1
un Talleyrand n’en jugea nécessaires ? L’amour du
peuple
et des victimes d’une société affolée s’étale sur les affiches électo
2
autre groupe de clercs, fort désireux d’aller au
peuple
. On est frappé cependant de voir que ce goût du pratique n’aboutit, p
3
ent, qu’à une espèce de négation de la pensée. Le
peuple
veut des programmes pratiques, mais se contente, en fait, du verbalis
4
l’on ne sait qui perd le plus à ces victoires, du
peuple
satisfait provisoirement dans sa bassesse, ou du tyran vidé d’héroïsm
5
vinité qui, depuis peu, serait devenue folle. Des
peuples
entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son seul prestige de l
6
availleurs, crée du chômage13. Et, cependant, les
peuples
de toute la terre continuent de croire au Progrès et aux bienfaits de
7
’histoire des collectivités, c’est l’histoire des
peuples
, des nations, des classes, des races, des entreprises publiques ou pr
8
la haine. On me dira que la solidarité entre les
peuples
est désormais un fait acquis, une réalité économique. Nous devons au
9
ssédante. Ils célèbrent l’esprit pour endormir le
peuple
, et, pendant ce temps, ils l’exploitent jusqu’aux moelles ! Réponse.
10
dieu (conscience morale, justice humaine, nation,
peuple
, etc.), cet absolu n’est plus le Dieu caché, mais une croyance morale
11
a preuve est dans tous les livres d’histoire. Les
peuples
calvinistes ont été les plus « actifs » des temps modernes. Il s’est
12
raison, à leur manière, qui est de réussir. « Le
peuple
est bête, les masses sont aveugles, instables, injustes, inertes, sou
13
itique, un synonyme de méchant homme, d’ennemi du
peuple
, de bourgeois brutal. Réaction sans doute sympathique, mais dont je c
14
rgeois, bref — d’un fascisme. On dit à l’homme du
peuple
: tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascis
15
stes, un homme de gauche bien entendu, un fils du
peuple
. Le triomphe de l’antifascisme s’appelle le fascisme français. Cette
16
. Je simplifie à l’excès ? Mais nous voyons trois
peuples
occidentaux obéir à des déterminations guère plus complexes que celle
17
mier lieu à la nostalgie d’unité qui s’empare des
peuples
fatigués — démoralisés par la politique —, incertains de leur mission
18
re chose que d’arguments. À l’effort admirable du
peuple
russe retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous
19
alités irrationnelles ? Qu’est-ce qui conduit les
peuples
? Les intérêts et les passions. La politique que vous définissez ne s
20
thètes. Je vois comme vous, d’autre part, que les
peuples
n’entendent rien à leurs intérêts véritables, et que les tyrannies le
21
gros bon sens pratique ne connaît pas, et que le
peuple
ignore davantage s’il se peut. Le monde actuel est né d’une révolutio
22
d’affiches électorales, d’éditoriaux de l’Ami du
Peuple
, de « justifications » aux congrès radicaux : voilà qui est pratique,
23
« Nous avons l’URSS, à quoi sert Marx ? »… Le
peuple
souverain On devrait dire : le peuple tyran. Jamais souverain ne f
24
»… Le peuple souverain On devrait dire : le
peuple
tyran. Jamais souverain ne fut à ce degré jaloux de son aveuglement,
25
us êtes ! » Personne ne tente plus de délivrer le
peuple
souverain de ses flatteurs. Il se trouve au contraire des centaines d
26
des actes de son amour réel, de sa pitié pour le
peuple
trompé, passerait infailliblement pour le plus grand « ennemi du peup
27
it infailliblement pour le plus grand « ennemi du
peuple
» — sur les affiches électorales. La seule opposition sérieuse
28
lable. « Si c’était vrai, ça se verrait », dit le
peuple
. N’oublions pas que l’intellectuel d’aujourd’hui est avant tout un i
29
es mêmes lieux et prétendre aux faveurs du même «
peuple
» conventionnel. Nous les voyons utiliser la même tactique, pour des
30
soustraits, multipliés et divisés à l’infini. Du
peuple
on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie o