1 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
1 vu de foi, l’homme détendu, vague et fiévreux qui peuple nos cités, l’homme sans visage et sans prochain, — sans vocation ! — 
2 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
2 de journaux, avec état, nation, mystique raciale, peuple et coutumes, ou terre natale, clocher, etc. D’où l’embrouillamini de
3 nc des fins dernières à quoi elle tend ? Quand le peuple d’Israël oublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son Dieu, il
4 Si bien que les écrivains ne sont plus compris du peuple , et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et
5 reurs de l’homme. Dans le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et il y retrouve en effet le symbole agrandi
6 t en l’homme réel et personnel, cette alliance du peuple avec sa vocation qui faisait la grandeur des cultures authentiques. E
3 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
7 humaine, malgré tout. Pourtant c’est bien ici le peuple « raisonnable » qu’on donne en exemple aux barbares de l’Europe centr
8 en exemple aux barbares de l’Europe centrale. Le peuple qui sait calculer, faire son budget, bourrer le bas de laine et nourr
9 par exemple. Les instituteurs d’A… ? Ils sont du peuple . Oui, mais bourgeois par leur profession. Et les Calixte ? Prolétaire
10 e — où l’on s’imagine bien à tort que les gens du peuple sont spécialement adroits de leurs mains, débrouillards et pleins de
11 alement, les mots n’ont plus le même sens pour le peuple et pour ceux qui voudraient lui parler. Le petit exemple que je viens
12 et précise. Ils n’éveillent plus chez l’homme du peuple les mêmes espoirs, les mêmes dégoûts, que chez nous. Leur résonance s
13 surveillé des écrivains dans le langage parlé du peuple fut affectée de malentendus de ce genre. Voire. Le peuple ne lisait p
14 ut affectée de malentendus de ce genre. Voire. Le peuple ne lisait pas, avant l’école de Guizot. Le « public », c’était la nob
15 se, et les bourgeois imitant la noblesse. Le vrai peuple les comprenait dans la seule mesure de l’utile. L’Église faisait le t
16 provoquant chaque fois de gros rires. L’homme du peuple — et je pense qu’il en va de même du bourgeois peu cultivé, et sans d
17 rapides se trouve par là même inefficace sur le «  peuple  ». Elle manque de durée. Évitant méticuleusement les reprises, les re
18 sont peut-être moins bas que ces « assurés ». Ce peuple à la retraite qui meurt en rouspétant contre les bureaucrates ne sait
19 sur tout plein d’objets. » Malchance affreuse du peuple français : il n’échappe aux jésuites que pour tomber dans le fétichis
20 ouve simplement, une fois de plus, que l’homme du peuple ne comprend pas profondément ce qu’on lui donne à lire ou à entendre.
21 avril 1935 Réflexion de « personnaliste ». — Le peuple tel qu’on le voit paraît tout ignorant de ses intérêts véritables. Ma
22 loin, d’aborder des réalités. Donc, par amour du peuple , n’écoutons plus ses assemblées, ce n’est pas lui. Écoutons les obser
23 seule solution de ceux qui refusent d’éduquer le peuple . Dictature ou éducation, voilà le dilemme du xxe siècle. La dictatur
4 1937, Articles divers (1936-1938). Lénine, Staline et la littérature (17 avril 1937)
24 re et l’art. Disons tout de suite que le Père des peuples n’a fourni pour sa part qu’une dizaine de pages (sur 150) relatives s
25 ngé. Voici ce qu’écrit, à cette date, le Père des peuples , sur le même Maïakovski : Il a été et il demeure le poète le meilleu
5 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
26 vent qu’un étranger s’initiant aux croyances d’un peuple soit le premier saisi par ce frisson d’absurdité que l’on baptise ins
27 pressenti qu’une fable à ce point célèbre dans un peuple ne pouvait exprimer qu’un fait humain élémentaire. J’étais déçu de le
28 du son ombre et qui emprunte celle d’une fille du peuple . Mais Andersen, comme on pouvait s’y attendre, fait dominer l’aspect 
6 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
29 ubtile et précise qui en dit long sur l’âme de ce peuple discret. C’est l’impression que je veux retenir pour le moment des ge
7 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
30 qui en sont dépourvus, attribuent par erreur au «  peuple  » en général. Sans compter les moyens techniques dont ils disposent e
8 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
31 ble, nous reviendrons plus tard sur ce point.) Le peuple — et la bourgeoisie donc ! — répète que l’habit ne fait pas le moine,
9 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
32 e. Ce qui est vrai du prophète l’est aussi de son peuple , — peuple entre tous prophétique. Ce qui est vrai de la biographie d’
33 est vrai du prophète l’est aussi de son peuple, —  peuple entre tous prophétique. Ce qui est vrai de la biographie d’un homme q
34 t plus que cela : le jamais vu, ce qu’aucun autre peuple au monde n’a jamais pu seulement imaginer, ce qui ne répond à nul bes
35 tâche de reconstituer l’évolution immanente d’un peuple , telle qu’on peut vraisemblablement la styliser et la chiffrer, c’est
36 n’a pas la plus petite raison de supposer que le peuple d’Israël, s’il n’avait pas été « élu », eût évolué d’une autre sorte
37 triomphante : celle que prêchent les prophètes au peuple et qui seule l’élève, l’assemble et donne un sens à la vie de chacun.
38 ’assemble et donne un sens à la vie de chacun. Ce peuple errait sans « fin » dans le désert, sans but jusqu’à ce que Dieu l’él
39 ces idoles et les traîtres qui les adorent : Mon peuple consulte son bois Et c’est son bâton qui lui parle ! Car l’esprit
40 voque : l’Arche de l’Alliance présente au sein du peuple , aussi nommée arche du témoignage, parce qu’elle atteste les volontés
41 lle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple en tant qu’il est un « nouveau » peuple, élu par Dieu et « mis à part
42 la fin du peuple en tant qu’il est un « nouveau » peuple , élu par Dieu et « mis à part »64. C’est à elle que tout acte se réfè
43 est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu — qui définit la vérité —
44 s, dans la guerre, comme le symbole de l’unité du peuple , mais son usage est interdit pendant les guerres civiles : c’est que
45 puisse être consacrée au ministère sacerdotal du peuple élu. Idole, tout ce qui n’est pas ordonné à la fin que les prophètes
46 stes, les savants docteurs de la Loi, ceux que le peuple honorait à peu près comme on le fit plus tard des Pères de l’Église,
47 r cette interprétation de la Loi, comme mesure du peuple hébreu, qu’un texte que je trouve dans le plus grand des historiens p
48 rsement de Dieu, comme il arrive parmi les autres peuples , non seulement entre les personnes du commun qui disent chacun au has
49 de s’oublier dans les voies vulgaires des autres peuples , une sorte de génie sombre lui montrait l’envers de toute chose, et a
50 uvreté même garantit la fidélité de la culture du peuple hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détruire en germe tout ce qui
51 Cette « pauvreté » philosophique — mais quand un peuple a des prophètes, a-t-il besoin de philosophes ? — est ainsi l’aspect
52 t que la culture la plus pauvre, qui fut celle du peuple hébreu, fut aussi la plus convenable aux fins suprêmes de l’esprit. T
53 arts, ou dans le langage, au lieu que les autres peuples méritent beaucoup de louange d’y apporter de continuels changements,
54 sont maintenant les idolâtres. Voilà pourquoi le peuple juif, qui n’a pas cru à sa victoire, et qui repousse la nouvelle mesu
55 t-à-dire la Nouvelle Alliance, est aujourd’hui le peuple sans mesure, sans limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des
56 e second Israël, l’héritière du Royaume promis au Peuple de Dieu. Aussi conserva-t-elle à l’égard du monde des gentils cette a
57 e l’Ancien Testament était la vraie Antiquité des peuples de l’Europe protestante. Mais il y a bien davantage que cet arrière-p
58 urgeoise ! Le thème de la vocation et le thème du peuple élu sont de ceux qui émeuvent le plus profondément la « sensibilité s
59 « sensibilité spirituelle » d’un réformé. Le «  peuple élu » Le simple fait que le calvinisme ait été dès le début une ég
60 choisis » pour témoins, en tant que collectivité, peuple ou église. En vertu de cette « élection » dont ils ont l’assurance d’
61 ne pas. De même que la loi de Moïse maintenait le peuple juif, malgré le péché, dans une économie provisoirement vivable et pr
62 mais qui ont cessé de croire à la mission de leur peuple , et qui exercent désormais à vide les facultés psychologiques forteme
63 haque membre de l’Église. Or, Israël qui était le peuple élu, a trahi sa mission et s’est livré à son destin. Sa dispersion en
64 « Je demande maintenant : Dieu a-t-il rejeté son peuple  ? Non certes, car je suis moi-même israélite, de la postérité d’Abrah
65 e la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple qu’il a connu d’avance » (c’est-à-dire prédestiné) (Rom., II, 1-2). C
66 écrit Calvin, j’étends ce nom d’Israël à tout le peuple de Dieu, en ce sens, après que les gentils seront entrés dedans (l’Ég
67 ’ont eus de tout temps les chrétiens à l’égard du peuple d’Israël. Tout dépend de lui, et il refuse ! D’où la haine sourde, et
68 à l’origine que par la vocation spirituelle de ce peuple . Il n’est pas du tout biologique. Il ne le devient qu’accessoirement,
69 présente étude. Du point de vue de l’histoire du peuple juif, ce raccourci souffre, entre autres, d’une très grave lacune en
70 liste de la religion d’Israël qui aurait donné au peuple l’expression légale de sa commune mesure : le Décalogue. Ainsi la fin
71 rait bel et bien donné les rudiments de la Loi au peuple juif dès la sortie d’Égypte. Les prophètes seraient alors ceux qui ra
72 s prophètes seraient alors ceux qui rappellent le peuple au culte du vrai Dieu — contre les prêtres des dieux étrangers — mais
73 rad. d’Arnaud d’Andilly. 68. Renan, Histoire du peuple d’Israël, t. II, p. 265. 69. « L’embarras de l’hébreu pour expliquer
10 1938, Articles divers (1936-1938). Réponse à Pierre Beausire (15 janvier 1938)
74 e, idéaliste, ne saurait suffire à la tâche. « Le peuple a besoin — nous dit l’auteur — de chefs d’une souveraine dignité, d’u
11 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
75 jeunes filles, avec des balayeurs, avec le petit peuple qu’il aimait par-dessus tout. Tout le monde, à Copenhague, connaissai