1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 s l’opinion n’est pas prête à nous suivre. Et les peuples disaient : — L’union ? Bien sûr ! Mais les gouvernements ne se laisse
2 tés intellectuelles se parent des noms d’amour du peuple , de discipline révolutionnaire, d’antifascisme, en sorte qu’à les dén
3 demain, ce sera au nom de la démocratie contre le peuple , au nom du peuple contre les libertés, j’entends au nom de la dictatu
4 nom de la démocratie contre le peuple, au nom du peuple contre les libertés, j’entends au nom de la dictature du prolétariat
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5 u’on écrase ainsi, c’est la vitalité civique d’un peuple . Une politique fédéraliste soucieuse de se mouler sur la réalité, tou
6 d’ingéniosité technique, et de compréhension des peuples qu’elle gouverne. Elle exige beaucoup plus de vrai sens politique. Fi
7 d’eux, par un exécutif et un législatif issus des peuples . Le jour où les peuples d’Europe auront compris qu’ils sont en réalit
8 t un législatif issus des peuples. Le jour où les peuples d’Europe auront compris qu’ils sont en réalité beaucoup plus solidair
9 t, de nos jours, de rassembler les nations et les peuples à des fins pacifiques, non partisanes, on les nomme assembleurs de nu
10 nomie et les mœurs, l’idée de l’homme commune aux peuples de l’Europe : ni l’individu sans devoirs, ni le soldat politique sans
11 t venue d’appeler pour ce nouveau destin tous les peuples du continent, et de dresser devant eux l’image pacifiante vers laquel
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12 ous sommes d’accord. La parole est maintenant aux peuples , à l’opinion qui se réveille, aux citoyens du continent. Ils vont la
13 nes expressions telles que démocratie, droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, volonté populaire, antifascisme, presse libre
14 ussie n’ont pas choisi de quitter notre camp. Ces peuples ne sont pas plus soviétiques que nous. Ils le sont moins, si l’on s’e
15 t-il que, démocrates dans leur majorité, tous ces peuples aient cédé l’un après l’autre à la loi d’une minorité ? Je réponds qu
16 nous ayons, aujourd’hui, de ne pas abandonner ces peuples à leur destin, de créer le pôle d’attraction nécessaire à leur équili
17 ans. C’est pourquoi l’union fédérale, l’union des peuples au-delà des États, nous apparaît comme la seule garantie des autonomi
18 isons, notre Europe à reconquérir — pour tous ses peuples , pour tous ses partis, et, comme le veut son vrai génie, pour tous le
19 e chez nous…) Les grandes vertus politiques de ce peuple ont toujours été la lenteur, la méfiance à l’égard des solutions de p
20 6. Mais à La Haye, c’était justement cela que les peuples attendaient de nous tous. ⁂ Je viens de citer Paul Reynaud. On sait q
21 serons jetés dans l’inconnu, dans l’aventure… Les peuples ne nous suivront pas… Les gouvernements nous rassurent, et ce projet
22 t des États-Unis : qu’à la Chambre nommée par les peuples , réponde une Chambre nommée par les États, sauvegardant le principe f
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23 endance de nos gouvernements. Il parle au nom des peuples de l’Europe — on n’avait jamais rien vu de pareil dans notre histoire
24 sont ces libertés, et non des étiquettes que les peuples d’Europe entendent sauvegarder. 9. Pour nous, Européens, la liberté c
25 soit le nom du régime que se donne librement tel peuple de l’Europe, il trouvera sa place dans l’Union s’il respecte les droi
26 nnent une voix à la conscience de l’Europe et des peuples qui lui sont associés. Mais pour cette fin précise les instituts de c
27 venue de rallier pour ce nouveau destin tous les peuples du continent représentés ici ou non — en une fédération qui sera le p
28 s ensemble, demain, nous pouvons édifier avec les peuples d’outre-mer associés à nos destinées, la plus grande formation politi
29 Europe se définit clairement. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai génie, qui est celui de la diversité, et dans les con
30 péens, rassemblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent, déclarons solennellement notre commune volonté dans