne ? Ceux qui prétendent q
24
tion des travailleurs, témoignait en faveur de la
personne
, et en son nom. L’aliénation de l’homme ne saurait désigner que ce qu
25
e l’aliénation, essentiellement lié à celui de la
personne
, me paraît se ramener au problème du pouvoir : pouvoir sur soi ou pou
26
tyrannie se définit alors par rapport à la seule
personne
, comme le type même de l’aliénation : c’est la dictée de mon aventure
27
l se révèle fausse valeur, évalué à ce test de la
personne
. Une petite phrase de Simone Weil, géniale dans sa simplicité, dit là
28
rituelle et touche l’élément transcendant dans la
personne
, si bien qu’il peut relier des hommes de toute la terre, la vie commu
29
u’ils expriment la dialectique constitutive de la
personne
entre le transcendant et l’incarné, entre ce qui libère, dégage, univ
30
acine d’autre part. J’ai dit que la liberté de la
personne
implique sa responsabilité, et que la réciproque n’est pas moins vrai
31
l s’agit désormais de recréer si l’on veut que la
personne
s’épanouisse : j’y vois la tâche principale de la génération qui mont
32
e correspondent aux exigences constitutives de la
personne
. Les hommes ne sauraient être unis par l’imposition uniforme d’un mêm
33
ais au contraire, c’est dans la liberté de chaque
personne
que vient s’enraciner la solidarité du genre humain. Ainsi, de la not
34
olidarité du genre humain. Ainsi, de la notion de
personne
considérée comme le référentiel de nos valeurs, comme ce qui nous per
35
ent immédiatement de la structure bipolaire de la
personne
et de ses exigences antinomiques, mais en réalité inséparables, de li
36
Or, il se trouve que toute vraie politique de la
personne
appelle la création de petites communautés qui, pour défendre leur au
37
ise, voire applaudie par le secrétaire général en
personne
, et sous ses formes les plus radicales : dénonciation de l’État-natio
38
du citoyen dans la cité et la faculté pour chaque
personne
de réaliser sa vocation. Toute la question politique du xxe siècle s
39
ndiale écrasante, mais de créer une société où la
personne
puisse se réaliser. ⁂ J’eus ensuite à passer la parole à l’un de nos
40
nourri ces appareils d’environ 100 000 équations.
Personne
à la tribune ne semble mettre en doute les progrès ainsi accomplis, d
41
ou les « attitudes face à l’environnement ». Mais
personne
non plus ne me paraît avoir dégagé les suites proprement politiques d
42
re prévaloir l’intérêt général de l’humain, de la
personne
, sur celui des États nationaux. Le jeu se rouvre, l’avenir redevient
43
sibles : – ou bien la démission épidémique de la
personne
, du citoyen, devant la mécanique inhumaine de l’État nous conduit rap
44
mmunautaire, sans laquelle il n’est pas une vraie
personne
, telle est pour moi la fonction primordiale de la région. 4. Si la ré